Le zoo de Beauval a récemment accueilli, pour la toute première fois hors d’Asie, trois singes dorés chinois, composés de deux femelles et d’un mâle. Après une période de quarantaine sanitaire qui a débuté dès leur arrivée, ces primates exceptionnels sont désormais visibles par le public. Placés à proximité des célèbres pandas géants, ces singes, aussi appelés rhinopithèques de Roxellane, participent à un programme de conservation et de recherche important.
Considérés comme un « trésor national chinois », ces singes sont reconnus pour leur pelage éclatant et leur visage teinté de bleu, caractéristiques qui les rendent uniques. Confiés au Zoo Parc de Beauval dans le cadre d’une coopération internationale, les trois nouveaux pensionnaires ont rapidement établi des liens sociaux : dès le 15 avril, les femelles ont spontanément épouillé le mâle, signe d’une bonne intégration et d’une dynamique de groupe positive. Depuis, ils cohabitent harmonieusement dans le même espace adapté à leurs besoins.
Jindou, Jinhua et Jinbao
Les singes ont reçu leurs noms lors d’une présentation au public : Jindou, la plus âgée, est une femelle née le 29 mars 2018, qui porte le nom de « graine d’or ». La deuxième femelle, Jinhua, « fleur dorée », est née le 16 juin 2019. Enfin, le mâle porte le nom de Jinbao, signifiant « trésor doré », et est né le 28 mars 2019.
Cette espèce est originaire des régions montagneuses du centre-ouest de la Chine, au cœur du plateau tibétain. Adaptée aux forêts tempérées composées de feuillus et de conifères, elle vit à des altitudes comprises entre 1 400 et 2 800 mètres, où la neige peut persister jusqu’à six mois par an. Classés « en danger » d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ces singes dorés rencontrent des menaces liées à la déforestation et au braconnage. Les plus grandes populations sauvages sont localisées dans la réserve naturelle de Wolong, dans la province du Sichuan.
