Comprendre le retardant utilisé contre les incendies de forêt

par Olivier
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Comprendre le retardant utilisé contre les incendies de forêt
États-Unis

Quelle est cette substance que nous déversons sur les incendies de forêt depuis les avions ?

En période de feux de forêt dans l’Ouest américain, qui commence de plus en plus tôt chaque année, il n’est pas rare de voir des avions relâcher une substance rouge poudreuse sur les flammes. Ce retardant, appelé « slurry », est principalement un mélange d’engrais, principalement du phosphate d’ammonium, et d’eau. La couleur rouge provient de l’ajout d’oxyde de fer — de la rouille — pour rendre le mélange visible et indiquer aux pompiers les zones déjà traitées. Afin d’empêcher l’évaporation ou l’érosion par le vent, des épaississants tels que la gomme de guar ou l’argile sont incorporés. Bien qu’il puisse créer des désagréments, le « slurry » se dissout généralement avec de l’eau.

Avion déversant du retardant contre les incendies

Ce mélange n’est pas un extincteur, mais sert à ralentir la propagation du feu, permettant ainsi aux équipes de s’organiser. « Essentiellement, ils essaient de cerner le feu », a expliqué Janet Upton du Département de la foresterie et de la protection contre les incendies de Californie. Mais cette méthode est-elle vraiment sécuritaire ?

Impacts potentiels sur la vie végétale et animale

Avion déversant du slurry

En 2006, 31,3 millions de gallons de ce retardant ont été utilisés pour lutter contre les incendies, ce qui soulève des interrogations quant à son innocuité. Upton a précisé que, bien que le slurry ne soit pas nuisible pour l’environnement, les pompiers prennent soin de ne pas l’utiliser près des voies navigables, et il est recommandé de ne pas laisser les animaux de compagnie ingérer le mélange en raison de sa composition en engrais. Des études plus récentes ont néanmoins indiqué que cette substance pourrait être néfaste pour la vie aquatique.

De plus, si le slurry n’est pas nettoyé rapidement sur les arbres, en raison des conditions de sécheresse par exemple, les scientifiques ne sont pas en mesure de confirmer son impact sur la végétation. « Avoir du sel sur vos feuilles — cela pourrait interférer avec la surface foliaire », a expliqué Marti Witter, scientifique au Service des parcs nationaux.

Pour les humains, les effets d’une exposition au slurry se limitent généralement à des irritations cutanées et oculaires, ou à des réactions allergiques, comme l’a montré une étude menée en 2007 par le Service des forêts des États-Unis.

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