Pourquoi certains croient que le monde se terminera en 2100
Il est souvent dit que les extinctions massives périodiques font partie de la vie sur Terre. Tout aussi récurrentes sont les prédictions humaines concernant la fin du monde. Récemment, lors de l’année 2012, certains événements étaient prévus en se basant sur le calendrier ancien des Mayas. Cependant, plusieurs scientifiques estiment aujourd’hui que la fin du monde pourrait survenir en 2100, et cette fois-ci, la cause serait entièrement imputable à nos actions.
La date de 2100 ne serait pas la première où la vie sur Terre connaîtrait une extinction massive d’une ampleur apocalyptique. Au cours des 500 derniers millions d’années, plusieurs tels événements ont eu lieu. Environ 250 millions d’années en arrière, durant la période connue sous le nom de « Grande Mort », les eaux océaniques sont devenues soudainement trop acides pour supporter la vie, anéantissant presque toutes les créatures marines.
La plus célèbre des extinctions massives a probablement eu lieu il y a environ 66 millions d’années à la fin de la période Crétacée, où plusieurs organismes, y compris les dinosaures, ont été anéantis, ne revenant jamais sur Terre.
Cependant, après chacun de ces cataclysmes, certaines formes de vie ont su rebondir. Qu’est-ce qui pousse alors certains scientifiques à croire que l’année 2100 marque un tournant, et que cette fois c’est sérieux?
Une équation mathématique
Ce qui incite certains scientifiques à affirmer que 2100 pourrait bien être l’année où l’humanité subira les conséquences de ses actes, c’est une équation mathématique développée par le professeur du MIT, Daniel Rothman. Selon ses prédictions, d’ici cette date, les niveaux de carbone dans les océans atteindront un seuil critique à cause du changement climatique causé par l’homme, exterminant ainsi la plupart des formes de vie sur la planète.
Selon Rothman et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le meilleur des scénarios prévoit environ 300 gigatonnes de carbone dans les océans d’ici cette date. Le pire scénario – et probablement celui le plus probable – évoque près de 500 gigatonnes de carbone dans les eaux marines à la fin du siècle. Atteindre l’un ou l’autre de ces seuils pourrait signifier un désastre pour la planète.
Il convient de noter qu’il pourrait y avoir une lueur d’espoir : la vie ne s’éteindra pas d’un coup au clair-obscur. Cette potentielle extinction massive pourrait s’étendre sur une période allant jusqu’à 10 000 ans. Bien sûr, cela à condition que les émissions de carbone soient considérablement réduites. Or, d’après les données historiques, ces émissions ont explosé depuis la Révolution industrielle, et il est généralement admis que l’homme en est responsable.
À l’instar des Mayas, Rothman ne peut véritablement prédire l’avenir, même s’il peut s’appuyer sur des calculs mathématiques solides. La fin de la vie sur Terre est-elle à quelques décennies d’ici? L’incertitude règne, mais si aucune mesure n’est prise pour contrer les émissions de carbone, les perspectives sont alarmantes. Il est cependant encore temps d’agir et, pour le bien de la vie elle-même, il serait préférable que l’hypothèse de Rothman ne soit pas mise à l’épreuve.