L’accident de bus qui a transformé Frida Kahlo

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
L'accident de bus qui a transformé Frida Kahlo
Mexique

Frida Kahlo

Née en 1907 au Mexique, Frida Kahlo a connu un début de vie marqué par le combat contre la maladie. Atteinte de la poliomyélite vers l’âge de six ans, elle dut rester alitée près de neuf mois. À son réveil, son pied droit et sa jambe demeuraient affaiblis, la contraignant à boiter. Son père, photographe d’origine allemande, insista pour qu’elle s’adonne à diverses activités physiques — football, natation, luttes — ce qui, pour une jeune fille de l’époque, était particulièrement insolite. Ce soutien précoce lui enseigna que les difficultés physiques ne déterminaient pas la fin d’une vie, une leçon qui allait s’avérer essentielle plus tard.

À 15 ans, Frida intègre l’École Préparatoire Nationale, où elle se fait remarquer parmi les rares étudiantes et s’engage politiquement. Membre de la Ligue des Jeunes Communistes puis du Parti Communiste Mexicain, elle s’implique dans la vie politique tout en continuant à affronter les séquelles de la poliomyélite. Cependant, un événement tragique allait bientôt transformer son destin.

À 18 ans, lors d’un malheureux trajet en bus avec un compagnon d’études, Alejandro Gómez Arias, le véhicule entre en collision avec un tramway. Frida est violemment blessée : une rambarde en acier traverse son corps, fracturant sa colonne vertébrale ainsi que son bassin. Rétablie après plusieurs semaines d’hospitalisation, elle commence alors à peindre, notamment un autoportrait qu’elle offre à son ami. Peu de temps après, en 1929, elle épouse Diego Rivera, muraliste mexicain et camarade communiste.

À partir de 1938, Frida Kahlo expose dans une grande galerie d’art à New York, où la moitié des œuvres présentées trouvent acquéreur. Sa notoriété grandit, tout comme ses relations artistiques avec des figures internationales telles que Pablo Picasso. Son œuvre, souvent composée d’autoportraits aux couleurs vives et à la forte symbolique, échappe à une classification simple. Elle refusait d’ailleurs l’étiquette de surréaliste qui lui avait souvent été attribuée, affirmant qu’elle ne peignait pas des rêves, mais sa propre réalité. L’intensité de ses toiles reflète à la fois la couleur, la joie, mais aussi la douleur, témoignant de son parcours unique et profondément humain.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire