
Le terme « quarantaine » est devenu omniprésent et dépasse largement le simple fait de marquer des points au Scrabble. Avec la propagation du coronavirus COVID-19, de nombreuses personnes se familiarisent avec ce concept, souvent malgré elles. En Italie, par exemple, tout un pays a été mis en confinement, les zones les plus touchées devenant des « zones rouges » soumises à la quarantaine. En Chine, la quarantaine a été un outil essentiel pour contenir la propagation du virus. De plus, la notion d’auto-quarantaine s’applique aux personnes ayant été exposées au virus ou ayant voyagé dans des zones où celui-ci circule activement.
Cependant, la confusion persiste souvent entre quarantaine et isolement, des termes parfois utilisés de manière interchangeable. Or, ces notions représentent des approches très différentes dans la gestion sanitaire.

La quarantaine concerne une personne susceptible d’avoir été exposée au virus mais qui ne présente pas encore de symptômes. Elle peut être volontaire ou imposée et vise à éviter qu’elle contamine d’autres individus pendant la période d’incubation, notamment de 14 jours dans le cas du COVID-19. Le terme vient de l’expression italienne quaranta giorni, signifiant « 40 jours », période durant laquelle Venise au XIVe siècle retenait les navires étrangers avant de leur permettre l’accès, pratique à l’origine du concept moderne.
L’isolement, en revanche, s’applique aux individus déjà malades. Ils sont alors séparés, souvent hospitalisés, pour limiter la transmission. Lorsque les symptômes sont légers, l’isolement peut aussi s’effectuer à domicile. Cette distinction claire est essentielle pour comprendre les stratégies scientifiques mises en place afin de freiner la propagation du virus et protéger la santé publique.
