Qui remplacera finalement Vladimir Poutine ?
En Russie, le leader est élu par le peuple, ce qui signifie que Vladimir Poutine ne peut théoriquement pas nommer son successeur. Cette situation se distingue de la dynastie Kim en Corée du Nord, où la succession est planifiée au sein de la famille. Historiquement, la Russie n’a compté que trois présidents, ayant précédemment été gouvernée par des premiers ministres soviétiques et, avant cela, par une monarchie durable. Depuis le premier président, Boris Eltsine, chaque dirigeant a été promu avant l’élection nationale. Cela est possible grâce à la constitution, qui permet au président de nommer un successeur temporaire en cas de démission, prenant ses fonctions pour une période pouvant aller jusqu’à trois mois avant une nouvelle élection.
La fin du mandat de Poutine est prévue pour 2024, mais la modification de la constitution en 2020 lui donne la possibilité de rester en fonction jusqu’en 2036. Bien des choses peuvent changer d’ici là. Qui pourrait être ses successeurs potentiels ?
Poutine, président à vie ?
À l’âge de 60 ans, Poutine pourrait être contraint de quitter ses fonctions en raison de son âge avancé. Cependant, il continue à promouvoir des politiciens qui partagent sa vision d’un pouvoir peut-être à vie, tout en réprimant violemment les leaders de l’opposition, comme Alexeï Navalny, qui a survécu à une présumée tentative d’assassinat et a ensuite été emprisonné.
Actuellement, le premier ministre est Mikhaïl Michoustine. En cas de décès ou d’incapacité soudaine de Poutine, Michoustine pourrait théoriquement prendre la relève. Cependant, il manque d’un soutien populaire significatif, ayant été choisi par Poutine parmi des personnalités peu connues. Certains analystes estiment qu’avoir un héritier prometteur pourrait inciter un coup d’État.
D’autres candidats potentiels pour succéder à Poutine incluent le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, et le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, tous deux ayant des ampleurs de soutien variées. Poutine lui-même a évoqué en 2021 qu’un moment viendra où il pourra désigner un successeur digne de diriger la Russie.
Pendant ce temps, l’avenir de la direction en Russie reste encore un mystère.