Si vous avez la trentaine bien entamée ou plus, vous vous souvenez sans doute du dernier passage de la Comète de Halley, qui illumina nos cieux en 1986. Pour les plus jeunes, l’opportunité de l’observer de leurs propres yeux arrive bientôt : son prochain passage est prévu pour le 28 juillet 2061.
Mais comment les astronomes peuvent-ils être aussi certains de cette date ? La fiabilité de la Comète de Halley est en effet remarquable. Comme l’explique le site Phys.org, son orbite, d’une durée d’environ 75 à 76 ans, est documentée depuis 240 avant J.-C.
Probablement parce qu’elle est visible à l’œil nu, sans nécessité de télescope, cette comète a profondément marqué la culture humaine. Ses apparitions sont attestées à travers les millénaires dans des écrits et dessins chinois, babyloniens ou médiévaux européens. Ce n’est cependant qu’en 1705 qu’Edward Halley, astronome anglais, appliqua les lois de Newton à l’observation de son passage en 1682. Il comprit alors que ces visites périodiques correspondaient au même objet céleste, qui fut dès lors appelé Comète de Halley.
Qu’est-ce que la Comète de Halley exactement ?
Selon la NASA, une comète est une « boule de neige cosmique » constituée de gaz gelés, de roches et de poussières en orbite autour du Soleil. À l’approche du Soleil, la Comète de Halley libère des gaz qui forment la longue queue brillante que nous lui connaissons.
En réalité, la queue elle-même n’est pas unique, mais c’est la proximité relative de Halley avec la Terre à chaque passage qui permet d’observer ces phénomènes cométaires avec un tel éclat. Ainsi, bien que banale par nature, cette comète reste un spectacle exceptionnel dans notre ciel.
Au fil des siècles, cet astre a suscité des interprétations humaines multiples, oscillant entre présages funestes annonçant décès et catastrophes naturelles et occasions festives. Par exemple, lors de son apparition en 1910, la comète provoqua une « hystérie collective », tandis qu’en 1986, elle fit l’objet d’un véritable engouement commercial, comme l’a rapporté The New York Times.
Même si la fameuse queue avait presque disparu lors de son dernier passage visible, il est rassurant de savoir que nombreux sont ceux vivants aujourd’hui qui pourront bientôt admirer à nouveau la Comète de Halley.