La Tragique Histoire de Beethoven : Un Génie Éprouvé

par Zoé
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La Tragique Histoire de Beethoven : Un Génie Éprouvé
Allemagne

Histoire

Ludwig van Beethoven

Ludwig van Beethoven jouit d’une renommée telle que même ceux qui n’ont jamais écouté de musique classique connaissent son nom. Les quatre notes emblématiques de sa célèbre Cinquième Symphonie forment l’un des motifs musicaux les plus reconnaissables de l’histoire — vous les connaissez sans doute instinctivement.

Il est pourtant difficile pour le public moderne de mesurer à quel point l’œuvre de Beethoven, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, fut révolutionnaire. Avant lui, la musique était souvent perçue comme simple accompagnement d’œuvres écrites, comme l’opéra. Avec ses symphonies complexes et chargées d’émotions, Beethoven a bouleversé cette vision, démontrant que la musique seule pouvait constituer une expérience artistique d’une intensité exceptionnelle.

Si sa personnalité passionnée a traversé les siècles et ancré son nom dans la culture populaire, même les admirateurs fervents ignorent souvent que sa vie fut marquée par une série de drames personnels. Ces tragédies, profondes et réelles, ont nourri la force dramatique, l’émotion et l’intensité qui caractérisent ses compositions.

Voici donc quelques éléments sombres de la vie de Beethoven, une existence bouleversée par la souffrance mais qui a donné naissance à une œuvre magistrale et intemporelle.

Le lourd tribut familial de Beethoven : quatre frères et sœurs morts en bas âge

Nikolaus Johann Beethoven

Au XVIIIe siècle, la mortalité infantile atteignait des niveaux dramatiques, et l’espérance de vie moyenne restait très faible. La plupart des individus nées autour de l’an 1800 avaient peu de chances de dépasser quarante ans. Né en 1770, Beethoven vécut jusqu’à 56 ans, surpassant ainsi ces statistiques alarmantes, bien que la majorité de ses frères et sœurs n’ait pas eu cette même chance.

Selon les recherches du musicien et écrivain Georgina St George, Beethoven était le deuxième enfant sur sept nés de l’union de Johann van Beethoven et Maria Magdalena Keverich. Parmi ces sept enfants, seuls trois atteignirent l’âge adulte : Ludwig, Kaspar Anton Karl et Nikolaus Johann, ce dernier étant plus jeune que Ludwig. La vie fut cependant cruelle avec les autres enfants du couple.

L’aîné Ludwig Maria ne vécut que six jours. Sa sœur Anna Maria Francisca mourut quelques mois seulement après sa naissance. Le frère Franz Georg décéda à l’âge de deux ans, tandis que sa sœur Maria Margarita Josepha s’éteignit à un an en 1786. Cette même année, Beethoven perdit sa mère, probablement des suites d’une consommation, terme générique de l’époque désignant une maladie débilitante, vraisemblablement la tuberculose.

Dans un contexte historique où la mort frappait fréquemment, cette succession de pertes resta un choc dévastateur pour le jeune Ludwig Beethoven, un homme sensible et profondément artistique, façonnant sans doute son œuvre et sa personnalité empreintes de douleur et de résilience.

Beethoven était probablement dyslexique

Ludwig van Beethoven

Bien que la dyslexie n’ait été identifiée cliniquement qu’après sa mort, il est très probable que Beethoven ait souffert de ce trouble d’apprentissage. Son parcours éducatif fut tragiquement interrompu avec le décès prématuré de sa mère en 1786.

À seulement 16 ans, le jeune Beethoven fut contraint de quitter l’école pour assumer la gestion du foyer familial. Son père, Johann, tombait dans l’alcoolisme, tandis que ses jeunes frères nécessitaient des soins constants. Cette situation bouleversa profondément son apprentissage formel et limita ses possibilités d’étude.

Mais les difficultés allaient bien au-delà. L’écrivain Edmund Morris relève dans sa biographie du compositeur que, malgré la complexité et la précision de ses compositions musicales, Beethoven « ne savait ni multiplier ni diviser » et avait souvent du mal à écrire correctement la date, confondant certains chiffres. On rapporte également qu’il éprouvait des difficultés en orthographe.

Bien qu’il soit impossible de poser un diagnostic définitif sur la base de rares indications biographiques, la majorité des biographes suspectent chez Beethoven un trouble spécifique d’apprentissage. Ce constat est d’autant plus tragique que ces handicaps n’étaient pas reconnus à son époque. Même dans ses études musicales, il dut lutter contre l’impression erronée qu’il manquait d’intelligence.

Par exemple, un de ses premiers professeurs aurait déclaré : « En tant que compositeur, il est sans espoir. » Cette remarque témoigne du difficile cheminement de Beethoven face à des jugements sévères, alors qu’il allait devenir l’un des plus grands génies de la musique.

Son père était terrible

Johann van Beethoven and Maria Magdalena Keverich

Ludwig van Beethoven est né dans une famille dotée d’un héritage musical notable. Son grand-père, également nommé Ludwig, était un chanteur accompli et avait été nommé Kapellmeister de cour — un poste de directeur musical dans leur ville natale de Bonn, reconnu et prestigieux. Son père, Johann, possédait lui aussi une belle voix lorsqu’il était jeune et réussit à obtenir un poste de musicien de cour, tout en exerçant comme professeur de musique.

Cependant, Johann souffrait d’alcoolisme, un fléau qui finit par lui faire perdre sa voix et sa réputation. Cette dépendance rendit sa situation sociale et professionnelle de plus en plus fragile, compromettant sa capacité à subvenir aux besoins de sa famille.

Selon l’écrivain Kevin Martin, lorsqu’il réalisa que son fils Ludwig possédait un véritable génie musical, Johann s’inspira du succès vécu par la famille Mozart, qui avait largement exploité la précocité de Wolfgang en le faisant voyager à travers l’Europe. Il s’empara alors de l’éducation musicale de son fils dans l’intention de reproduire ce triomphe.

Cependant, cette éducation fut marquée par une rigueur extrême et une cruauté certaine. Johann réveillait brutalement Ludwig au milieu de la nuit pour qu’il joue devant ses amis ivres, ne cessait de le battre lorsque ses performances ne répondaient pas à ses exigences, et très rarement, voire jamais, ne le félicitait pour son talent ou ses progrès. Avec les années, l’alcoolisme de Johann s’aggrava, et après la mort de son épouse, il devint quasiment incapable de remplir ses responsabilités — tout en demeurant une figure aussi destructrice qu’inestimable dans la vie du jeune compositeur.

Il dut prendre soin de ses frères

Ludwig van Beethoven

En 1787, la mère de Beethoven succomba vraisemblablement à la tuberculose, plongeant ainsi la famille dans une situation dramatique. Ses deux frères, Kaspar et Nikolaus, étaient encore trop jeunes pour se débrouiller seuls. Parallèlement, leur père Johann sombra rapidement dans un alcoolisme sévère.

La perte de sa mère affecta profondément Beethoven. L’écrivain et historien Jim Powell rappelle que le jeune compositeur écrivait d’elle : « Elle était une mère si bonne et aimante, ma meilleure amie ! ». Pourtant, malgré cette douleur, Beethoven n’eut guère le temps de faire son deuil, car il devait retourner au foyer pour en devenir le chef.

Cela signifiait aussi mettre son propre parcours scolaire entre parenthèses. Alors qu’il suivait des cours à l’université de Bonn, il dut abandonner ses études pour subvenir aux besoins de la famille, Johann étant incapable d’assurer un revenu ou de s’occuper des plus jeunes. Beethoven fut contraint de donner des leçons de musique privées à quiconque pouvait l’engager, seulement pour nourrir ses proches.

Ce rôle protecteur envers ses frères, et parfois même envers leurs enfants, allait marquer toute sa vie. Souvent, cette protection prenait la forme d’un contrôle strict, tentant de diriger leurs comportements, tout en consacrant son temps et ses ressources à leur bien-être.

La malchance amoureuse de Beethoven

Lettre à l'Amante Immortelle de Beethoven

Beethoven ne s’est jamais marié, mais il fut un homme passionné, entretenant de nombreuses relations intenses avec des femmes tout au long de sa vie. Comme le souligne The Guardian, il était souvent attiré par des femmes qu’il ne pouvait pas avoir, en raison de leur statut marital ou des barrières sociales. Plusieurs d’entre elles lui rendaient cet amour tout aussi passionné.

L’aristocrate Josephine von Brunsvik, par exemple, envisagea d’abandonner sa vie aisée pour être avec lui, mais la peur de perdre la garde de ses enfants l’en empêcha.

Rien n’est toutefois plus poignant que la célèbre lettre de l’« Amante Immortelle », découverte après la mort de Beethoven. Dans ce courrier, il supplie une femme inconnue de le rejoindre, déchiré par la distance qui les sépare et s’interrogeant sur sa capacité à vivre sans elle. L’identité de cette mystérieuse destinataire demeure inconnue, même si l’experte Virginia Oakley Beahrs a avancé des arguments solides pour penser qu’il s’agissait de Josephine.

Cette énigme amoureuse constitue l’épilogue triste d’une existence solitaire, celle de l’un des plus grands compositeurs de l’histoire. Paradoxalement, cette vie amoureuse tumultueuse a inspiré nombre de ses œuvres majeures. « Für Elise », par exemple, est souvent associée à son amour non partagé pour une certaine Amalie Sebald. Si seulement Beethoven avait pu conjuguer génie musical et bonheur personnel…

Beethoven, un père probable d’un fils handicapé

Antonie Brentano

La vie personnelle de Beethoven, marquée par des amours non partagées, des pertes tragiques et de nombreuses difficultés, a clairement nourri sa créativité. Selon la chercheuse en musique Susan Lund, cette vie aurait pu être encore plus tourmentée et tragique que ce que l’on imagine.

Elle avance que Beethoven serait le père d’un enfant illégitime né d’une relation avec Antonie Brentano, une femme aristocrate (ci-dessus), et que son incapacité à s’impliquer dans la vie de ce garçon aurait inspiré certains de ses travaux les plus puissants et émouvants.

Lund soutient que Brentano serait la mystérieuse destinataire de la célèbre lettre intitulée « Immortal Beloved », où le compositeur exprime un amour passionné pour une femme anonyme qu’il ne pouvait pas rejoindre. À cette époque, Antonie vivait enfermée dans un mariage sans amour avec un riche aristocrate. En 1813, un an après cette lettre, elle donne naissance à Karl Josef.

Quatre ans plus tard, Karl Josef tombe gravement malade, perdant en grande partie ses capacités de parole et de mouvement. Ce n’est pas un hasard, selon Lund, si Beethoven traverse alors une période d’inactivité inhabituelle et de dépression : il était incapable de voir ou d’aider ce fils attribué, voire de le reconnaître publiquement.

Par ailleurs, Lund affirme que Beethoven a composé certaines de ses œuvres aux thématiques religieuses les plus marquées — malgré son athéisme — pour soutenir Antonie, profondément croyante, et communiquer avec elle de la seule manière possible, à travers sa musique.

Portrait de Ludwig van Beethoven

Contrairement à une idée reçue, Beethoven n’est pas né sourd. Selon Paul Wolf, professeur clinique de pathologie à l’Université de Californie, il commença à perdre l’audition à l’âge de 28 ans, un déclin progressif qui s’acheva vers ses 44 ans. Cette perte auditive pourrait être liée à la maladie de Paget, une affection qui provoqua également une croissance anormale de sa tête et de ses pieds.

Pour un homme dont la musique était l’essence même de son existence, cette tragédie revêtait une dimension dévastatrice. Beethoven se battit avec acharnement contre son handicap. Donato Cabrera, directeur musical de la California Symphony, relate que même en dépit d’une audition dégradée, il continua à se produire en public. Cependant, une fois complètement sourd, il se retira progressivement de la vie publique.

Il perdit d’abord la perception des notes aigües, ce qui le contraignit à privilégier les tonalités plus graves, encore accessibles à son oreille défaillante. Malgré cette cécité auditive, Beethoven conservait l’intelligence musicale nécessaire à la composition, ce qui est un témoignage frappant de son génie. Ses œuvres tardives révèlent un caractère plus sombre et plus colérique, sans doute le reflet d’un esprit tourmenté, blessé par le poids d’un don créatif d’une ampleur immense, mais marqué par une fin imminente qu’il ne pouvait qu’accepter.

En octobre 1802, à seulement 32 ans, Beethoven luttait déjà depuis plusieurs années contre une surdité grandissante. Malgré ses efforts pour trouver un remède, aucun traitement ne venait à bout de ce mal qui le rongeait. Dans un moment de profonde détresse, il écrivit le 6 octobre une lettre à ses frères Kaspar et Johann, lettre qu’il ne leur adressa jamais. Cette missive, découverte parmi ses affaires après sa mort et ouverte bien des décennies plus tard, est aujourd’hui connue sous le nom de Testament de Heiligenstadt.

Le Testament de Heiligenstadt de Beethoven

Ce document, empreint d’une sincérité crue, dévoile la douleur et le combat intérieur de Beethoven face à son isolement croissant. Peut-être conçue comme une forme de catharsis, cette lettre témoigne de son désespoir jusqu’à envisager le suicide. Cependant, il termine ce texte sur une note d’espoir et de force, affirmant que seule la vertu, ainsi que son attachement à l’Art, l’ont empêché de mettre fin à ses jours : « C’est la vertu seule qui m’a soutenu dans mon malheur ; je lui dois, ainsi qu’à l’Art, de ne pas avoir mis fin à ma vie par suicide. »

Ce tournant marque une étape capitale dans sa vie et ouvre une nouvelle ère dans sa carrière, que les spécialistes appellent sa Période médiane. Ce passage difficile révèle ainsi la détermination d’un homme qui, malgré la souffrance, choisit de poursuivre son chemin créatif avec courage et résilience.

Portrait miniature de Karl van Beethoven

Marqué peut-être par la perte précoce de sa mère et la cruauté imprévisible de son père, Beethoven dut endosser très jeune la responsabilité de ses frères cadets. Ce rôle, qu’il assuma dès l’adolescence, révéla un tempérament parfois autoritaire, particulièrement envers Kaspar, son frère aîné. En 1806, Kaspar épousa Johanna, une femme que Beethoven désapprouvait fermement, la jugeant « immorale » selon les chroniques de l’époque.

Au départ, Kaspar envisageait une garde partagée de leur fils Karl entre Johanna et Ludwig. Pourtant, deux jours avant sa mort, Kaspar céda la garde exclusive à Beethoven. Un dernier codicille attribuait toutefois la garde partagée à Johanna, provoquant une bataille judiciaire acharnée. Beethoven ne recula devant aucune manœuvre, allant jusqu’à prétendre que le « van » dans son nom lui conférait un statut noble — une affirmation infondée — pour asseoir son autorité.

En 1820, Beethoven obtint finalement la garde exclusive de Karl et se montra particulièrement rigoureux avec lui. Ce dernier s’enfuyait fréquemment chez Johanna. Une fois, Beethoven fit même appel aux autorités pour le ramener de force. Karl, en révolte, adopta un mode de vie que son oncle qualifiait d’immoral, alimentant l’intransigeance de Beethoven.

Cette tension culmina en 1826 lorsqu’un Karl désespéré tenta de mettre fin à ses jours. L’échec de cette tentative ouvrit toutefois la voie à une réconciliation fragile juste avant que Karl ne rejoigne l’armée. Ce fut leur dernière rencontre, marquant une relation conflictuelle et douloureuse.

Il s’est ruiné en prenant soin de son jeune frère

Ludwig van Beethoven

Beethoven consacra une grande partie de son énergie à prendre soin de ses frères tout en s’immisçant dans leur vie. En 1812, lorsque Kaspar tomba malade de la tuberculose, l’historien Jan Swafford rapporte que « dès ce moment, une bonne partie des revenus de Ludwig fut consacrée aux médecins et au soutien familial », ce qui compliquait la situation étant donné l’antipathie marquée entre Beethoven et Johanna, l’épouse de Kaspar.

L’historien Barry Cooper estime même que Beethoven dépensa l’équivalent de trois années de salaire pour les soins médicaux et autres frais liés à la maladie de Kaspar. Une somme considérable pour l’époque, financée par des prêts personnels que Beethoven peinait à rembourser dans des délais raisonnables.

La véritable tragédie réside dans le fait que, compte tenu des connaissances médicales limitées de l’époque, la tuberculose était alors une condamnation à mort inévitable. La question n’était donc pas de savoir si Kaspar succomberait à la maladie, mais plutôt quand cela arriverait. Malgré les efforts infatigables de son frère, Kaspar décéda en novembre 1815.

Après la perte de leur mère près de trois décennies auparavant, c’était à nouveau un être cher enlevé par la maladie, laissant Beethoven encore plus isolé et solitaire qu’auparavant.

Ses propres médecins l’ont probablement empoisonné

Portrait de Ludwig van Beethoven

La médecine moderne, que nous tenons pour acquise, était bien différente à l’époque de Beethoven. Les traitements médicaux pouvaient être aussi dangereux que bénéfiques. En avançant en âge, Beethoven fut en proie à de nombreux problèmes de santé. Lors de sa dernière année, il développa une jaunisse, caractérisée par une coloration jaune de sa peau, ainsi qu’un abdomen douloureusement distendu.

Pour tenter de soulager le compositeur, ses médecins drainèrent des fluides en perçant son ventre à l’aide d’un instrument, une pratique risquée à cette époque.

Selon des analyses rapportées par le LA Times, des scientifiques ont étudié les cheveux et os de Beethoven et concluèrent qu’il souffrait d’une intoxication aiguë au plomb, ce qui aurait pu contribuer à son décès. Le spécialiste en médecine légale Christian Reiter, qui examina des échantillons de cheveux du musicien en 2007, remarqua que les taux de plomb augmentaient significativement après chaque intervention médicale.

Il émet l’hypothèse troublante que les médecins auraient, sans le vouloir, aggravé son état par ces empoisonnements répétés au plomb. Pour une personne en bonne santé, ces niveaux auraient pu être supportables, mais Beethoven, affaibli par des années d’alcoolisme et plusieurs maladies, avait un foie incapable de filtrer efficacement les toxines.

Ainsi, même si Beethoven souffrait de multiples maux et risquait de mourir bientôt, cette intoxication au plomb issue de ses traitements médicaux n’a certainement pas amélioré ses chances de survie.

La douloureuse dernière maladie de Beethoven

La tombe de Beethoven à Vienne

Vers la fin de sa vie, alors qu’il approchait la soixantaine, Beethoven était confronté à une santé déclinante marquée par une douleur intense. Devenu complètement sourd, il souffrait également de divers maux : une mauvaise haleine persistante, des odeurs corporelles très désagréables et des coliques douloureuses liées à un abdomen fortement distendu. Ses médecins étaient contraints de percer son ventre à plusieurs reprises pour évacuer l’accumulation de liquide, sans toutefois réussir à soulager son immense souffrance.

L’autopsie révéla une série de graves affections contribuant à son état critique :

  • Une atrophie cérébrale avancée.
  • Une fibrose hépatique causée en partie par son alcoolisme. Beethoven, à l’instar de son père, était un consommateur assidu de vins fortifiés et aurait même accru sa consommation dans ses dernières années pour tenter d’atténuer ses douleurs abdominales.
  • Une hypertrophie du pancréas.
  • Des anomalies rénales.
  • Des taux élevés de plomb dans l’organisme, suggérant un empoisonnement possible, notamment à cause des instruments médicaux utilisés lors de ses soins.

Cette accumulation dramatique de pathologies a profondément fragilisé son foie ainsi que l’ensemble de son corps. Derrière ce génie qui a offert une beauté musicale inégalée au monde, Beethoven a connu dans ses dernières heures un calvaire physique d’une intensité presque insoutenable.

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