Pourquoi les anciens présidents reçoivent-ils des briefings de sécurité ?

par Olivier
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Pourquoi les anciens présidents reçoivent-ils des briefings de sécurité ?
États-Unis

La véritable raison pour laquelle les anciens présidents reçoivent des briefings de sécurité

Les récents rapports d’actualité ont mis en lumière le fait que le monde est un endroit chaotique, et en matière de défense, les gouvernements sont confrontés à des défis majeurs pour protéger leurs citoyens des menaces potentielles. À côté des institutions militaires traditionnelles, telles que les armées, les marines et les forces aériennes, des pays comme les États-Unis s’appuient depuis des siècles sur des services de renseignement pour recueillir des informations, déterminant ainsi le déploiement militaire, la diplomatie et la politique de défense.

En tant que démocratie, les États-Unis doivent faire face à la nécessité de maintenir une continuité gouvernementale en matière de renseignement et de défense, alors que les administrations présidentielles peuvent changer tous les quatre ans. Pour assurer une transition harmonieuse du pouvoir, il est courant que des briefings de renseignement soient fournis aux candidats à la présidence. Cela signifie que des personnalités comme l’ancien président Donald Trump peuvent accéder à des informations sensibles avant même de prendre leurs fonctions. De même, les anciens présidents, qui ne sont plus en fonction, sont également autorisés à recevoir ces briefings, bien que cette pratique ait été remise en question ces dernières années par certains politiciens et membres de la communauté du renseignement.

La pratique de fournir des briefings de renseignement aux candidats à la présidence remonte aux années 1950, sous l’administration du président Harry S. Truman. Ce dernier fut un acteur clé dans la création du « President’s Daily Brief » (PDB), connu également sous le nom de Résumé Quotidien, qui offre au président un aperçu rapide des préoccupations de sécurité les plus pressantes du pays. Ce système a été étendu aux candidats à la présidence en 1952 et il est devenu courant de partager ces informations avec les anciens présidents.

Bien que l’inclusion des anciens présidents dans ces briefings puisse sembler superflue, la raison principale de cette pratique est souvent considérée comme une courtoisie, même si, dans le contexte politique actuel, cela paraît peu probable. Cependant, il est également considéré qu’en informant les anciens présidents, le président en exercice peut s’appuyer sur eux pour des conseils utiles lors de crises.

Malgré l’extension de ces documents sensibles aux anciens présidents, il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’un droit automatique. Le PDB est partagé à la discrétion du président en exercice. En 2024, le président Joe Biden a exprimé des préoccupations sur les conséquences de la fourniture de briefings à Trump, déclarant qu’il ne voyait pas la nécessité de lui délivrer ces informations, évoquant son « comportement erratique » et questionnant l’impact que cela pouvait avoir.

Donald Trump, en tant qu’ancien président et candidat, aurait normalement droit à ces briefings. Pourtant, les incidents des dernières années soulevés par ses actions ont suscité des interrogations sur la sagesse de lui permettre d’accéder à des documents classifiés. Pendant son mandat, il a montré un intérêt limité pour les briefings de renseignement et semble maintenir cette position durant sa campagne présidentielle, considérant qu’ils pourraient compromettre ses intérêts.

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