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Le héros qui sauva ses victimes… de lui-même
Le syndrome du sauveur, aussi appelé complexe du héros ou syndrome du Saint-Bernard, se définit comme un trouble psychologique caractérisé par le besoin compulsif d’aider, voire de « sauver » les autres. Cette pathologie a été mise en lumière à la suite d’un incident survenu aux États-Unis en 1984 lors des Jeux olympiques de Los Angeles. Un policier avait désamorcé une bombe, geste qualifié d’héroïque. Pourtant, il s’avéra que cet individu avait lui-même placé l’engin explosif, son but étant d’attirer l’attention sur sa personne.
Que veulent les sauveurs ?
Les personnes atteintes du syndrome du sauveur cherchent généralement à obtenir reconnaissance et valorisation, que ce soit aux yeux des autres ou à leurs propres yeux. Ce comportement traduit une forme de narcissisme intensifié, reposant sur l’impératif de se sentir indispensable. Dans les professions dédiées à l’assistance telles que la police, les pompiers ou les urgentistes, des mesures préventives sont parfois instaurées afin de limiter les comportements excessifs liés au complexe du héros.
Une forme d’emprise dans le cadre du couple
Outre la quête de reconnaissance, le syndrome du sauveur peut se traduire par le désir d’exercer un contrôle sur la personne « sauvée ». Dans le contexte conjugal, cela se manifeste souvent par un partenaire qui, sous couvert d’assistance, cherche à se rendre indispensable, à contrôler l’autre ou à le transformer selon son propre idéal. Il convient d’être vigilant face à ces comportements visant à changer quelqu’un « pour son bien », car ils relèvent d’une emprise maladroite voire dangereuse.
