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Les drames causés par les tsunamis au cours de l’Histoire ont permis à l’humanité de mieux comprendre les risques et d’instaurer des mesures de prévention. Le mercredi 30 juillet 2025, un séisme majeur survenu au large de la péninsule russe du Kamtchatka, d’une magnitude estimée à 8,8 par l’Institut américain de géophysique (USGS), a déclenché une alerte au tsunami dans l’ensemble de la région Pacifique. Ce phénomène naturel peut engendrer des conséquences dévastatrices pour les populations côtières.
Le souvenir du tsunami du 26 décembre 2004 reste gravé dans les mémoires. Ce raz-de-marée avait ravagé les côtes d’une dizaine de pays d’Asie du Sud-Est, causant la mort de 220 000 personnes, l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières des temps modernes. À l’origine, un séisme d’une puissance équivalente à 23 000 bombes atomiques comme celle d’Hiroshima. Plus récemment, en mars 2011, un séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami avait touché le nord-est du Japon, provoquant environ 20 000 morts et disparus, ainsi que d’importants dégâts à la centrale nucléaire de Fukushima.
Comprendre le tsunami : un phénomène aux vagues rapides et monstrueuses
Un tsunami est généralement déclenché par un séisme sous-marin. L’énergie libérée par le choc sismique crée une onde qui gagne en intensité lorsqu’elle interagit avec le plancher océanique. Au départ, ce phénomène génère des vagues espacées et basses, car la masse d’eau est déplacée en profondeur le long des déformations du fond marin. Contrairement aux vagues classiques qui affectent uniquement la surface, ces mouvements d’eau importants se propagent sur toute la colonne d’eau.
Au fur et à mesure que cette onde s’approche des côtes, sa vitesse dimininue pour atteindre environ 800 km/h, tandis que la profondeur diminue aussi. Cette remontée du fond marin provoque une concentration de l’énergie de l’onde, qui se traduit par un ralentissement et un rapprochement des vagues, entraînant une hausse spectaculaire de leur hauteur pouvant dépasser les 20 mètres. Les tsunamis ont la capacité de parcourir des milliers de kilomètres sans perdre significativement leur énergie, rendant leur impact aussi imprévisible que dangereux sur des côtes éloignées du point d’origine.
Un exemple emblématique est celui du séisme chilien de 1960 d’une magnitude de 9,5, qui avait entraîné un tsunami dévastateur ayant atteint les côtes du Japon plusieurs heures plus tard.
Autres causes de tsunamis : au-delà des séismes
Si la majorité des tsunamis sont consécutifs à des séismes, d’autres causes existent. Des avalanches sous-marines, souvent déclenchées par des secousses sismiques, peuvent engendrer ces phénomènes, comme ce fut le cas en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1998 avec plus de 2 000 victimes. Les éruptions volcaniques, notamment celle du Krakatoa en 1883 entre Java et Sumatra, sont également à l’origine de tsunamis meurtriers, ayant causé près de 36 400 morts. Enfin, la chute d’un astéroïde dans l’océan peut provoquer des ondes similaires.
Des phénomènes météorologiques violents, tels que des échanges thermiques extrêmes entraînant des dépressions et des vents puissants, peuvent aussi produire de petits raz-de-marée. Ces événements, bien que moins destructeurs, montrent la diversité des sources de ces phénomènes.
Les régions particulièrement exposées
Les tsunamis ne sont pas limités à l’océan Pacifique. L’Atlantique et la Méditerranée ont également été touchés au fil de l’Histoire. L’historien romain Ammianus Marcellus rapporte qu’un raz-de-marée frappa la ville d’Alexandrie en Égypte en l’an 365. Aujourd’hui, la surveillance coordonnée des pays riverains du Pacifique permet une meilleure anticipation des dangers liés aux tsunamis.
Le mercredi 30 juillet, les autorités ont mis en garde contre des vagues pouvant atteindre entre 1 et 3 mètres dans plusieurs pays, notamment au Japon, aux États-Unis (Hawaï, Alaska) et dans d’autres territoires du Pacifique, soulignant l’importance des systèmes d’alerte et de prévention.
