Magasins célèbres en péril à cause du coronavirus

par Olivier
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Magasins célèbres en péril à cause du coronavirus
États-Unis

Sears

Vous souvenez-vous des centres commerciaux ? Ces lieux qui offraient des salles de jeux, des boutiques de vêtements, des allées interminables où l’on pouvait trouver quantité de produits souvent superflus, à l’exception peut-être d’une nouvelle clé pneumatique chez Sears. À l’image du « p » muet dans le mot « pneumatique », la présence de Sears se fait désormais presque silencieuse.

Géant commercial autrefois florissant, profondément ancré dans l’histoire américaine — dont les catalogues étaient même un élément familier des toilettes de campagne — Sears, Roebuck and Company illustre, avec plusieurs autres grandes enseignes, une fragilité apparue bien avant que la crise du coronavirus ne force à instaurer la distanciation sociale et le confinement.

Plusieurs causes expliquent ce déclin du commerce de détail, autrefois pilier de l’économie américaine. L’essor même des centres commerciaux a souvent été pointé du doigt comme facteur d’érosion des centres-villes, jadis cœur névralgique du commerce, avec l’atout non négligeable de ne pas avoir à se soucier du stationnement. D’autres invoquent la commodité et l’efficacité croissantes du commerce en ligne, lui aussi libéré des contraintes du parking.

Certains centres commerciaux ont même été abandonnés, illustrant un véritable « apocalypse » du commerce physique, comme en témoignent les photographies saisissantes publiées par Business Insider. Avec la pandémie, les rares expériences restantes autour des centres commerciaux sont désormais fermées, participant ainsi à la lutte collective contre la propagation du virus.

Les centres commerciaux, des lieux peu propices à la solitude

Centre commercial presque vide

Cette fermeture intervient à un moment délicat, puisque le commerce de détail représente aujourd’hui un emploi sur quatre aux États-Unis, selon NBC News. Les demandes d’allocations chômage ont explosé, plongeant des millions d’Américains dans l’incertitude. Avec un nombre croissant d’employés mis au chômage partiel ou total, les consommateurs réduisent leurs dépenses à l’essentiel — se focalisant sur les courses alimentaires tout en continuant d’accumuler des stocks de papier toilette de manière parfois démesurée.

Des entreprises déjà fragilisées avant la crise sont aujourd’hui plus vulnérables que jamais. Même Walmart, un mastodonte du secteur, a dû diminuer ses heures d’ouverture, signe de l’ampleur de la crise.

Les prévisions, bien qu’incertaines, inquiètent même les analystes les plus prudents. Plusieurs grands noms du commerce national, comme Sears, J.C. Penney, Neiman Marcus ou J. Crew, sont menacés de disparition, souligne CNN. Sears continuait déjà de fermer des magasins et de licencier avant même la pandémie. J.C. Penney, Neiman Marcus et J. Crew, tous confrontés à des dettes importantes, peinent à s’adapter, notamment en raison d’une présence limitée sur le commerce en ligne. Si J.C. Penney garde une santé un peu meilleure que ses concurrents, Neiman Marcus et J. Crew, eux, se spécialisent dans des produits essentiellement non essentiels, ce qui complique davantage leur survie.

Enfin, les petites boutiques indépendantes risquent des pertes encore plus sévères dans ce contexte difficile.

Quand la vie reprendra un cours plus normal, l’Amérique aura, sans doute, profondément changé. Le visage futur du commerce de détail reste incertain et les projections actuelles ne sont que des hypothèses.

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