Science
Très peu d’endroits sur Terre échappent aux tempêtes. Cependant, les ouragans, qui apparaissent chaque fin d’été/début d’automne pour plusieurs raisons, représentent un phénomène principalement limité à des régions précises. Ces tempêtes tropicales qui tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre touchent essentiellement le Mexique, l’Amérique centrale, les Caraïbes, les États-Unis et, de manière extrêmement rare, les zones septentrionales de l’Amérique du Sud.
Traditionnellement désignés sous le terme de saison des ouragans de l’Atlantique Nord, ces phénomènes n’atteignent presque jamais l’équateur. En effet, l’un des mécanismes essentiels à la formation et à l’orientation des ouragans est la rotation de la Terre et son effet sur les masses d’air et d’eau. Cet effet, attribuable à la force de Coriolis, s’affaiblit nettement à proximité de l’équateur. D’après des analyses scientifiques issues notamment de la NASA, il est estimé que la formation ou le passage d’une tempête tropicale dans la région équatoriale est un événement si rare qu’il ne se produit qu’une fois tous les 100 à 400 ans.
Un des moteurs de formation et de déplacement des ouragans est la force de Coriolis. Comme l’explique Forbes, la rotation terrestre engendre divers effets sur l’air et l’eau qui, entre autres influences, favorisent la coalescence des systèmes de tempêtes en ouragans dans l’Atlantique Nord, et en typhons ou cyclones dans d’autres régions du globe. À environ cinq degrés de latitude de part et d’autre de l’équateur, cette force se trouve considérablement réduite, limitant ainsi la formation ou la durée de vie de telles tempêtes dans ces zones.
Par ailleurs, certains météorologues indiquent que si un ouragan devait traverser l’équateur, la force de Coriolis finirait par inverser son sens de rotation, à condition que la tempête parvienne à subsister malgré les conditions particulièrement défavorables de la zone équatoriale. Selon le Chicago Tribune, un épisode unique a été observé, où une tempête, née au sud de l’équateur et se dirigeant vers le nord, a presque disparu dans les turbulences équatoriales avant de reprendre de la vigueur en inversant son sens de rotation après avoir franchi cette limite.