Révélations sur la Guerre d’Indépendance Américaine que l’Histoire Oublie

par Zoé
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Révélations sur la Guerre d’Indépendance Américaine que l’Histoire Oublie
États-Unis, Canada, France, Grande-Bretagne, Espagne, Pays-Bas
Soldats marchant dans la peinture 'Spirit of 76'

Depuis la fin du XVIIIe siècle, les élèves américains apprennent l’histoire de la Guerre d’Indépendance, bien que peu de documents témoignent de la manière dont ce conflit fondateur des États-Unis leur était présenté. Les rares preuves disponibles révèlent un objectif clair : enseigner aux jeunes Américains les vertus des figures emblématiques telles que George Washington. Ces ouvrages ont d’ailleurs inspiré plusieurs générations de leaders, à l’image d’Abraham Lincoln, qui reconnut avoir été profondément influencé par ces premiers manuels scolaires.

La question de la pédagogie autour de la Révolution est toujours au cœur des débats entre enseignants, historiens et institutions, chacun proposant sa propre vision du meilleur programme. Beaucoup vantent les effets positifs de cette révolution sur la société américaine au fil du temps, et plus largement sur le monde entier. Dans une société où l’éducation est souvent teintée d’un fort patriotisme, il n’est guère surprenant que l’image dominante, transmise à travers l’école, reste une version largement idéalisée de la Révolution.

Plus étonnant encore, cette vision idéalisée est commune même en dehors des États-Unis, notamment dans les cours d’histoire en Grande-Bretagne. Cependant, l’enseignement de la Révolution est loin d’être systématique dans d’autres pays, et lorsqu’il existe, il demeure souvent limité à un récit simpliste et héroïque, occultant nombre de réalités complexes. En effet, derrière cette histoire triomphante se cachent des événements dérangeants et de nombreuses nuances que l’on ne découvre que rarement à l’école.

Voici donc quelques éléments essentiels – souvent oubliés ou négligés – qui apportent un éclairage plus profond et nuancé sur la Guerre d’Indépendance américaine, au-delà des manuels scolaires traditionnels.

Colonists, redcoats, and natives clash

La majorité des Américains connaissent la division entre les patriotes américains (ou rebelles, selon le point de vue) et les loyalistes fidèles à la Couronne britannique. Ils savent également que le territoire britannique en Amérique du Nord était bien plus vaste que les 13 colonies qui deviendront plus tard les États-Unis. Toutefois, il est rare que l’on évoque en détail – voire pas du tout – la raison pour laquelle ce qui correspond aujourd’hui au Canada n’a jamais rejoint les États-Unis.

Il ne s’agissait pourtant pas d’un manque d’efforts de la part des 13 colonies. Le Canada (plus précisément le Québec) occupait une place majeure en tant que colonie dominant la frontière nord. Avant même le déclenchement officiel de la Révolution américaine, les colons insurgés tentaient déjà de rallier leurs voisins canadiens. Face à leur échec, l’Armée continentale lança une invasion de courte durée du Québec, une campagne finalement considérée comme un échec embarrassant, pourtant avalisée par George Washington lui-même, qui ordonnait de « protéger » cette région (Smithsonian).

Deux ans plus tard, sous une forme plus pacifique, le Congrès continental ajouta une disposition stipulant que le Canada pouvait rejoindre l’Union en tant qu’État à tout moment, sans avoir besoin de la majorité qualifiée de neuf États. C’est dire combien l’appétit des Américains pour intégrer le Canada était réel.

Aucune de ces tentatives ne porta ses fruits. Le Quebec Act de 1774 avait accordé une large autonomie à cette ancienne colonie française, atténuant considérablement tout sentiment rebelle. Les Québécois préféraient éviter d’être mêlés au conflit entre la Grande-Bretagne et les colonies du Sud. Pourtant, l’intérêt américain pour le Québec ne s’éteignit pas complètement, comme en témoigne une nouvelle invasion pendant la guerre de 1812. Tout comme lors de la période révolutionnaire, des succès temporaires cédèrent finalement la place à un échec global. Après la fin du conflit, États-Unis et Canada choisirent rapidement une coexistence pacifique et amicale.

Marquis de Lafayette se détend

Il est souvent avancé que l’enseignement classique de la Guerre d’Indépendance américaine minimise les soutiens extérieurs dont ont bénéficié les 13 colonies. Pourtant, cette idée n’est que partiellement correcte. Le rôle de la France, notamment à travers la figure du Marquis de Lafayette, est généralement reconnu, même si ce dernier reste moins célèbre que Washington ou Jefferson. Il est admis que Lafayette et plusieurs autres Français ont joué un rôle décisif dans la lutte américaine.

Cependant, les Français n’ont pas été les seuls alliés étrangers à appuyer la rébellion contre la Grande-Bretagne. En réalité, la Guerre d’Indépendance s’inscrit dans un conflit mondial plus vaste entre puissances européennes, comme l’a souligné Smithsonian Magazine. Outre la France, l’Espagne et la République des Provinces-Unies (Pays-Bas) se sont également engagées à freiner l’expansion britannique. Très tôt, l’Espagne a fourni des armes aux insurgés et a formalisé son soutien par un accord avec la France. Quant aux marchands néerlandais, ils ont approvisionné les colonies en armes malgré l’absence d’une sanction officielle de leur gouvernement.

Au fil du conflit, la Grande-Bretagne fut de plus en plus tentée de concentrer ses ressources sur d’autres conquêtes impériales, abandonnant progressivement la volonté de maintenir sa domination sur les 13 colonies. Plusieurs traités de paix ont finalement permis à l’Amérique, la Grande-Bretagne, l’Espagne et la France de conserver chacun des gains stratégiques qu’ils valorisaient – au contraire des Pays-Bas, qui en sortirent affaiblis.

Pour les Pères fondateurs américains, la Guerre d’Indépendance était donc bien un épisode d’une guerre internationale plus vaste. Ce n’est qu’au cours du XIXe siècle que les récits américains ont commencé à minimiser l’apport de ces alliés, occultant ainsi une dimension essentielle du conflit.

Les Fils de la Liberté jettent du thé dans le port de Boston

Résumer une période historique de façon rapide conduit souvent à simplifier à l’extrême des événements, au point d’en perdre la véritable portée. C’est notamment le cas du Boston Tea Party, l’un des épisodes les plus célèbres mais aussi les plus mal compris de la période précédant la Guerre d’Indépendance américaine. On réduit fréquemment cet événement aux protestations contre la « taxation sans représentation », alors qu’en réalité, comme l’a expliqué l’historien Joseph J. Thorndike, la Tea Act de 1773, qui déclencha le Boston Tea Party, était techniquement une réduction d’impôts, et non une hausse.

Pourtant, cette baisse fiscale visait à protéger les intérêts financiers de la British East India Company, parfois considérée comme la corporation la plus puissante de l’histoire. En réduisant les taxes sur le thé de cette compagnie, le gouvernement britannique lui permit de vendre son thé à des prix inférieurs à ceux pratiqués par les marchands locaux et les contrebandiers, qui importaient depuis longtemps du thé non taxé dans les colonies. Les colons perçurent dans cette manœuvre une tentative de monopole menaçant de ruiner leur économie, d’accroître leur dépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne et de saper leurs protestations contre l’absence de représentation politique.

Face à cette situation, plusieurs colonies organisèrent des protestations qui convainquirent certains marchands de renvoyer les navires de la British East India Company en Angleterre sans décharger leur cargaison litigieuse. Samuel Adams espérait que le même mouvement de résistance s’impose dans le Massachusetts. Toutefois, le gouverneur colonial Thomas Hutchinson refusa d’autoriser le départ des navires, déclarant devant une assemblée que son opinion était irrévocable. Peu après, le Boston Tea Party éclata : des milliers de spectateurs assistèrent à la scène où leurs compatriotes jetaient le thé dans le port de Boston, un geste symbolique d’opposition féroce au monopole britannique.

Deux hommes s'affrontant lors de la rébellion de Shays

La guerre d’Indépendance américaine a offert la liberté aux 13 colonies, mais à un coût économique considérable. Pour financer le conflit, le Congrès continental a émis une grande quantité de monnaie, déclenchant une hyperinflation dévastatrice. Parallèlement, il a contracté des emprunts auprès de la France et des Pays-Bas, alliés essentiels dans la lutte contre la Grande-Bretagne. Cependant, sous les Articles de la Confédération, le gouvernement fédéral manquait des pouvoirs nécessaires pour lever des impôts, rendant le remboursement des dettes presque impossible.

Cette dette pesait tant sur le gouvernement fédéral que sur les États, tandis que la monnaie de la jeune république, dépourvue de tout soutien tangible, voyait sa valeur s’effondrer. Le commerce, notamment avec la Grande-Bretagne, s’est effondré immédiatement après la guerre, aggravant une crise économique profonde. La décennie 1780 a ainsi vu les États-Unis sombrer dans une dépression sévère, comparable, selon certains historiens, à la Grande Dépression du XXe siècle.

Loin de se solidariser face à ces difficultés, les États entrèrent en rivalité pour préserver leurs intérêts, paralysant ainsi les premières tentatives de relance économique. Les vétérans de la révolution, souvent laissés sans solde, souffraient particulièrement de cette crise. Cette situation s’est cristallisée en 1786 avec la révolte armée menée par Daniel Shays, ancien capitaine de l’armée continentale. Bien que brève, cette insurrection a mis en lumière l’incapacité du gouvernement central, sous les Articles de la Confédération, à répondre aux défis économiques et sociaux, préparant ainsi le terrain pour la rédaction de la Constitution américaine.

Le Congrès continental examine la Déclaration d'indépendance

John Adams était convaincu que la célébration de l’Indépendance américaine devrait plutôt se tenir le 2 juillet, et non le 4. En effet, c’est le 2 juillet 1776 que le Congrès continental vota officiellement la résolution d’indépendance (source : National Constitution Center). Cependant, c’est seulement deux jours plus tard que la Déclaration d’Indépendance fut adoptée, un acte symbolique qui marqua profondément l’esprit des Américains, y compris celui des autres Pères fondateurs. C’est ainsi que le 4 juillet s’imposa progressivement comme la date officielle de la fête nationale, surtout au début du XIXe siècle, en partie grâce à l’influence de Thomas Jefferson, auteur de la Déclaration, et à la montée en puissance de son parti républicain.

Pour être précis, il faut aussi rappeler que beaucoup d’Américains pensent à tort que la Déclaration a été signée dès le 4 juillet 1776. En réalité, la version envoyée à l’impression ce jour-là ne portait qu’une seule signature : celle de John Hancock, président du Congrès continental. Ce n’est qu’en août que les autres membres commencèrent à signer une copie officielle du document.

Entre-temps, la composition du Congrès avait changé. Certains signataires n’avaient même pas assisté aux débats précédant le vote d’indépendance. Plusieurs délégués étaient absents à la date du 4 juillet, et la délégation de New York avait même choisi de s’abstenir lors du vote. Ce n’est qu’en janvier 1777 qu’une copie complète de la Déclaration, avec toutes les signatures, fut publiée. Ainsi, la célébration du 4 juillet reste avant tout un symbole, tandis que la réalité historique révèle un processus plus complexe et gradué.

La Guerre d’Indépendance Américaine au sein d’une vague mondiale de révolutions

Combattants pendant la Révolution française

La Guerre d’Indépendance américaine n’a pas été un événement isolé, mais s’est inscrite dans un contexte plus vaste de conflits entre puissances européennes. Ce contexte a profondément influencé les choix de l’Espagne, de la France et de la République des Pays-Bas, qui ont décidé de soutenir la révolution américaine. Ainsi, cette guerre américaine représente un maillon dans la chaîne des révolutions qui ont secoué le monde à la fin du XVIIIe siècle et ont perduré tout au long du XIXe siècle.

Par exemple, la Révolution américaine a eu un impact considérable sur la Révolution française, notamment en aggravant les dettes colossales de la France sous Louis XVI. De même, l’Espagne, en tant qu’alliée, a perdu son empire américain sous l’effet d’une série de guerres d’indépendance dans des pays tels que le Mexique, le Chili ou l’Argentine.

L’influence américaine s’est également manifestée lors de la révolution haïtienne, elle aussi victorieuse, bien que les États-Unis n’aient reconnu Haïti comme nation qu’au moment de la Guerre de Sécession. Cette influence s’est étendue à la rébellion irlandaise de 1798, beaucoup moins réussie. Par ailleurs, le Brésil a proclamé son indépendance face au Portugal, tandis que la Grèce, berceau des idées qui ont inspiré les Pères fondateurs américains, a conquis son indépendance contre l’Empire ottoman après la guerre d’indépendance américaine.

Ces idées venues de la Grèce antique faisaient partie de l’atmosphère intellectuelle de l’Âge des Lumières, une période de profondes évolutions philosophiques et intellectuelles. Ce courant a ses racines dans la restauration de la monarchie anglaise après leur guerre civile et a donné naissance à une pensée soutenant la liberté, le gouvernement constitutionnel et le progrès de l’humanité. La Guerre d’Indépendance américaine et les révolutions qui ont suivi, même imparfaites, ont cherché à incarner ces idéaux.

Alexander Hamilton looks ahead

Il est bien connu que la Guerre d’Indépendance américaine a opposé des colons cherchant à se libérer de l’Empire britannique à d’autres souhaitant y rester fidèles. Cette dichotomie simplifiée est enseignée dans la plupart des programmes scolaires. Cependant, elle masque une réalité plus nuancée : le monarchisme n’était pas exclusivement l’apanage des loyalistes. En effet, bien que l’esprit démocratique ne soit pas neuf dans les colonies ni chez les Britanniques, l’idée que les États-Unis puissent soutenir une république durable n’était pas acquise d’avance. Plus surprenant encore, certains insurgés eux-mêmes aspiraient à la création d’une monarchie constitutionnelle américaine, dirigée par un monarque natif.

Selon The Collector, plusieurs soldats de l’Armée continentale nourrissaient ce projet. L’un d’entre eux alla jusqu’à écrire à George Washington en 1782, l’encourageant à se proclamer roi. Face au refus catégorique de Washington, cet idéal monarchique ne fut pas totalement abandonné. L’attrait pour un « despotisme éclairé » poussa même un groupe, sous la présidence de Nathan Gorham au Congrès continental, à proposer à Henri de Prusse de devenir roi des États-Unis.

Cependant, Henri déclina cette offre, arguant qu’un peuple ayant combattu pour se libérer d’un roi ne serait pas prêt à en adopter un autre. Il suggéra néanmoins de solliciter les Français à ce propos. Par ailleurs, la Convention constitutionnelle n’envisagea jamais officiellement un régime monarchique. Néanmoins, la figure d’Alexander Hamilton fit entendre une idée éclectique : celle d’un président à vie, une forme de pouvoir monarchique déguisé que ses collègues rejetèrent fermement.

Amérindiens et leurs invités réunis en cercle

Dans les récits rapides de la Guerre d’Indépendance américaine, les subtilités des positions britanniques et coloniales sont souvent simplifiées, tandis que le rôle et le point de vue des peuples autochtones sont fréquemment oubliés. Hors des leçons limitées qui expliquent l’impact de la Guerre de Sept Ans franco-indienne sur la révolution, peu détaillent l’engagement actif des Amérindiens, présents des deux côtés du conflit.

Avant que la révolte n’éclate, le gouvernement britannique avait tenté de séparer les colons des populations autochtones pour éviter des affrontements. Les vastes territoires occidentaux réservés aux Amérindiens suscitaient un profond ressentiment chez de nombreux colons. Ainsi, il était largement supposé, au début de la guerre, que les Nations autochtones se rangeraient derrière les troupes britanniques. Pourtant, selon l’American Battlefield Trust, la majorité des tribus aspiraient d’abord à la neutralité. Quelques groupes autochtones rejoignirent les insurgés dès 1775 à Boston, mais l’engagement plus massif se fit progressivement.

Les autorités britanniques tentaient de rallier les alliés en s’appuyant notamment sur leurs politiques foncières, car plusieurs Amérindiens percevaient une Amérique sans ces traités comme une menace plus grave encore. Le choix de leur camp provoqua cependant des divisions profondes au sein même des communautés. La Confédération iroquoise, unis depuis des siècles, se scinda face à ces dilemmes, tout comme les Cherokees. Qu’ils servent d’éclaireurs, de ravitailleurs ou de combattants, les Amérindiens furent partout impliqués. Mais quelle que soit leur allégeance, le prix à payer fut lourd : la capitulation britannique entraîna la perte de tous les territoires occidentaux qu’ils détenaient, ouvrant la voie aux colons et au détriment des peuples autochtones.

Général Cornwallis se rendant à George Washington

Les manuels scolaires et les récits historiques grand public associent souvent la fin de la Guerre d’Indépendance américaine à la bataille de Yorktown. Cette affirmation est en grande partie justifiée, car cette victoire a effectivement marqué la disparition de toute force britannique conséquente apte à poursuivre le combat dans les colonies.

Cependant, la reddition du général Charles Cornwallis à George Washington en octobre 1781 ne constitua pas la conclusion définitive des hostilités pour l’indépendance américaine. En effet, les véritables négociations de paix entre Américains et Britanniques ne commencèrent qu’en avril 1782, laissant encore place à de violents affrontements.

Le traité de Paris, symbole officiel de la fin du conflit, demanda plus d’un an pour être rédigé et signé. Durant cette période, la guerre se poursuivit sur plusieurs fronts : les combats navals entre la France et la Grande-Bretagne faisaient rage, des forces françaises lançaient des offensives contre le Canada britannique, tandis que, sur les territoires frontaliers, des escarmouches opposaient Amérindiens, loyalistes britanniques et soldats coloniaux américains.

L’année 1782 fut même surnommée « l’année sanglante » en raison de l’intensité des combats dans ces régions encore instables, témoignant que la lutte pour l’indépendance ne fut pas un événement soudain mais un processus prolongé et complexe.

Soldat séparant des ouvriers noirs et blancs

L’esclavage a toujours été l’ombre la plus sombre planant sur la fondation des États-Unis. Les dirigeants blancs de la Révolution américaine étaient pleinement conscients de la contradiction flagrante que représentait l’esclavage pour un mouvement et une nation fondés sur des idéaux de liberté et d’égalité. Cette hypocrisie n’échappa pas non plus à la vigilance des Britanniques. Une proclamation royale promettant la liberté à tout Afro-Américain fuyant ses maîtres pour combattre aux côtés des soldats britanniques attira environ 100 000 personnes, selon le Service national des parcs des États-Unis.

Toutefois, certains Afro-Américains choisirent de s’engager aux côtés des rebelles coloniaux. Dès la bataille de Lexington, on comptait des combattants noirs parmi les colonistes. Au départ, beaucoup espéraient que la vision américaine portée par les fondateurs signifierait la fin de leur asservissement. Même lorsque cette promesse s’avéra illusoire, entre 5 000 et 8 000 Africains-Américains participèrent à la Révolution, sous diverses formes.

Autoriser leur engagement fut une décision difficile pour de nombreux dirigeants blancs. La crainte d’armer des esclaves, même en vue de l’indépendance, était profonde, et le racisme ambiant suscitait des doutes quant aux capacités des soldats noirs dans l’armée continentale. Pourtant, à mesure que la guerre s’éternisait et que les effectifs coloniaux se faisaient rares, les rebelles durent accepter ces hommes dans l’armée et la marine. Beaucoup d’entre eux se distinguèrent par leur bravoure et obtenirent leur liberté à la fin du conflit.

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