Quelles seraient les conséquences d’une quarantaine nationale aux États-Unis ?

par Olivier
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Quelles seraient les conséquences d'une quarantaine nationale aux États-Unis ?
États-Unis

Quarantaine aux États-Unis

Le nouveau coronavirus a fait son entrée sur le sol américain, et selon les dernières nouvelles, la notion de « liberté » semble déjà remise en question dans certaines régions. Par exemple,
des villes comme San Francisco ainsi que cinq autres comtés de la baie ont déjà imposé un ordre strict de confinement indiquant que les déplacements ne sont autorisés que pour des nécessités essentielles bien définies. Cette tendance pourrait s’étendre dans le futur.

En mars 2020, des rumeurs circulaient concernant une possible invocation du Stafford Act par le président Donald Trump pour instaurer une quarantaine nationale obligatoire de 14 jours. En réalité, cette loi permet à l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) de coordonner la réponse face à des catastrophes majeures, mais jusqu’à présent elle a seulement été utilisée pour déclarer l’état d’urgence nationale lié au COVID-19.

Pour l’heure, aucune quarantaine totale n’a été mise en place à l’échelle du pays. La population est invitée à continuer son quotidien tout en respectant les gestes barrières recommandés par les autorités sanitaires, notamment le lavage régulier des mains et la distanciation sociale.

Crimes, sanctions et enjeux éthiques

Quarantaine

Selon Nicholas Florko de STAT, la quarantaine correspond à une période d’isolement destinée à identifier les personnes potentiellement infectées et à limiter la propagation de la maladie. Si le gouvernement devait imposer un tel confinement à l’échelle nationale, toute violation serait passible de sanctions pénales.

Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) précisent que toute interaction non autorisée avec l’extérieur pourrait entraîner une amende, voire une peine de prison. Le Congressional Research Service, quant à lui, évoque des sanctions pouvant aller jusqu’à 100 000 dollars d’amende, un an de prison, ou les deux cumulés.

Cette mesure comporte aussi de nombreux défis éthiques et juridiques à résoudre. Nancy Kass, adjointe à la direction du département de santé publique à l’Institut Berman de Bioéthique, souligne plusieurs préoccupations majeures, qui varieraient selon la région concernée. Parmi celles-ci figurent la nécessité d’assurer un revenu de remplacement aux personnes privées d’emploi pendant la quarantaine, le maintien de l’approvisionnement en produits alimentaires et la gestion du bien-être psychologique des confinés.

À ce titre, l’accès à des divertissements comme Netflix est même évoqué comme une considération éthique, soulignant l’importance de maintenir un équilibre mental pendant cette période d’isolement.

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