Le fer à repasser en déclin : entre passion et désaffection

par Olivier
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Le fer à repasser en déclin : entre passion et désaffection
France, Chine

Une pratique en déclin mais toujours débattue

Le fer à repasser, autrefois indispensable dans les foyers, voit ses ventes diminuer drastiquement depuis plusieurs années. Cette chute s’explique notamment par le fait que de plus en plus de personnes choisissent de ne plus repasser leurs vêtements. Malgré cela, le repassage reste une activité ancrée pour certains comme un rituel nécessaire au soin du linge.

Cette tradition centenaire, qui remonte à plus de 2 000 ans en Chine avec l’invention d’un appareil à charbon pour défroisser les vêtements, suscite aujourd’hui trois attitudes distinctes parmi la population :

Ceux qui ont complètement abandonné le fer à repasser

Nombreuses sont les personnes qui considèrent le repassage comme superflu voire inutile. Julie, 35 ans, avoue ne jamais avoir repassé de sa vie, préférant acheter uniquement des vêtements ne nécessitant pas cette étape. Pour elle, le repassage symbolise des pratiques d’anciennes générations.

Clotilde, maman active, a cessé de repasser depuis quinze ans, expliquant que cette activité est une perte de temps et d’énergie. Elle confie même avoir été surprise que ses enfants ignorent l’usage du fer à repasser.

D’autres, comme Syskoz, ne repassent plus depuis plus de vingt-cinq ans, dénonçant la consommation excessive d’électricité et le temps perdu. Christian, un homme qui repassait auparavant, a opté pour une technique alternative : étendre immédiatement les vêtements après les avoir bien secoués et étirés afin d’éviter les plis. Il note également que le choix des vêtements influe sur la nécessité de repassage, certains tissus comme le lin ou le coton étant plus sujets aux plis.

Lara, après avoir arrêté le fer à repasser il y a une trentaine d’années, raconte avoir dû faire face aux critiques, notamment sur l’apparente dégradation de ses vêtements. Elle avoue toutefois posséder un défroisseur vapeur pour certaines pièces délicates.

Ceux pour qui le repassage est incontournable

À l’inverse, certains affirmant l’importance du repassage dans leur vie quotidienne. Danielle, 80 ans, considère que ses enfants ne repassent pas, mais qu’ils apprécient tout de même des draps et vêtements bien repassés lorsqu’ils lui rendent visite.

Pour Véronique, repasser des textiles comme les draps ou les torchons est une source de satisfaction. Elle y trouve un plaisir non négligeable car, selon elle, enfiler un vêtement sans pli est bien plus agréable visuellement.

Suzanne repasse tout, excepté sous-vêtements et chaussettes, arguant que cela permet de gagner de la place dans les placards. Nicole ajoute un argument historique : elle a appris, adolescente, que le repassage applique un traitement au tissu qui le stérilise et le garde propre plus longtemps, reliance qui la pousse à persister dans cette habitude.

Ceux qui utilisent occasionnellement le fer à repasser

Le fer à repasser tend à disparaître chez les jeunes générations, remplacé parfois par le défroisseur vapeur. D’autres emploient des outils détournés, comme un fer à lisser pour les zones délicates telles que les cols ou revers.

Mary, pour éviter le repassage, utilise un séchoir à étage qui permet aux vêtements de sécher suspendus, limitant ainsi les plis. Cette méthode demande une attention immédiate après la machine, mais réduit considérablement le temps consacré au repassage.

D’autres, comme Marie, pratiquent uniquement un repassage minimal pour des vêtements spécifiques comme chemises, pantalons ou jupes habillées.

Virginie, quant à elle, a réduit sa fréquence de repassage par ennui, mais conserve cette pratique pour certains vêtements essentiels, notamment les chemises personnelles et celles de son mari, ainsi que les taies d’oreillers et les torchons. Cette diminution progressive lui a permis de retrouver un certain plaisir dans le geste.

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