La préfecture des Vosges a récemment autorisé, par arrêté, Nestlé Waters à effectuer cinq nouveaux forages de reconnaissance à Vittel et They-sous-Montfort, dans le but de prospecter l’eau minérale naturelle Hépar.
Cette étape initiale vise à analyser la géologie locale et à mieux comprendre la nature du terrain. Une porte-parole du groupe suisse, leader dans le secteur agroalimentaire, a précisé que cette phase d’exploration est « partie intégrante du métier de minéralier » et qu’elle nécessite du temps afin d’être menée correctement.
En 2023, Nestlé Waters avait déjà entrepris six forages dédiés à l’eau Hépar mais avait dû en suspendre deux en raison des aléas climatiques. Selon l’arrêté préfectoral, la mise en service de l’installation, la construction des ouvrages, l’exécution des travaux et l’ensemble des activités liées à ces forages devront s’effectuer dans un délai maximal de trois ans.
Depuis le début de l’année 2024, Nestlé Waters connaît des difficultés importantes. Des enquêtes journalistiques ont révélé que, durant plusieurs années, la société a utilisé des traitements interdits, comme le recours aux ultraviolets et au charbon actif, sur certains sites d’embouteillage. Ces pratiques visaient, selon l’entreprise, à garantir la sécurité sanitaire de ses eaux, mais elles sont interdites pour une eau minérale naturelle, qui ne doit faire l’objet d’aucune désinfection ni traitement susceptible de modifier ses caractéristiques intrinsèques.
En mai, une commission d’enquête sénatoriale a dénoncé une dissimulation de ces traitements par l’État, aggravant la controverse autour de la gestion et de la régulation de l’exploitation des eaux minérales dans la région.
