Le Mystère du Planète Qui Pleut du Fer

par Olivier
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Le Mystère du Planète Qui Pleut du Fer
Chili, France

Vous voilà, comme beaucoup, à éviter les rassemblements, à vous laver les mains, à éviter de toucher les poignées de porte, défiant le coronavirus avec courage. Pourtant, il est toujours tentant de penser « ça pourrait être pire » — et si c’était vraiment le cas ? Imaginez un instant qu’il pleuve du fer.

Télescope astronomique

Selon les observations rapportées par la BBC, cette hypothèse concerne la planète Wasp-76b, située à seulement 640 années-lumière de la Terre, une distance astronomique qui reste relativement proche en termes cosmiques. Plus dramatique encore, la météo sur cette exoplanète pourrait être décrite comme « nuageuse, avec une chance de pluie de fer liquide », pour reprendre la formule de NBC News.

Il est important de noter que cette planète *probablement* connaît ce phénomène. Grâce à la prouesse technologique de l’Instrument Espresso, installé au Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire Européen Austral au Chili, les astronomes peuvent analyser Wasp-76b avec une précision étonnante. Cela permet de formuler des hypothèses détaillées sur les conditions environnementales extrêmes qui y règnent.

Ce monde proche de son étoile effectue une orbite complète en seulement 43 heures et est « verrouillé gravitationnellement », un phénomène similaire à celui de notre Lune qui présente toujours la même face à la Terre. Cette particularité engendre un contraste thermique saisissant :

  • La face jour atteint des températures extrêmes, environ 2 400 °C, suffisantes pour vaporiser les métaux les plus communs.
  • La face nuit, quant à elle, est plus fraîche d’environ 1 000 °C, des conditions permettant aux métaux vaporisés de se condenser notamment sous forme de nuages puis de précipitations.

Cette différence engendre des vents furieux soufflant à près de 18 000 kilomètres par heure. Les scientifiques ont détecté une forte signature de vapeur de fer exactement sur la zone de transition entre jour et nuit. En revanche, cette signature disparaît lors du passage de la nuit vers le jour.

Comme l’explique un membre de l’équipe scientifique : « Nous supposons que le fer se condense du côté nocturne, où la température, malgré les 1 400 °C, est suffisamment basse pour permettre la formation de gouttelettes, de nuages et, potentiellement, de pluie. »

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