Au 1.242e jour du conflit en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a annoncé une proposition de reprise des pourparlers de paix avec la Russie, en vue d’une nouvelle rencontre prévue la semaine prochaine. Cette initiative intervient après une période de blocage des négociations, consécutive à des discussions infructueuses en juin.
Dans son allocution quotidienne, Zelensky a précisé que le secrétaire du Conseil de sécurité, Roustem Oumerov, avait formellement proposé la tenue de cette réunion, dont la date reste à fixer. Le chef de l’État ukrainien a insisté sur la nécessité de relancer les négociations pour avancer vers une résolution pacifique. Il a également réaffirmé sa disponibilité à dialoguer directement avec le président russe Vladimir Poutine, soulignant qu’une rencontre au plus haut niveau est indispensable pour instaurer une paix durable.
Les tentatives précédentes, notamment deux séries de négociations à Istanbul, n’avaient apporté que des résultats limités, essentiellement des échanges de prisonniers et le retour de corps de soldats. Durant ces discussions, la Russie avait réitéré ses exigences maximales, demandant la cession de quatre régions ukrainiennes et l’arrêt complet de toute aide militaire occidentale. L’Ukraine, de son côté, avait rejeté ces revendications qualifiées d’ultimatums et doutait de la volonté réelle de Moscou de parvenir à un cessez-le-feu.
Le Kremlin s’est toutefois déclaré ouvert à poursuivre le dialogue début juillet, dans un contexte marqué par l’intervention du président américain Donald Trump, qui a fixé un calendrier de 50 jours pour des négociations de paix, tout en menaçant d’imposer de nouvelles sanctions et en annonçant la reprise des livraisons d’armes à Kiev financées par des pays de l’Otan.
Conditions de détention inhumaines dénoncées
L’Ukraine a récemment évacué 43 citoyens expulsés par la Russie, détenus dans des conditions jugées inhumaines dans un centre souterrain proche du point de passage de Dariali à la frontière géorgienne. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a indiqué que ces personnes, parmi lesquelles l’ancien prisonnier politique Andriï Kolomiyets, ont été transférées via la Moldavie. Cependant, plusieurs autres personnes restent en situation précaire, souvent sans papiers.
Maria Belkina, responsable de l’ONG Volunteers Tbilisi, a dénoncé des conditions de vie dramatiques, soulignant la privation de produits de première nécessité tels que nourriture, eau et moyens d’assainissement. Elle a également signalé la présence de problèmes médicaux graves, notamment des suspicions de tuberculose et de VIH parmi les détenus.
Attaque massive de drones sur Odessa
Dans la nuit de vendredi à samedi, la ville d’Odessa, située dans le sud de l’Ukraine, a subi une attaque massive menée par plus de vingt drones ennemis venus de plusieurs directions. Cette offensive a fait au moins une victime et causé des blessures chez six autres personnes, selon le maire Gennadiy Trukhanov.
Des infrastructures civiles ont été endommagées, notamment un immeuble résidentiel en proie aux flammes, où les sauveteurs s’efforcent de secourir des habitants pris au piège. Le gouverneur régional Oleg Kiper a confirmé que malgré l’intervention des forces de défense aérienne, des dégâts importants ont été observés, touchant particulièrement des bâtiments d’habitation.
De son côté, le ministère de la Défense russe a déclaré sur Telegram avoir détruit et intercepté 87 drones ukrainiens le vendredi soir, dont 48 dans la région frontalière de Briansk et cinq dans la région de Moscou, certains se dirigeant vers la capitale russe.