Découvertes étranges d’artefacts de la guerre d’Indépendance américaine

par Zoé
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Découvertes étranges d’artefacts de la guerre d’Indépendance américaine
États-Unis

Gravure colorée du combat lors de la bataille de Lexington

Les êtres humains ont toujours eu une part d’étrangeté, et cela n’a pas changé durant la période de la guerre d’Indépendance américaine. Ainsi, lorsqu’archéologues mettent au jour des artefacts de cette époque, ils découvrent parfois des objets pour le moins singuliers. Ce sont des trouvailles qui poussent à s’interroger sur les pensées et intentions de la personne qui a laissé ces objets derrière elle.

Parfois, ce n’est pas tant l’objet en lui-même qui surprend, mais plutôt les circonstances de sa découverte : comment il a pu se retrouver à cet endroit précis, la manière dont il a traversé les siècles ou les conditions exceptionnelles dans lesquelles il a été retrouvé. Dans plusieurs cas, ce ne sont même pas des experts qui ont fait ces découvertes insolites, ajoutant une dimension supplémentaire à cet étonnement.

De nouvelles trouvailles continuent d’émerger, près de 250 ans après la séparation des colonies d’avec l’Angleterre. Il est certain qu’encore aujourd’hui, enfouis sous la terre ou oubliés dans des caisses poussiéreuses, reposent d’autres artefacts étranges liés à cette période, attendant qu’un curieux les découvre. Voici quelques-uns des objets les plus surprenants dénichés par les archéologues en lien avec la guerre d’Indépendance.

Main tenant une balle de mousquet réplique de Valley Forge

Colonial Williamsburg continue de révéler les secrets de l’Amérique coloniale, même des siècles après. En 2024, des archéologues ont mis au jour des preuves d’un baraquement de la guerre d’Indépendance que des officiers britanniques avaient tenté de détruire. Parmi les artefacts découverts, plusieurs balles de mousquet portent des traces de morsures, une trouvaille rare et intrigante.

On a retrouvé des exemples similaires à Fort Ticonderoga, bien que la raison pour laquelle des soldats auraient mâchouillé leur munition demeure sujette à débat. Plusieurs hypothèses se font face :

  • Une balle de mousquet rugueuse, mordillée, pourrait infliger une blessure plus irritante et donc plus difficile à cicatriser, augmentant le risque de mortalité chez l’ennemi.
  • Les marques de dents auraient pu servir à appliquer un poison, rendant la balle encore plus létale. À l’époque, certains soldats croyaient fermement à ce procédé.

Après la bataille de Bunker Hill, le lieutenant britannique John Waller écrivait : « L’armée est en grande forme, emplie de rage et de férocité à l’encontre des rebelles, qui empoisonnaient et mordillaient les balles de mousquet pour les rendre plus fatales. » Ce témoignage souligne la croyance répandue selon laquelle ces morsures augmentaient la dangerosité des projectiles.

Une autre théorie controversée propose que les soldats mâchaient les balles pendant leur convalescence, notamment durant des interventions chirurgicales, afin d’atténuer la douleur. D’autres sources évoquent la possibilité qu’ils les mordillaient simplement pour étancher leur soif ou par ennui, le goût sucré de certaines balles semblant en faire une sorte de substitut au chewing-gum, qui n’était pas encore utilisé à cette époque.

Monument en hommage aux soldats d’ascendance africaine du 1er régiment du Rhode Island

En 2020, en triant des documents du XXe siècle dans une vieille boîte en carton moisi, Patrick Donovan, conservateur d’un musée dédié à la guerre d’Indépendance américaine, a fait une découverte bouleversante : une lettre écrite en 1781 par un soldat noir de la guerre révolutionnaire. Ce document est particulièrement précieux, puisqu’il s’agit de l’une des deux seules lettres connues rédigées par un soldat noir cette époque.

Peu nombreux étaient les soldats noirs engagés dans ce conflit, mais certains faisaient partie du Premier régiment du Rhode Island. Pour compenser leurs effectifs décimés, l’armée proposa la liberté aux hommes noirs esclaves qui accepteraient de s’engager pour la durée de la guerre, avec l’accord de leurs maîtres, qui étaient eux-mêmes indemnisés par l’État pour leur perte. Ce dispositif, loin d’être populaire, ne séduisit que 90 esclaves, tandis que moins de 200 hommes de couleur servirent au total.

Malgré leur faible nombre, ces soldats firent preuve d’un courage remarquable et participèrent à des combats importants. Cependant, la guerre laissa des séquelles physiques et morales. La lettre découverte est une supplication envoyée par Thomas Nichols, ancien esclave devenu soldat, à ses anciens maîtres Benjamin et Phoebe Nichols. Dans son texte, il exprime son désir profond de quitter l’armée pour retourner auprès d’eux, écrivant notamment : « …j’ai le souhait que le maître ou la maîtresse puisse… voir s’il est possible de me faire libérer de la guerre, car cela me déplaît beaucoup et nuit à ma santé… ». Malgré qu’il ait été déclaré inapte au combat et affecté à des tâches moins éprouvantes, Nichols ne put obtenir sa libération.

En 2021, un dendrochronologiste — un scientifique spécialisé dans l’analyse des cernes des arbres — travaillait au sein de la Schuyler House, une demeure datant de l’époque révolutionnaire située dans le parc historique national de Saratoga. Cette maison appartenait au général Philip Schuyler, membre du Congrès continental puis sénateur des États-Unis. Le bâtiment actuel a été érigé en 1777 après que les Britanniques eurent incendié l’ancienne résidence lors de leur retraite après une bataille. Il faut noter que cette maison était la demeure campagnarde du général ; sa résidence urbaine, le manoir Schuyler à Albany dans l’État de New York, est elle aussi un site historique reconnu.

Contraint de reconstruire rapidement après la destruction, Schuyler opta pour une habitation bien moins somptueuse que la première. La cuisine, par exemple, ne fut réellement aménagée qu’en 1780, soit plusieurs années après la reconstruction.

Extérieur du site historique General Schuyler House

C’est précisément dans cette cuisine que le dendrochronologiste fit une découverte surprenante en explorant un espace de dégagement. Ce qu’il trouva fut décrit dans le Centre Daily Times comme une sorte de « baguette magique rustique », un objet étrange dont l’utilité restait mystérieuse. Était-ce une énigme de plus liée à l’Amérique coloniale ?

Finalement, l’objet fut identifié grâce à l’expertise d’un groupe d’historiens et archéologues : il s’agissait d’une râpe à fromage, taillée dans du bois provenant probablement d’un ancien seau. Bien que certains indices laissent penser qu’elle daterait d’une période légèrement postérieure — entre 1785 et 1820 — cet ustensile demeure intrinsèquement lié à ce lieu emblématique de la guerre d’Indépendance.

Salle à manger de George Washington à Mount Vernon

Le domaine de Mount Vernon, résidence de George Washington, premier président des États-Unis, est bien plus qu’un simple monument historique visité par des milliers de personnes chaque année. C’est également un site archéologique actif. Lors d’un important projet de rénovation débuté en 2024, estimé à 40 millions de dollars, des archéologues ont exploré cinq fosses de stockage sous la cuisine du manoir et y ont découvert 35 bouteilles en verre datant du XVIIIe siècle.

Fait étonnant, 29 de ces bouteilles étaient intactes et contenaient des fruits parfaitement conservés : cerises, groseilles et cassis. Seule absence notable parmi cette incroyable trouvaille, le pawpaw, fruit favori de George Washington, qui semble ne pas avoir résisté aux préparations ou peut-être fut-il consommé en premier par le général lui-même !

Cette découverte remarquable est quasi sans précédent. Selon Jason Boroughs, archéologue principal de Mount Vernon, « Ces fruits soigneusement cueillis et préparés il y a plus de 250 ans offrent une opportunité rare d’approfondir nos connaissances sur l’environnement du XVIIIe siècle, les pratiques alimentaires dans les plantations et les origines de la cuisine américaine. » Mais cette trouvaille éclaire également un autre aspect historique essentiel.

Boroughs précise en effet que « Ces bouteilles et leur contenu témoignent du savoir-faire et des compétences des personnes réduites en esclavage qui assuraient la gestion des préparations culinaires, du verger jusqu’à la table. Parmi elles, Doll, la cuisinière arrivée à Mount Vernon en 1759 avec Martha Washington, responsable de la cuisine du domaine. »

L’espoir subsiste désormais qu’une partie des 54 noyaux de cerises extraits de ces bouteilles puisse être plantée, permettant ainsi de faire renaître un cerisier du XVIIIe siècle dans le paysage contemporain de Mount Vernon — un pont vivant entre l’époque révolutionnaire et le présent.

Baïonnette modèle Brown Bess avec étiquettes

Les baïonnettes étaient des armes courantes utilisées par les soldats des deux camps durant la guerre d’Indépendance américaine. Souvent plus efficaces pour vaincre l’ennemi que les mousquets auxquels elles étaient fixées, leur présence sur les champs de bataille était omniprésente. Pourtant, malgré leur usage répandu, découvrir même une seule baïonnette datant de cette période reste une trouvaille exceptionnelle pour les archéologues.

C’est précisément ce qui est arrivé lors d’une fouille archéologique au parc national de Valley Forge, en 2017. Après plusieurs années d’explorations sur le site, l’équipe ne s’attendait plus à de nouvelles découvertes. Lorsque leur détecteur de métaux signala la présence d’une première baïonnette, ce fut une surprise, mais la découverte de 29 autres immédiatement après dépassa toutes les attentes.

Jesse West-Rosenthal, doctorant en archéologie à l’Université Temple, expliqua que « Je n’ai jamais rien vu de semblable lors d’une seule fouille. On aurait dit que quelqu’un avait creusé un trou et jeté toute cette collection dedans. » Une telle accumulation d’armes dans un même emplacement est d’autant plus étonnante que cette armée naissante improvisait ses moyens au fil du conflit.

Le moment de cette découverte coïncide avec l’arrivée de la France dans la guerre, période décisive pour les colonies américaines. Il est probable que ce dépôt représente un assemblage d’armes abandonnées, remplacées ensuite par des équipements plus standardisés fournis par les alliés français, renforçant ainsi la puissance militaire coloniale.

Deux dés noirs et or sur fond blanc

Un adage militaire bien connu affirme que « la guerre est faite de mois d’ennui ponctués par des instants de terreur absolue ». Si l’auteur original de cette maxime reste inconnu, la plus ancienne utilisation d’une expression similaire remonte à la Première Guerre mondiale. Pourtant, il est probable que cette expérience ait été commune à tous les soldats, quelle que soit l’époque ou le conflit.

Cet ennui intense poussait les combattants à trouver toutes sortes de moyens pour passer le temps, même avec des ressources limitées. Durant la guerre d’Indépendance américaine, les soldats se divertissaient souvent avec des jeux de hasard. Faute de dés traditionnels, ils fabriquaient des pions improvisés à partir de matériaux disponibles, tels que des os ou des boulets de fusil. Le plomb doux des munitions, facile à façonner, se prêtait particulièrement bien à ce bricolage.

Plusieurs de ces dés artisanaux ont été retrouvés, parfois grâce au travail d’archéologues amateurs et de détecteurs de métaux, notamment dans des lieux emblématiques comme Valley Forge. Ces objets témoignent non seulement des moments de loisir dans la vie des soldats mais aussi de l’évolution des normes sociales et morales dans les colonies.

En effet, après la fondation des colonies par des groupes religieux très stricts, des tentatives furent faites pour interdire les jeux d’argent, notamment à Jamestown. Bien que la Bible évoque généralement le jeu de façon négative, elle ne contient pas d’interdiction explicite. Ainsi, soldats et civils prirent part aux jeux de hasard pour rompre la monotonie des longues journées, marquant une rapide démission des autorités face à la régulation des vices au fil de la guerre.

Une cabane coloniale sous la neige

En 2020, les habitants de Washingtonville, en Pennsylvanie, ont sans doute ressenti un certain soulagement en voyant enfin démolir un vieux bar condamné, devenu un véritable embarras pour la ville. Frank Dombroski, président du conseil municipal, expliquait à Newsweek que cet établissement typique de petite ville avait fermé ses portes il y a environ douze ans, et avait été déclaré dangereux trois ans et demi auparavant, étant depuis longtemps en très mauvais état.

Mais les entrepreneurs chargés de la démolition savaient qu’il ne fallait pas tout détruire. « Nous avons repéré des poutres situées à l’arrière de la vieille salle de bar, si belles que nous voulions absolument les préserver », confiait Tyler Dombroski, maire de la ville et fils de Frank, au Daily Item. Ce qui devait être une simple démolition s’est transformé en une découverte historique majeure : dissimulée derrière les murs se trouvait une maison en rondins datant de la période de la guerre d’Indépendance américaine, s’élevant sur deux étages. « Lorsque les ouvriers ont commencé à retirer les ajouts apportés au fil des années, les poutres apparurent peu à peu, puis toute la cabane en rondins. L’émerveillement fut général car il s’agit d’une structure très ancienne, datant probablement de 200 ans », racontait Tyler.

Face à cette trouvaille exceptionnelle, la communauté locale s’est mobilisée pour en sauver le maximum. L’association Montour Delong Fair a acquis le bâtiment symboliquement pour un dollar et l’a reconstruit dans l’enceinte de la foire locale. Malheureusement, seules les ressources récupérables ont permis d’ériger une version réduite sur un seul étage de l’originale. Aujourd’hui, cette cabane sert de petit musée et d’espace d’événements où se tiennent des reconstitutions historiques fidèles à l’époque révolutionnaire.

Une canonnière découverte au Ground Zero

Gravure colorée de New York au XVIIIe siècle

En 2010, lors des travaux préparatoires au Ground Zero pour la construction du One World Trade Center, des archéologues ont mis au jour une canonnière datant des années 1770, qui aurait patrouillé sur le fleuve Hudson pendant la guerre d’Indépendance américaine. Cette découverte extraordinaire s’est rapidement transformée en course contre la montre pour extraire le bois et le transférer dans un environnement adapté. En effet, après plus de deux siècles enfoui sous terre, le simple contact avec l’air risquait de détruire rapidement ce bois vieux de 250 ans.

La difficulté de cette opération fut telle que certains étaient opposés à toute tentative de récupération. David Emil, président de l’organisation en charge, expliqua au New York Times : « Le plan initial de la Port Authority consistait uniquement à documenter l’objet par la photographie. C’est la Lower Manhattan Development Corporation et son conseil d’administration qui ont insisté pour une préservation approfondie en tant qu’artefact. »

La majorité des pièces du bateau put finalement être récupérée. Ce dernier fut surnommé de manière officieuse le S.S. Adrian, en hommage à Joaquim « Adrian » Medeiros, le superviseur de l’équipe chargée du retrait minutieux des planches fragiles.

Une fois transportés à l’Archaeological Watercraft and Aircraft Conservation de l’Université Texas A&M, des experts consacrèrent 15 ans à sa préservation. Ce n’est qu’en 2025 que la canonnière atteint un état suffisant pour être exposée dans son lieu d’accueil définitif, le musée d’État de New York, où les travaux de conservation se poursuivent désormais à la vue du public.

Présentation muséale de la tente de Washington et autres artefacts

Lorsqu’une personne fait don d’un objet potentiellement précieux à une œuvre caritative, il arrive que ce dernier soit mis en vente aux enchères en ligne. C’est ainsi que Richard « Dana » Moore, en quête d’une trouvaille historique, est tombé sur un petit morceau de tissu orné d’un vieux mot affirmant qu’il provenait d’une des tentes militaires de George Washington. Malgré l’absence de preuves immédiates, Moore décida de miser 1 300 dollars pour acquérir ce fragment.

Ce pari reposait avant tout sur une intuition, au point que Moore garda ce secret pour lui quelque temps. Le risque fut finalement récompensé : après expertise, le tissu fut authentifié comme issu de la tente-marquis qui servait à George Washington de salle à manger lors des campagnes de la guerre d’Indépendance américaine. Cette pièce avait été volée en 1907 lors de l’exposition du 300e anniversaire de Jamestown à Norfolk, en Virginie, par un certain John Burns, un simple visiteur de l’événement.

Matthew Skic, conservateur de l’exposition Witness to Revolution: The Unlikely Travels of Washington’s Tent au Museum of the American Revolution de Philadelphie, qui a présenté cette découverte, explique : « Nous cherchons à en savoir davantage sur John Burns et son lien avec cette exposition. Notre investigation sur le contexte entourant ce ‘prêt’ non autorisé d’un fragment de la tente de Washington continue activement. » Cette quête historique met en lumière les mystères et les péripéties insolites qui entourent les artefacts de la guerre d’Indépendance.

Façade avant de la maison Pierce-Hichborn à Boston

Paul Revere, célèbre pour avoir fondé le premier réseau d’espionnage américain et pour sa cavale nocturne avertissant les colons de l’arrivée des troupes britanniques, était aussi un orfèvre talentueux. Sa demeure, toujours présente à Boston, se trouve à côté de celle de son cousin Nathaniel Hichborn. En 2017, une découverte imprévue dans la cour arrière de la maison de Hichborn a révélé un cabinet d’aisance (privy) regorgeant d’artefacts surprenants. Même si l’on ne peut pas affirmer que ces déchets proviennent directement de Paul Revere, les trouvailles offrent un éclairage fascinant sur le quotidien pendant la période de la Révolution américaine.

Les archéologues, comme Joe Bagley qui a dirigé les fouilles, examinent parfois ces fosses sceptiques à la recherche de restes humains anciens, y compris des excréments. Ces vestiges fournissent des indices précieux : ils permettent de déterminer les aliments consommés, la présence de parasites et l’état de santé des habitants. Ainsi, ces anciens cabinets servaient également de lieux d’abandon des ordures, offrant une mine d’informations rares sur la vie quotidienne de l’époque.

Avant la mise en place des services de collecte des déchets à la fin du XIXe siècle, les habitants enterraient leurs détritus dans leur jardin, les jetaient à la mer ou les dispersaient dans la cour. Ce mode d’élimination a permis de conserver de véritables « capsules temporelles » archéologiques. Dans cette fosse découverte à la maison Hichborn, les chercheurs ont déniché des objets étonnants, tels qu’un fragment de corail des Caraïbes et une pièce de porcelaine italienne datant des années 1630, soit parmi les plus anciennes poteries jamais mises au jour à Boston.

Gravure de la bataille de Lexington

Les batailles de Lexington et Concord sont célèbres pour leur impact dramatique sur l’histoire mondiale. Pourtant, les circonstances précises de ces affrontements restent plus floues qu’on ne pourrait le croire. Il ne s’agissait pas d’une escarmouche planifiée avec des plans de bataille élaborés et des régiments organisés des deux côtés.

Un fait remarquable pour les historiens est que, seulement quelques heures après le premier échange de tirs à Lexington le 19 avril 1775, le commandant britannique, le lieutenant-général Hugh Percy, a dessiné une carte de la bataille.

Cette carte a été quasiment ignorée pendant des siècles. Lord Percy est rentré en Angleterre tôt dans le conflit. Pendant près de 250 ans, ce document est resté parmi d’autres papiers, rangé dans une boîte appartenant aux ducs de Northumberland sur leur domaine dans le nord de l’Angleterre, sans que sa valeur ne soit reconnue.

Ce n’est qu’aux années 1960 qu’une équipe d’American Heritage l’a cataloguée, et ce n’est que très récemment, en 2024, qu’un autre groupe a procédé à une analyse approfondie.

Au-delà de son intérêt militaire, la carte est précieuse grâce aux détails que Percy a inclus, révélant la topographie des lieux. Comme le souligne Michael Ruderman, historien local, la carte esquisse la ligne de marche : le théâtre de la bataille et le territoire hostile qu’il a dû traverser cet après-midi-là. Percy y indique aussi des repères importants, comme la tour de l’Old Powder House qu’il a laissée sur sa gauche.

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