Lors de l’élection présidentielle américaine de 2020, un nombre record d’électeurs s’est mobilisé. Plus de 22 millions de votes anticipés ont été envoyés avant le jour du scrutin officiel, marquant un record historique pour un scrutin présidentiel aux États-Unis, selon AP News.
Le résultat a finalement été proclamé en faveur de Joe Biden le 7 novembre, quatre jours après la clôture des bureaux de vote. Néanmoins, la controverse n’a pas cessé à cause des nombreuses voix par correspondance, propices aux allégations de fraudes électorales. Donald Trump a publiquement refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden, dénonçant via Twitter des votes « de personnes décédées » et qualifiant cette élection de « la plus frauduleuse de l’histoire ».
Malgré le temps écoulé depuis l’élection, Donald Trump a persisté dans ses accusations, allant jusqu’à affirmer haut et fort sa propre victoire le 15 novembre sur Twitter.
Le départ forcé du président sortant : une simple formalité

Joe Biden deviendra officiellement le 46e président des États-Unis lors de sa prestation de serment, prévue à midi le 20 janvier 2021. Face aux contestations de Donald Trump et aux accusations de fraude, une question majeure se pose : que se passerait-il si Trump refusait de quitter la Maison Blanche ?
La réponse est claire et nette : il ne peut pas rester. Le transfert de pouvoir est strictement encadré. Peu importe la volonté de Donald Trump, le pouvoir passera au nouveau président après l’inauguration, et Trump deviendra alors intrus dans la résidence présidentielle.
Si Donald Trump refusait de partir, le Service Secret américain serait chargé de le faire évacuer de force. Richard Briffault, professeur à la Columbia Law School, explique ainsi que « à midi le 20 janvier, il devient un intrus, potentiellement un risque pour la sécurité, et peut être expulsé ». Rebecca Green, co-directrice du programme de droit électoral à la faculté de droit William & Mary, confirme cette procédure en précisant que Joe Biden ordonnerait alors que Trump soit escorté hors des lieux.
En résumé, c’est la volonté des électeurs américains qui définit la légitimité du pouvoir présidentiel — indépendamment des déclarations publiques ou des dénonciations sur les réseaux sociaux du président en exercice.
