Des scientifiques recommandent l’abattage des animaux en zoo

par Olivier
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Des scientifiques recommandent l'abattage des animaux en zoo
États-Unis, Danemark, Allemagne
20 Minutes avec AFP

Dans un article publié dans la revue scientifique américaine PNAS, un groupe de chercheurs et d’experts émet des recommandations audacieuses concernant la gestion des populations animales dans les zoos. Selon eux, il serait préférable pour ces établissements d’abattre les animaux adultes avant qu’ils n’atteignent un âge avancé, tout en leur permettant de se reproduire.

Les zoos usent actuellement de méthodes contraceptives pour contrôler la croissance de leurs effectifs. C’est ce qu’expliquent Marcus Clauss, codirecteur de la Clinique pour animaux de zoos à l’Université de 20minutes.fr, ainsi que les vétérinaires Marco Roller du zoo de Karlsruhe et Mads Frost Bertelsen du zoo de 20minutes.fr, accompagnés du chercheur Andrew J. Abraham. Ils plaident pour un « abattage planifié et respectueux », mettant en avant l’importance d’adopter le processus naturel de gestion des populations animales.

Ce discours résonne particulièrement avec les réactions suscitées une décennie plus tôt par l’euthanasie d’une girafe de deux ans, nommée Marius, au zoo de Copenhague. Cet incident avait soulevé une vague d’indignation populaire, une réaction que les chercheurs jugent inappropriée. Ils insistent sur le fait que la longévité ne devrait plus être la priorité des zoos, car le maintien en vie d’animaux plus âgés implique des soins vétérinaires plus fréquents.

Leurs analyses soulignent également que les méthodes contraceptives peuvent nuire aux instincts reproduitifs des animaux, les privant ainsi d’une partie essentielle de leur comportement naturel. À titre d’exemple, la durée de vie d’une girafe dans la nature est de 10 à 15 ans, alors qu’en captivité, elle peut atteindre le double.

Les chercheurs insistent sur le fait que la population d’animaux dans les zoos perd de sa vitalité. En effet, une étude prédit une réduction de 64 % de la population des 137 espèces présentes dans les zoos d’Amérique du Nord d’ici 2050, à cause de la baisse des taux de reproduction. Cela constitue un risque pour leur rôle dans la conservation des espèces, un aspect fondamental des missions de ces établissements.

Enfin, il convient de noter que la perception du public à l’égard de la vie animale est en décalage avec la réalité. Chaque année, 700 millions de visiteurs se rendent dans les zoos à travers le monde, mais beaucoup d’entre eux semblent avoir oublié le rôle que joue la mort dans la nature. Ainsi, les zoos semblent s’éloigner de leur mission éducative, traversant un paradoxe où les animaux que l’on observe deviennent des ancêtres gériatriques plutôt que des représentants vivants de leurs espèces.

En conclusion, il est crucial que les populations animales dans les zoos restent dynamiques sur le plan de la reproduction, afin de contribuer véritablement à la préservation des espèces menacées par les activités humaines. Les chercheurs affirment : « Nous ne voulons pas d’une collection d’animaux gériatriques et de vétérinaires préoccupés par les soins palliatifs. »

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