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Préoccupations autour de la qualité de l’eau et augmentation des tarifs en France
Une fédération de collectivités a récemment mis en lumière une gestion de l’eau de plus en plus complexe, liée à des inquiétudes croissantes des usagers concernant la qualité de l’eau du robinet. Ces préoccupations sont notamment dues à la présence de métabolites de pesticides et d’autres polluants persistants. Bien que les experts affirment que l’eau du robinet reste potable, le coût de son traitement a connu une hausse significative, entraînant des augmentations de tarifs pour les consommateurs, qui peuvent atteindre « plus de 20 % » dans certains cas.
Inquiétudes croissantes des usagers
Au cours des six derniers mois, près de 70 % des communes ont rapporté une augmentation des demandes des habitants concernant la qualité de l’eau potable. Ces informations proviennent d’une enquête dont les résultats préliminaires se basent sur les réponses d’une centaine de collectivités, représentant environ neuf millions de Français. Les inquiétudes sont renforcées par les récentes médiatisations relatives à des substances problématiques comme les métabolites de pesticides et, plus récemment, les PFAS, surnommés « polluants éternels » en raison de leur nature persistante dans l’environnement.
Ces substances, présentes dans de nombreux produits industriels, s’accumulent dans l’air, le sol, l’eau, les aliments et, par conséquent, dans le corps humain. Sandrine Guirado, responsable de la communication à la FNCCR, souligne que les préoccupations des citoyens se concentrent sur les risques sanitaires associés à ces polluants et sur la nécessité d’une plus grande transparence concernant les analyses des prélèvements d’eau.
Confiance dans l’eau du robinet
Alors que la confiance dans l’eau du robinet est mise à l’épreuve, Régis Taisne, chef du département « cycle de l’eau » à la FNCCR, assure que l’eau est toujours potable. Néanmoins, il souligne que les enjeux liés au traitement de cette eau et au coût associé suscitent de nombreuses interrogations. Depuis 2021, entre 70 et 85 % des opérateurs publics ont augmenté leurs tarifs, avec des hausses de 6 % en 2023 et de 5,1 % en 2024. Ces augmentations sont en grande partie dues à des besoins accrus pour de nouveaux traitements, exacerbé par l’inflation qui a suivi la pandémie de Covid-19.
Une loi pour une meilleure gestion des polluants
Face à ces défis, certains opérateurs ont été amenés à augmenter les tarifs de plus de 20 % ces dernières années. La FNCCR craint que cette tendance ne se poursuive malgré les avancées législatives récentes. Une nouvelle loi en France impose une redevance aux industriels responsables de la pollution, en particulier pour ceux dont les activités entraînent des rejets de PFAS. Bien que cette mesure soit considérée comme un pas important vers une meilleure régulation, le montant de la redevance, fixé à 100 euros pour cent grammes, est jugé insuffisant face aux coûts globaux de la dépollution.