La France va bientôt mettre un terme à cette période de chaleur extrême qui a frappé une grande partie de l’Hexagone. Ce mercredi s’annonce comme la dernière journée de la canicule, après que les températures ont atteint jusqu’à 41,4 °C mardi.
Jusqu’à 6 heures ce mercredi, seize départements situés en région parisienne et dans le centre du pays demeurent en vigilance rouge, selon Météo-France. Au-delà de ce délai, seuls l’Yonne, l’Aube, le Cher et le Loiret conserveront ce niveau de vigilance, symbole d’une « vigilance absolue ».
Une dernière journée compliquée
Si les températures maximales seront plus fraîches, autour de 25 °C le long de la façade Atlantique, d’autres régions connaîtront encore des pics pouvant atteindre 39 °C, signant une journée difficile pour leurs habitants. Mardi, environ 2 200 écoles mal équipées, 12 collèges et un lycée ont dû fermer leurs portes, illustrant clairement l’inadaptation des infrastructures scolaires face aux enjeux du changement climatique.
Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a rappelé que « du fait du réchauffement climatique provoqué par l’homme, la chaleur extrême devient plus fréquente et plus intense », insistant sur la nécessité d’apprendre à vivre avec ce phénomène. D’ailleurs, le reste de l’Europe, notamment le Sud, a également été touché par ces vagues de chaleur, qualifiées de « tueuses silencieuses » par l’ONU. Des alertes ont été lancées du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, ainsi qu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse.
À Paris, la vigilance rouge a été déclenchée mardi pour la première fois depuis cinq ans, avec un thermomètre atteignant près de 38 °C. Pour limiter la pollution, les véhicules les plus polluants ont été interdits de circulation. Cette restriction, appelée « circulation différenciée », prendra fin ce mercredi à 6 heures, selon la Préfecture de police. Toutefois, la limitation de vitesse à 20 km/h de moins que la normale dans l’ensemble du Grand Paris reste en vigueur toute la journée, en raison d’une persistance de la pollution, notamment de l’ozone.
Un impact sur les violences de genre
Pour protéger les populations les plus vulnérables, notamment les personnes âgées, plusieurs mesures ont été mises en place à travers l’Europe. Par exemple, des visites guidées gratuites dans des musées climatisés sont organisées à Venise, tandis que les piscines sont gratuites à Rome. En Espagne, un protocole spécifique a été activé pour renforcer la protection des femmes vulnérables durant la période estivale, soulignant l’impact des températures élevées sur les violences de genre.
L’impact sanitaire de cette canicule se mesurera dans la durée. En France, le ministère de la Santé prévoit une première estimation de la surmortalité environ deux semaines après la fin de l’épisode. Cependant, des données plus détaillées, basées sur l’exploitation de statistiques médicales, ne seront disponibles qu’à l’automne.
