Nous savons tous que l’année 2020 a été particulièrement difficile : une pandémie mondiale ayant causé près de 2 millions de morts, des catastrophes naturelles records comme les incendies dévastateurs en Australie qui ont laissé un milliard d’animaux sans abri, sans oublier les frelons meurtriers envahissant l’Amérique du Nord ou encore la disparition de Chadwick Boseman. Face à ce sombre tableau, beaucoup espéraient que 2021 serait porteuse d’espoir. Ce ne sera pas le cas si l’on se fie aux sinistres prédictions de Nostradamus, célèbre voyant et occultiste du XVIe siècle.

Nostradamus est devenu au fil des siècles l’archétype du prophète capable de voir l’avenir. Né Michel de Nostredame en 1503, dans une famille aisée de Saint-Rémy-de-Provence, il a montré très tôt un haut niveau d’intelligence. Il maîtrisait le latin, le grec, l’hébreu et les mathématiques, enseignés par son grand-père maternel, Jean de Saint-Rémy. C’est probablement grâce à lui que Nostradamus s’est initié à l’astrologie céleste ainsi qu’aux rites mystiques juifs, ce qui a profondément influencé ses futures prédictions.
Brillant étudiant, il intègre l’université d’Avignon à 14 ans pour étudier la médecine, mais doit interrompre ses études à cause d’une épidémie de peste. Novi après une période de voyages où il exerce comme médecin de la peste, il revient dans sa ville natale vers 1547 où il se plonge dans l’occultisme, rédigeant de nombreux écrits, dont son célèbre livre de prophéties.
Astéroïdes, zombies et famines…

Malgré ses interruptions, Nostradamus poursuivit assidûment ses études et ses activités médicales. Accusé d’hérésie après une remarque controversée sur une statue religieuse, il fuit vers le sud de la France où il vit un « réveil religieux ». Son œuvre la plus connue, « Les Prophéties » (1555), regroupe 942 quatrains souvent difficiles à interpréter. Certaines prédictions sont régulièrement réinterprétées à l’aune des événements modernes : la pandémie de COVID-19 a ainsi été vue par certains comme une réalisation prophétique.
Parmi ses visions pour 2021, Nostradamus évoque plusieurs phénomènes inquiétants :
- Un début d’apocalypse avec « peu de jeunes : à moitié morts pour un départ », interprété parfois comme une allusion à une sorte d’épidémie ou même à une invasion de morts-vivants.
- Des fléaux bibliques mêlant pluie, sang, lait, famine, acier et peste, qui peuvent faire référence à des pénuries alimentaires exacerbées par la pandémie.
- Un astéroïde traversant le ciel, rappelant le passage rapproché de l’astéroïde 2020 VT4 en novembre 2020, un symbole souvent associé par les passionnés de prophéties à d’éventuelles catastrophes.
Entre médecine et occultisme

Il est important de noter que Nostradamus était davantage reconnu en son temps comme un médecin compétent que comme un visionnaire infaillible. Ses confrères le considéraient parfois comme un poète un peu flou dans ses prédictions. Paradoxalement, il a sauvé des vies en recommandant une hygiène stricte, une alimentation pauvre en graisses et beaucoup d’air frais. Il a même inventé des pastilles à base de cynorrhodons riches en vitamine C pour lutter contre la peste.
Ses mystiques visions étaient souvent le fruit de méditations nocturnes devant un bol d’eau infusée aux herbes, un rituel qui, bien que loin d’être une hallucination induite par des substances psychotropes, lui a permis de composer un ouvrage fascinant qui hante encore aujourd’hui notre imaginaire collectif.
