
Beaucoup imaginent que le pontificat est un engagement à vie, une vérité généralement admise en dehors des cercles ecclésiastiques. Pourtant, ce n’est pas une obligation stricte. Selon certaines sources spécialisées, si la santé physique ou mentale du pape se dégrade, celui-ci peut choisir de déléguer certaines responsabilités.
Lorsque la charge devient insurmontable, certains pontifes ont fait l’exception en démissionnant. L’exemple le plus marquant et récent reste celui de Benoît XVI, qui, après avoir succédé à Jean-Paul II — le second plus long règne à près de 27 ans —, a renoncé à sa charge après neuf ans à la tête de l’Église catholique. Cela n’en fait cependant pas un cas isolé, ni même le mandat le plus court de l’histoire papale.

Certains papes ont été au pouvoir si brièvement que leur règne semble presque symbolique. Jean-Paul Ier n’a régné que pendant 33 jours en 1978, succombant à une crise cardiaque. Pourtant, son mandat n’est même pas dans le top 10 des plus courts.
Des pontifes comme Benoît V, avec seulement 30 jours en 964, ou encore Léon XI qui a exercé 27 jours, suivis de Théodore II (20 jours), illustrent cette extrême brièveté. Boniface VI, en avril 896, n’a été pape que 16 jours.
Le record du mandat le plus court revient à Urbain VII, dont le règne a duré seulement 13 jours avant qu’il ne succombe au paludisme.
De manière plus technique, il existe le cas de Étienne II en 752, décédé quatre jours après son élection mais jamais officiellement consacré pape, ce qui le fait souvent exclure des listes officielles.
Enfin, un fait remarquable, même après un pontificat relativement court, Benoît XVI est devenu en 2020 le pape ayant vécu le plus longtemps, célébrant ses 93 ans et 141 jours, un record en termes de longévité pour un souverain pontife.
