Virginie : l’État avec le plus de batailles lors de la guerre de Sécession

par Olivier
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Virginie : l'État avec le plus de batailles lors de la guerre de Sécession
États-Unis

La guerre de Sécession des États-Unis, qui s’est déroulée de 1861 à 1865, a transformé profondément la nation — de l’abolition de l’esclavage au renforcement du gouvernement fédéral — mais au prix d’un bilan sanglant : environ 620 000 morts, soit près de 2 % de la population. Bien que le conflit ait été d’envergure nationale, de la raid confédéré à St. Albans (Vermont) jusqu’à la bataille de Picacho Pass (Arizona), c’est la Virginie qui a concentré le plus d’affrontements.

La bataille de Chantilly en 1862 pendant la guerre de Sécession

La Virginie a vu deux batailles majeures encadrer le conflit

Le général Robert E. Lee se rendant au général Ulysses S. Grant

Richmond étant la capitale de la Confédération de mai 1861 jusqu’à la fin de la guerre, et Washington, D.C., la capitale de l’Union n’étant qu’à une centaine de miles, juste de l’autre côté de la frontière, la Virginie est devenue un enjeu stratégique majeur. L’État a accueilli plus de 2 000 batailles, escarmouches et engagements militaires, dont certaines des plus sanglantes du conflit. Vingt-six batailles majeures s’y sont déroulées, dont deux qui encadrent la guerre : la première bataille de Bull Run (Manassas) le 21 juillet 1861 et la bataille d’Appomattox Court House le 9 avril 1865, qui signe la défaite de la Confédération.

La première bataille de Bull Run, à 25 miles de Washington, a été la première grande bataille terrestre du conflit : les troupes rebelles ont mis en déroute des forces de l’Union qui tentaient de s’emparer de Richmond, révélant aux Nordistes la réalité d’une guerre longue et sanglante. Près de 3 000 soldats de l’Union furent tués, blessés, portés disparus ou faits prisonniers, et la Confédération déplora près de 2 000 pertes ce jour-là.

Quatre ans plus tard, la Virginie fut le théâtre de la bataille d’Appomattox Court House, à l’ouest de Petersburg, qui contribua à mettre un terme à la guerre. Le 9 avril 1865 — une semaine après la chute de Richmond — le général confédéré Robert E. Lee, coincé par les troupes de l’Union commandées par le général Ulysses S. Grant, capitula avec l’armée de Virginie du Nord.

Une variété de formes de combat en Virginie

Navires cuirassés s'affrontant pendant la guerre de Sécession

Outre le fait d’avoir abrité le plus grand nombre d’engagements de la guerre, la Virginie détient d’autres faits marquants. Deux des cinq batailles les plus meurtrières du conflit s’y sont déroulées : les Sept Jours de combats et la bataille de Chancellorsville. Les Sept Jours, près de Richmond du 25 juin au 1er juillet 1862, virent le général Robert E. Lee repousser les forces de l’Union dirigées par George B. McClellan, qui tentaient de prendre la capitale confédérée ; ces affrontements causèrent au total 36 463 pertes, se classant au deuxième rang des plus sanglantes de la guerre.

La bataille de Chancellorsville, du 30 avril au 6 mai 1863 dans le comté de Spotsylvania, entraîna 29 609 pertes et la mort du lieutenant-général confédéré Thomas « Stonewall » Jackson, faisant de cet affrontement le quatrième le plus meurtrier du conflit.

La Virginie fut aussi le lieu d’une innovation dans la guerre navale, lorsque deux cuirassés s’affrontèrent à Hampton Roads, sur la rivière James. Le 9 mars 1862, l’USS Monitor et le CSS Virginia (ancien USS Merrimack retapé) s’échangèrent des tirs pendant des heures : ces vapeurs blindés annoncèrent un nouveau type de navires de guerre, mais la rencontre se solda par une impasse.

La fin officielle du conflit ne fut proclamée par le président Andrew Johnson que le 20 août 1866. Pour la Virginie, cela signifiait reconstituer un État dévasté par les combats et les pertes humaines, mais aussi la liberté pour les personnes réduites en esclavage et la réunification avec la nation.

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