Science : effets sur le développement cérébral

Des chercheurs ont montré que l’usage de marijuana par le père avant la conception peut influencer le développement cérébral de sa progéniture. Dans une étude menée sur des rats mâles, l’exposition au cannabis a modifié la qualité du sperme, avec des conséquences mesurables sur le cerveau des petits nés après cette exposition.
Les observations indiquent une réduction de l’activité dans certaines voies neuronales chez les descendants exposés indirectement. Ces altérations se traduisent par des déficiences fonctionnelles touchant :
- l’apprentissage,
- la mémoire,
- l’attention.
L’étude (voir le compte rendu disponible ici : https://corporate.dukehealth.org/news-listing/study-shows-impact-paternal-marijuana-exposure-brains-offspring) souligne que les voies neuronales affectées chez les rongeurs correspondent à des circuits également présents chez l’humain. Selon les chercheurs, ces similitudes rendent l’hypothèse d’effets analogues chez l’homme suffisamment crédible pour mériter une attention scientifique accrue.

Le contexte sociétal rend ces résultats particulièrement pertinents. Avec une acceptation croissante de la consommation récréative et médicale dans plusieurs régions, de nouvelles études cherchent à combler des lacunes longtemps entretenues par des limitations réglementaires à la recherche (https://www.politico.com/agenda/story/2019/10/14/cannabis-medical-marijuana-research-000984).
Pour les lecteurs intéressés par les implications pratiques et éthiques, ces travaux invitent à considérer la notion de « marijuana paternelle » comme un facteur potentiel dans la santé neurodéveloppementale des enfants. Ils renforcent aussi l’importance d’approfondir les recherches humaines afin de mieux cerner les mécanismes en jeu et d’orienter les recommandations de santé publique.
