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Une machine qui chauffe, une étincelle, et ce sont des mois de travail qui s’embrasent. En Bretagne, les fortes chaleurs n’ont pas uniquement des conséquences sur les personnes, elles impactent également durement les activités agricoles. Depuis plusieurs jours, cette région, considérée comme l’une des plus agricoles de France, fait face aux ravages des incendies. En l’absence de pluie, les sols se dessèchent fortement, conduisant certains départements à activer la vigilance sécheresse.
À l’heure des moissons, le risque de départ de feu augmente considérablement. « On est souvent appelés l’après-midi ou en soirée, aux heures les plus chaudes. Les machines chauffent et ça s’embrase », explique un pompier d’Ille-et-Vilaine.
Jeudi, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) 35 est intervenu à deux reprises en quelques heures. D’abord pour un incendie dans une parcelle d’orge à Poligné : quatre hectares ont brûlé à proximité de la RN137, perturbant la circulation sur la route reliant Rennes à Nantes. Quelques heures plus tard, un feu de chaume s’est déclaré à Saint-Just, incendiant rapidement deux hectares malgré l’intervention d’une vingtaine de pompiers.
Des hectares brûlés sur l’ensemble de la région
L’Ille-et-Vilaine n’est pourtant pas le seul département affecté. Jeudi, les secours du Morbihan ont dû gérer plusieurs départs de feu. Quatre hectares de landes sont partis en fumée à Sauzon entre mercredi et jeudi, nécessitant d’importantes opérations d’extinction. Le lendemain, cinq hectares de chaume et un hectare de forêt ont brûlé à Néant-sur-Yvel, tandis que près de deux hectares de blé ont été détruits à Carentoir.
Même le Finistère, jusqu’à présent relativement épargné par les très fortes chaleurs, a été touché par des incendies récents.
Les pompiers lancent un appel à la vigilance auprès des agriculteurs et des habitants. « Il est fortement recommandé aux agriculteurs, aux entreprises de travaux forestiers et routiers de limiter leurs activités entre 13 heures et 21 heures, période particulièrement propice aux départs de feu », soulignent-ils.
Pour contrer ces risques, l’Office national des forêts (ONF) a augmenté et prolongé ses patrouilles de surveillance et d’intervention dans les zones les plus sensibles aux incendies, comme l’indique la préfecture d’Ille-et-Vilaine.
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