
Une simple recherche rapide sur Ernest Hemingway révèle qu’il est presque absurde de parler de « la maison » de cet écrivain comme si ce terme n’en désignait qu’une seule. Auteur de L’Adieu aux armes, Hemingway a en effet vécu dans de nombreuses résidences au fil de sa vie, dont cinq ont été officiellement inscrites au Registre national des lieux historiques des États-Unis, preuve de l’importance du temps qu’il y a passé, selon l’Associated Press.
Parmi ces lieux, on compte également une maison à La Havane, à Cuba, où l’écrivain a écrit certains de ses chefs-d’œuvre les plus célèbres. Au total, cela fait donc au moins six maisons emblématiques, confirmant que « la maison d’Ernest Hemingway » est un pluriel qui renvoie à une véritable constellation de demeures chargées d’histoire. Mais alors, quelle est la valeur actuelle de l’une de ces propriétés ?

À l’image du fauve insaisissable décrit dans La Courte Vie Heureuse de Francis Macomber, il est difficile de trouver des données financières précises et récentes concernant les résidences d’Hemingway. Toutefois, certaines ventes anciennes donnent une idée. Par exemple, en 2012, la maison d’enfance de l’écrivain à Oak Park, dans l’Illinois, a été vendue pour 525 000 dollars. C’est vraisemblablement là qu’il a écrit ses premiers chapitres pour L’Adieu aux armes.
Plusieurs de ses demeures sont désormais des musées, comme sa célèbre maison de Key West. Celle-ci fut un cadeau de mariage tardif offert par l’oncle de Pauline Pfeiffer, épouse d’Hemingway. Il l’acheta en 1931 pour la somme de 8 000 dollars, ce qui équivaut aujourd’hui à environ 134 000 dollars. Dans cette maison vivait aussi un célèbre chat à six doigts, devenu une véritable icône immortelle.
Hemingway tenta de recréer l’ambiance de Key West dans son refuge à La Havane, la finca Vigía, qu’il acquit en 1940 pour 12 500 dollars, soit l’équivalent de près de 230 000 dollars en 2020. C’est dans cette propriété cubaine qu’il écrivit plusieurs chefs-d’œuvre, tels que Pour qui sonne le glas et Le Vieil Homme et la Mer. Cette maison fut même impliquée dans un complot de la CIA approuvé à l’époque par JFK pour assassiner Fidel Castro, mais l’opération échoua.
