L’Himalaya enfin visible en Inde après des décennies de pollution

par Olivier
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L'Himalaya enfin visible en Inde après des décennies de pollution
Inde

Pollution atmosphérique en Inde

En novembre 2019, à Delhi, les habitants portaient massivement des masques chirurgicaux pour affronter un environnement extérieur sévèrement pollué. Cette situation n’était pas liée à la pandémie, mais à un niveau de pollution atmosphérique jugé « insupportable » par Arvind Kejriwal, le chef du gouvernement local. La qualité de l’air s’apparentait à un ciel embrumé par une chaîne de cigarettes allumées toute la journée, en grande partie à cause des brûlis pratiqués par des agriculteurs des États voisins.

La situation était si critique que trente vols ont dû être détournés et cinq millions de masques ont été distribués aux élèves. Des restrictions de circulation ont été mises en place selon les numéros d’immatriculation des véhicules, afin de réduire les émissions polluantes. Un résident témoigne du désarroi général : « On voit clairement à quel point c’est épouvantable, c’est même effrayant de ne pas pouvoir voir ce qui se trouve juste devant soi ».

En fait, Delhi ne détenait même pas le record de pollution la plus élevée en Inde en 2019. Selon l’Australian Broadcasting Corporation, la ville voisine de Ghaziabad, dans l’Uttar Pradesh, était en tête mondiale de la pollution atmosphérique cette année-là. Cependant, dans un spectaculaire retournement de situation en avril 2020, les habitants pouvaient pour la première fois en 30 ans admirer la majesté des montagnes de l’Himalaya, auparavant invisibles à cause de la pollution.

Une spectaculaire amélioration de la qualité de l’air en Inde

Montagnes de l'Himalaya visibles depuis l'Inde

Il n’est pas surprenant que l’arrêt des brûlis agricoles et la diminution du trafic motorisé aient permis une nette amélioration de la qualité de l’air. Cette évolution a un effet presque vivifiant. Cependant, derrière cette embellie se cache une raison moins réjouissante : elle est due au confinement imposé par la pandémie de coronavirus. Ce qui étonne toutefois, c’est la rapidité avec laquelle l’air s’est purifié.

Le confinement débuté en Inde le 22 mars 2020 a ainsi amené, en moins de deux semaines, une nette réduction des polluants atmosphériques. Ce phénomène n’est pas unique à l’Inde, puisqu’en Chine, la baisse de la pollution était même visible depuis l’espace, comme l’a souligné Live Science.

Cette période d’activité humaine réduite a également eu des répercussions inattendues sur la faune. Par exemple, à Hong Kong, des pandas au comportement habituellement timide ont manifesté un regain d’activité amoureuse depuis la fermeture des parcs aux visiteurs, révélant combien la présence humaine pouvait influer sur la vie animale.

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