Un séisme d’une magnitude de 4,4 a frappé lundi à midi la zone des Champs Phlégréens, aux abords de Naples, suscitant une vive inquiétude parmi les habitants sans toutefois provoquer de blessures ni de dégâts matériels importants.
La secousse s’est produite à 12h07, à seulement trois kilomètres de profondeur, d’après les données fournies par l’Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV). Elle a été particulièrement ressentie à Pozzuoli, localité côtière intégrée à la métropole napolitaine, ainsi qu’au quartier historique du Vomero, incitant nombre de résidents à sortir dans les rues. Ce tremblement principal a été précédé et suivi par des secousses de moindre intensité.
Une réaction mesurée face à une inquiétude palpable
Face à ces instants de forte appréhension, le maire de Pozzuoli, Gigi Manzoni, a appelé à maintenir le calme. Sur le terrain, les équipes de pompiers effectuent des vérifications rigoureuses de la stabilité des constructions. La commune de Pozzuoli est particulièrement exposée en raison de sa situation immédiate au contact de la vaste caldeira des Champs Phlégréens.
Environ 500 000 personnes vivent dans cette zone volcanique, qui connaît des épisodes sismiques récurrents depuis plusieurs années. Le précédent séisme majeur de même intensité (4,4) remonte au 13 mars. Une autre secousse comparable avait été enregistrée en mai 2024.
Les Champs Phlégréens, volcan en éveil surveillé de près
Étendue sur un périmètre d’environ 15 km sur 12, la caldeira des Champs Phlégréens est la plus grande formation volcanique active d’Europe. Cette vaste dépression à fond plat résulte d’éruptions passées et se situe aux confins des communes de Naples et Pozzuoli, en bordure de mer. Malgré sa proximité, elle est souvent éclipsée médiatiquement par le voisinage du Vésuve, volcan bien plus célèbre pour son éruption dévastatrice de l’an 79 qui a enseveli la cité antique de Pompéi.
Les dernières manifestations d’activité volcanique des Champs Phlégréens traduisent une résurgence des émissions de gaz liés au magma, provoquant une pression accrue sous la surface terrestre qui fissure le sol. Ces phénomènes inquiètent les habitants et les scientifiques qui suivent attentivement cette zone sensible. Toutefois, une éruption majeure impliquant des projections de lave, cendres ou pierres semble peu probable à court terme selon les experts spécialisés.
