Samedi dernier, une tragédie s’est produite sur l’hippodrome des Hunaudières, au Mans, en Sarthe. Lors d’une journée dédiée exclusivement aux courses de galop, trois chevaux ont trouvé la mort sur la piste, tandis que plusieurs autres ont été blessés. Un événement d’une rare gravité dans une discipline où ce type d’accident reste exceptionnel.
Cette tragédie a suscité une vive émotion et de nombreuses réactions, notamment celle de la jeune entraîneuse Anastasia Wattel, qui a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie de « refus d’écouter » et l’inaction des commissaires malgré ses alertes répétées. Dans une lettre ouverte publiée sur Jour de Galop, elle déplore l’attitude passive des officiels face aux premiers incidents survenus. Elle relate que, lors de la deuxième course, son cheval s’est fracturé en pleine piste, alors qu’un autre cheval a subi la même blessure à quelques mètres. Deux morts dans la même course, deux signaux d’alarme qui n’ont pourtant pas conduit au déploiement d’un drapeau rouge ni à la suspension des courses.
Malgré sa demande insistante de suspendre les courses afin de réévaluer les conditions de la piste, aucune mesure n’a été prise par les organisateurs.
Dix chevaux déclarés non partants
En réponse aux critiques, Christian Bazire, président de la société des courses du Mans, s’est exprimé en se défendant face aux accusations d’Anastasia Wattel. Il reconnaît la gravité des événements tout en précisant que les incidents ont été pris au sérieux après leur survenue. Selon lui, les contrôles techniques réalisés le jour même à l’aide d’un pénétromètre ont qualifié la piste de “légère”, conformément aux protocoles établis par France Galop.
Cependant, la journée a été marquée par dix chevaux déclarés non partants, ce qui a renforcé les doutes quant à la sécurité réelle des conditions de course. De son côté, France Galop a indiqué que la responsabilité de ces incidents incombe à la société organisatrice de la réunion hippique.
Une réunion technique est prévue ce mardi sur place pour tenter d’expliquer cette série d’accidents. Par ailleurs, une nouvelle rencontre est programmée jeudi à l’hippodrome des Hunaudières, consacrée cette fois aux courses de trot se déroulant sur une piste en sable.