L’attaque du Capitole de 1954 et Lolita Lebrón

par Zoé
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L'attaque du Capitole de 1954 et Lolita Lebrón
États-Unis, Porto Rico

Histoire

Lolita Lebron 1954 attack on capitol

Au milieu du XXe siècle, une femme incarna le visage du mouvement pour l’autodétermination de Porto Rico. Cette femme, Lolita Lebrón, a ouvert le feu dans la Chambre des représentants des États-Unis, accompagnée de quelques hommes, afin d’attirer l’attention mondiale sur la domination coloniale exercée par les États-Unis sur Porto Rico.

Après l’assaut du Capitole américain par des insurrectionnistes le 6 janvier 2021, Amarilis Rodriguez s’interrogea sur la durée des peines de prison des terroristes domestiques, en rappelant que Lolita Lebrón et ses compagnons indépendantistes avaient eux purgé 25 ans de détention, bien que condamnés à des peines encore plus longues. Ce questionnement soulève un dilemme : le système judiciaire américain sanctionnera-t-il avec autant de sévérité les actes d’insurrection que ceux portés contre le colonialisme ?

Porto Rico demeure aujourd’hui sous la juridiction américaine, mais le mouvement pour l’indépendance auquel Lolita Lebrón appartenait n’a jamais disparu. En prenant d’assaut le Capitole, Lebrón et ses collaborateurs s’attendaient à mourir. Bien que cinq congressistes aient été blessés, ils ont toujours affirmé n’avoir jamais eu l’intention de tuer quiconque.

Voici le récit de cette attaque marquante de 1954 au Capitole américain, orchestrée par Lolita Lebrón, une figure emblématique de la lutte pour la liberté et la reconnaissance de Porto Rico.

Village portoricain, vers 1905

Née le 19 novembre 1919, Dolores « Lolita » Lebrón Sotomayor était la cinquième et dernière enfant d’une famille modeste installée à Lares, à Porto Rico. Son père est décédé tragiquement à l’âge de 42 ans, alors que Lolita était adolescente, faute d’un accès adéquat aux soins médicaux. Cette perte a aggravé les difficultés financières de sa famille.

Durant sa jeunesse, bien que Lolita ait pu entretenir quelques idées nationalistes, elle ne s’est pas particulièrement intéressée à la politique ni à l’activisme. Cependant, selon l’ouvrage Latinas in the United States, elle ne prêtait pas « beaucoup d’attention à la situation politique de Porto Rico » durant son adolescence. Ce n’est qu’après son installation à New York au début des années 1940 qu’elle a rejoint la section du Parti nationaliste portoricain.

Un événement marquant qui aurait profondément influencé sa trajectoire est le massacre de Ponce en 1937, lorsque la police a tué 19 nationalistes et blessé plus de 200 autres, selon le Zinn Education Project. Bien que certains témoignages, comme celui du Guardian, avancent que ce drame a « radicalisé » Lolita Lebrón, celle-ci n’a jamais confirmé explicitement cette interprétation. Elle expliquait même avoir appris l’existence du massacre « par quelqu’un venu chez nous qui avait perdu un proche lors des événements ». Elle connaissait aussi le nom de Pedro Albizu Campos, chef du mouvement nationaliste, sans l’avoir côtoyé personnellement.

Les États-Unis et Porto Rico

Caricature des intentions américaines dans les Caraïbes

Avant la colonisation espagnole, l’île de Porto Rico était habitée par les Taïnos, un peuple autochtone appartenant à la branche des Arawaks. Cependant, dès le XVe siècle, l’arrivée des Espagnols conduisit à une domination de l’île qui dura près de trois siècles.

Au cours du XIXe siècle, les Portoricains commencèrent à revendiquer leur droit à l’autodétermination et à la gouvernance autonome. Bien que l’Espagne ait accordé une certaine autonomie à l’île, cette période fut marquée par un profond désir de liberté politique.

Cette dynamique évolua brusquement lorsque, lors de la guerre hispano-américaine, les États-Unis envahirent Porto Rico le 25 juillet 1898. Le traité de paix signé en décembre de la même année transféra la souveraineté de l’île de l’Espagne aux États-Unis.

Très vite, les autorités américaines encouragèrent l’émigration portoricaine vers les États-Unis continentaux, Hawaii, Cuba et Santo Domingo. Cette politique s’appuyait sur l’image des Portoricains comme étant « une bonne source de main-d’œuvre ». Toutefois, les emplois proposés ne correspondaient pas toujours aux attentes des émigrés.

Par ailleurs, les travailleurs portoricains à l’étranger protestèrent fréquemment contre les conditions de travail injustes et la dévalorisation de leur travail. Même dans des secteurs réputés comme celui des fabricants de cigares à New York — considéré comme bien rémunéré, bien organisé et indépendant — le travail devint précaire, entraînant chômage et pauvreté.

Tout au long de cette période, malgré les difficultés et les défis imposés par les puissances coloniales successives, le peuple portoricain poursuivit sans relâche ses revendications pour le droit à l’autonomie politique.

Enfants portoricains en 1950

Parallèlement, sur l’île même, les autorités américaines cherchaient à étouffer toute activité nationaliste ou favorable à l’indépendance. Le 11 juin 1948, Jesús T. Piñero, un Portoricain nommé gouverneur par les États-Unis, promulgua une loi connue sous le nom de Ley de la Mordaza, ou la Loi du bâillon.

Cette loi, dénommée Loi 53 dans les textes législatifs, visait exclusivement à briser le mouvement pour l’indépendance portoricaine. Selon diverses sources historiques, il devenait illégal de parler en faveur de l’indépendance, d’écrire à ce propos, de chanter un air patriotique, ou même d’exposer le drapeau portoricain. Enfreindre cette loi pouvait entraîner une amende de 10 000 dollars et/ou une peine de prison pouvant aller jusqu’à dix ans.

En 1952, lorsque le gouvernement colonial portoricain adopta un drapeau pro-indépendance, la couleur bleue fut modifiée pour rapprocher son ton de celui du drapeau américain, ce qui dénaturait sa symbolique profonde, qu’elle soit intentionnelle ou non.

La Ley de la Mordaza fut parfois surnommée « la Petite Loi Smith » en raison de ses similitudes avec la Loi Smith adoptée aux États-Unis continentaux. Celle-ci visait à réprimer les mouvements communistes en criminalisant notamment toute « promotion du renversement violent du gouvernement » ou l’appartenance à des organisations prônant une telle cause.

Procès du massacre de Ponce à Porto Rico

Au cours de quatre jours en 1950, plusieurs soulèvements secouèrent Porto Rico, orchestrés par Pedro Albizu Campos, président du Parti Nationaliste. Ces mobilisations eurent lieu dans huit municipalités différentes : Arecibo, Jayuya, Mayagüez, Naranjito, Peñuelas, Ponce, San Juan et Utuado. Parallèlement, des tentatives d’assassinat visant le gouverneur de Porto Rico, Luis Muñoz Marín, ainsi que le président des États-Unis, Harry S. Truman, furent menées.

Les groupes nationalistes portèrent haut le drapeau portoricain et subirent alors des attaques violentes : « ils furent attaqués par des bombardiers américains depuis l’air et par l’artillerie américaine au sol ». Parmi eux, Oscar Collazo et Griselio Torresola, résidant aux États-Unis, tentèrent sans succès d’assassiner le président Truman au Blair House le 1er novembre 1950. En réponse à ces soulèvements, le président Truman autorisa la tenue d’un référendum concernant la création d’une nouvelle constitution, adoptée et mise en œuvre en juillet 1952.

Selon les archives historiques, Albizu Campos fut arrêté et condamné à une peine de 80 ans de prison l’année suivante. Bien qu’il ait été gracié deux ans plus tard par le même gouverneur qu’il avait tenté d’assassiner, cette grâce fut révoquée après l’attaque menée par Lolita Lebrón contre la Chambre des représentants des États-Unis en 1954.

Puerto Ricans New York

Dans les années 1940, Lolita Lebrón s’installe à New York, où elle rencontre de grandes difficultés pour trouver un emploi. Bien qu’elle parvienne à être embauchée à plusieurs reprises comme couturière, chaque fois qu’elle affronte la discrimination à l’encontre des Portoricains, elle est licenciée. Elle confiait elle-même : « Après trois jours à chercher du travail, à me perdre dans les métros, à marcher sous la neige, sans argent pour déjeuner ni abri, j’ai dû nier être Portoricaine pour pouvoir travailler. »

Face à ce racisme et ces préjugés, Lebrón rejoint en 1946 le Parti nationaliste portoricain, où elle commence à promouvoir des valeurs féministes et socialistes. Très vite, elle acquiert une influence considérable au sein de l’organisation et accède à des postes élevés tels que déléguée exécutive puis vice-présidente.

Le parti était dirigé par Pedro Albizu Campos, dont Lolita Lebrón étudiait assidûment l’idéologie et la vision. Selon plusieurs témoignages, le lien entre eux se renforce à mesure qu’elle assume plus de responsabilités, notamment à travers une correspondance régulière. En 1954, sous la direction d’Albizu Campos, Lebrón est chargée d’identifier des « cibles stratégiques » pour une action militante radicale. Elle choisit alors le Congrès des États-Unis, symbole du pouvoir fédéral opprimant Porto Rico.

Bâtiment du Capitole

La nouvelle constitution de Porto Rico instaurait officiellement le nom d’Estado Libre Asociado, ou Commonwealth des États-Unis. Bien que ce statut permette aux Portoricains d’élire des représentants locaux, il s’agissait d’une « désignation politique ambiguë » maintenant l’île sous l’influence directe de la politique américaine.

Comme lors de l’insurrection en Guyane, l’attaque dirigée contre le gouvernement des États-Unis ne visait pas tant à prendre le pouvoir, mais plutôt à constituer « un acte suprême de protestation » destiné à attirer l’attention internationale sur la cause de l’indépendance portoricaine. L’objectif ultime était de briser le joug colonial. Une note découverte dans le sac à main de Lolita Lebrón après l’attaque précisait que l’action visait à faire entendre la voix portoricaine à travers le monde, face au silence et à l’indifférence envers les souffrances de son peuple.

Depuis sa prison, Lolita Lebrón réaffirmait cette conviction : « Attaquer les États-Unis en plein cœur, dans leurs entrailles, fut le dernier recours de Porto Rico… car l’île ne pouvait s’armer ni affronter les États-Unis dans une guerre traditionnelle. Nous avons mené notre combat de la seule manière dont nous étions capables. »

Pour accomplir cette mission, elle recruta Irving Flores, Rafael Cancel Miranda et Andrés Figueroa Cordero. Le 1er mars 1954, ils partirent ensemble pour Washington, D.C., déterminés à faire de leur acte un message indélébile en faveur de l’émancipation nationale portoricaine.

« ¡Que Viva Puerto Rico Libre ! »

Nationalistes portoricains

Le jour où Lolita Lebrón, Rafael Cancel Miranda, Andrés Figueroa Cordero et Irving Flores Rodríguez quittèrent New York pour Washington, D.C., ils s’apprêtaient à intervenir au cœur de la Maison des représentants des États-Unis. Lors de cette journée, deux sujets impérialistes majeurs étaient à l’ordre du jour : Porto Rico, au centre des revendications de Lebrón et de son groupe, ainsi que le district de Chamizal, une zone contestée entre le Mexique et le Texas, que le gouvernement américain refusait de restituer au Mexique.

Après avoir pris place dans la galerie réservée aux visiteurs, Lebrón lança un cri retentissant à midi : « ¡Que Viva Puerto Rico Libre ! », tout en déployant fièrement le drapeau nationaliste portoricain. Immédiatement, le groupe ouvrit le feu dans la salle, tirant à la fois vers le plafond et le sol de la Chambre des représentants. Cet assaut provoqua cinq blessés parmi les congressistes, sans malheureusement faire de victimes mortelles. Selon plusieurs sources, dont Latina, l’objectif n’était pas de tuer mais de sacrifier leur vie dans la lutte pour l’indépendance de Porto Rico.

Après leur arrestation, Lolita Lebrón assuma seule la responsabilité de l’attaque, affirmant que les autres membres n’étaient pas les instigateurs. Malgré cela, les quatre militants furent condamnés à de lourdes peines de prison.

Fait notable, The Guardian relève aujourd’hui avec étonnement que ces militants portoricains, armés de pistolets Luger, ont pu pénétrer sans difficulté dans la galerie des visiteurs au Capitole. Cet épisode, à la lumière d’événements récents, souligne aussi les paradoxes liés à la sécurité dans ces lieux emblématiques.

Salle d'audience du procès de Lolita Lebrón

Lolita Lebrón et ses compagnons nationalistes furent capturés presque immédiatement après l’attaque, bien qu’un des assaillants ait réussi à s’échapper momentanément avant d’être rattrapé. Trois mois plus tard, leur procès débuta et dura douze jours. Le 16 juin 1954, tous furent reconnus coupables. Selon The New York Times, tandis que Cancel Miranda, Figueroa Cordero et Flores écopèrent de peines allant de 25 jusqu’à 75 ans de prison, Lebrón fut condamnée à une peine comprise entre 16 et 50 ans. Cette différence s’explique notamment parce que Lebrón avait tiré en l’air, vers le plafond, et non vers l’assemblée, ce qui l’exonéra de l’accusation d’« agression avec intention de tuer ».

La défense tenta de remettre en question la santé mentale des nationalistes, affirmant que l’adhésion des accusés à un groupe minoritaire organisé à Porto Rico serait un signe d’irrationalité. Cependant, les prévenus refusèrent fermement de plaider la folie. Durant son procès, Lebrón déclara avec force qu’elle était « crucifiée pour la liberté de mon pays ». Par la suite, une peine supplémentaire de six ans fut ajoutée à chacun des tireurs pour « conspiration séditieuse ».

Par ailleurs, au cours du procès, Lebrón perdit tragiquement son fils de douze ans. Cette douleur ne fut révélée au public que lorsqu’elle témoigna à la barre, où elle évoqua la nature de sa vie avec son enfant et la signification profonde de cette perte pour elle.

Prison en noir et blanc

Lolita Lebrón fut incarcérée à la Federal Correctional Institution for Women à Alderson, en Virginie-Occidentale. Durant son emprisonnement, elle consacra la majeure partie de son temps à l’écriture de poèmes, à la prière, à la confection d’uniformes et à la défense des droits des autres détenues.

Très investie dans l’organisation de plusieurs grèves de la faim, Lebrón s’indignait que « des femmes soient intimidées et placées en isolement simplement pour les maintenir sous contrôle ». Elle refusa également la légitimité de sa condamnation et rejeta toute demande de libération conditionnelle, exigeant que ses compagnons nationalistes soient eux aussi libérés.

Déterminée à ne sortir de prison que grâce à une grâce présidentielle, elle se dévoua pleinement à sa foi. En 1978, elle croisa la route d’Assata Shakur, également prisonnière politique transférée à Alderson. Ces deux militantes, conscientes de leur engagement mutuel, partagèrent un moment d’émotion rare dans ce lieu austère, s’appelant par leur prénom et s’embrassant avec joie.

Cette rencontre symbolique fut un présage porteur d’espoir. L’année suivante, elles quittèrent la prison : l’une grâce à une évasion remarquée, l’autre suite à une grâce présidentielle.

Président Jimmy Carter

En 1978, le président Jimmy Carter entama une révision des dossiers des nationalistes portoricains et accorda d’abord une grâce médicale à Figueroa Cordero, atteint d’un cancer. L’année suivante, il commua également les peines de Lolita Lebrón, Flores et Cancel Miranda après 25 années d’emprisonnement.

Certains avancent que cette clémence résulta des pressions exercées par des cercles politiques, des universitaires ainsi que par l’Église catholique portoricaine. Toutefois, le Washington Post évoque une hypothèse selon laquelle cette décision s’inscrirait dans un échange de prisonniers visant à libérer des agents de la CIA détenus à Cuba.

À l’époque, le gouverneur de Porto Rico, Carlos Romero Barceló, s’opposa fermement à cette grâce, arguant qu’elle risquait d’encourager le terrorisme et de menacer la sécurité publique.

Lorsque Lolita Lebrón fut libérée, elle fut d’abord célébrée comme une héroïne. Cependant, certains de ses partisans lui tournèrent le dos en découvrant ses convictions pacifistes et sa foi catholique profonde. Dans son autobiographie, Shakur souligne également combien Lebrón se montrait alors anticommuniste et antisocialiste, ce qui traduisait des nuances idéologiques complexes au sein du mouvement indépendantiste.

Vieques et le drapeau portoricain

Libérée de prison, Lolita Lebrón poursuivit son combat pour l’autodétermination de Porto Rico. Selon The Guardian, bien qu’elle ait reconnu les avantages économiques de la présence coloniale américaine, elle considérait que la liberté face à toute ingérence étrangère primait sur le bien-être matériel.

En 2001, à l’âge de 81 ans, Lolita Lebrón fut arrêtée à deux reprises lors des manifestations visant à expulser la marine américaine de l’île de Vieques, alors utilisée comme zone de bombes. Malgré une incarcération de soixante jours, leur mouvement protestaif aboutit finalement à la fin des exercices militaires sur place.

Le 8 mars 2008, lors d’une marche organisée, elle prit la tête d’un rassemblement réclamant le droit au libre choix politique de Porto Rico. Elle déclara alors :

  • « Nous voulons que tout le monde sache qu’à Porto Rico, nous, les femmes, luttons pour nos droits en tant que travailleuses » ;
  • « Nous défendons un environnement sain, les communautés marginalisées, la liberté des prisonniers politiques » ;
  • « Nous nous battons également pour le bien-être des enfants, la paix, la défense de notre culture et pour conserver tous les droits qu’ils tentent de nous enlever ».
Activistes appelant à une indépendance de Porto Rico

Le 1er août 2010, Lolita Lebrón s’éteint des suites d’une maladie respiratoire. Toutefois, son héritage demeure profondément ancré et célébré parmi les Portoricains. Son portrait orne de nombreuses fresques murales à travers Porto Rico, ainsi que dans des quartiers de Chicago et de New York, témoignant du souffle politique et culturel qu’elle incarne.

Maria de Lourdes Santiago, figure éminente du Parti pour l’Indépendance de Porto Rico, qualifiait Lolita Lebrón de « mère du mouvement indépendantiste ». Cette renommée souligne son rôle primordial dans la quête de souveraineté de l’île.

Plus tard dans sa vie, Lebrón affirma avoir renoncé à la violence, motivée par ses convictions religieuses. Elle fit même vœu de non-violence, qu’elle maintint jusqu’à la fin de ses jours. Pourtant, elle ne renia jamais le droit du peuple à recourir à tous les moyens nécessaires pour obtenir la liberté. Selon ses mots, « bien que je ne prendrai plus les armes, je reconnais que le peuple a le droit d’utiliser tous les moyens pour se libérer ».

Malgré les efforts militants et les votes en faveur de l’indépendance, qui représentent généralement jusqu’à 5 % des suffrages, Porto Rico reste une colonie au sein de l’empire américain. Les projets de rattachement à la métropole américaine recueillent quant à eux près de 50 %. Dans ce contexte complexe, la détermination de Lolita Lebrón à défendre la cause indépendantiste reste une part essentielle de l’histoire portoricaine. À sa sortie de prison, elle affirmait avec force : « Nous n’avons fait rien dont nous devions avoir honte. Chacun a le droit de défendre la liberté que Dieu lui a donnée. »

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