Science
Depuis plusieurs décennies, l’idée de coloniser la Lune fascine les esprits et alimente des projets audacieux. Alors que la culture populaire s’est nourrie des récits de science-fiction de Robert Heinlein, Isaac Asimov ou Arthur C. Clarke, des stratégies concrètes avaient déjà émergé dans les milieux militaires, dès la fin des années 50. Des projets ambitieux, tels que le Lunex de l’Armée de l’air américaine et le Project Horizon de l’armée, témoignent d’expérimentations qui, bien que jamais abouties, ont ouvert la voie aux réflexions sur une présence humaine permanente sur le satellite.
Les budgets alloués aux projets spatiaux, comme expliqué dans les documents de la NASA, visent non seulement à poser le pied sur la Lune d’ici 2024, mais également à y instaurer une présence durable dès 2028. Pour mieux comprendre l’ampleur financière de ces missions, quelques points clés méritent d’être soulignés :
- Des estimations démarrent avec des investissements initiaux autour de 10 milliards de dollars.
- Le coût total envisagé pourrait atteindre environ 35 milliards de dollars.
- Ces montants restent en comparaison avec le budget militaire annuel, l’un des plus élevés au monde.
Par ailleurs, la complexité physique d’installer une colonie sur la Lune est indéniable. La construction ne peut suivre les mêmes méthodes que sur Terre car la surface lunaire présente des températures extrêmes oscillant entre -343°F et 260°F. De plus, la faible gravité, d’un sixième de celle de la Terre, impose des adaptations spécifiques. À cela s’ajoute le défi constant des débris spatiaux qui, en l’absence d’une atmosphère, bombardent la surface. Les scientifiques étudient dès lors l’utilisation du régolithe, une sorte de sable lunaire, pour élaborer un matériau similaire au béton, capable de résister à ces conditions extrêmes et de favoriser une construction in situ.