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Ce lundi, le parquet de Pontoise a décidé de faire appel de la relaxe accordée à Pascale B., l’ancienne enseignante d’Evaëlle, cette collégienne de 11 ans qui s’était suicidée en 2019 dans le Val-d’Oise. L’enseignante avait été initialement relaxée des poursuites pour harcèlement sur mineurs.
Interrogé mardi par les médias, Sébastien Dupuis, le père d’Evaëlle, a exprimé son soulagement face à cette décision : « On repart un peu au combat et on va se retrousser les manches et faire en sorte que ce soit positif à la fin. »
« Incompréhension totale » des parents
Le jeudi 10 avril, les parents d’Evaëlle avaient quitté le tribunal profondément affectés à l’annonce de la relaxe par les magistrats. Ceux-ci avaient estimé que les preuves à charge étaient « discordantes, indirectes, peu circonstanciées », ou relevaient de « comportements adaptés et légitimes s’agissant de l’autorité qu’un enseignant doit exercer en classe ».
Marie Dupuis, mère d’Evaëlle, avait alors exprimé sa « totale incompréhension » : « Certaines motivations ne correspondent pas à la réalité. Il va falloir qu’on explique, encore une fois, ce qui s’est passé. La justice cautionne le comportement de cette professeure, il y a eu de la maltraitance, on ne peut pas le nier. »
L’enseignante sereine malgré l’appel
Interrogée également, Pascale B. s’est dite « très sereine à l’annonce de l’appel du parquet » : « Au vu de la pression qu’il y a eue pendant toutes ces années dans ce dossier, ce n’est pas surprenant […]. Toutes ces accusations, c’était ça qui me plongeait dans un stress et une angoisse importante, aujourd’hui je n’ai pas ce stress et je suis assez convaincue que l’issue de ce deuxième procès sera la même que le premier. »
Lors du premier procès, le parquet avait requis une peine de 18 mois de prison avec sursis ainsi qu’une interdiction définitive d’enseigner à son encontre.