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Plongée dans l’Histoire Sombre de Vera Renczi, la Veuve Noire de Roumanie
Lorsque l’on évoque la Roumanie, l’esprit peut vagabonder vers les mythes et les légendes du passé illustre du pays. Revenant à une époque où les habitants croyaient en ces récits, on découvre un territoire imprégné d’histoires de créatures monstrueuses. Il y a le pricolici, la version roumaine du loup-garou, qui rôde dans les bois à la recherche de victimes innocentes. Un autre récit terrifiant est celui du căpcăun, un ogre à tête de chien connu pour enlever les femmes et les enfants qui passent trop près.
Cependant, aucun niveau d’imagination ne peut réellement capturer l’essence de la violence et de la terreur comme les actes d’une personne réelle. Quiconque étudie l’histoire de la Roumanie ne manquera pas de constater la violence infligée aux humains par leurs semblables. Les actes de barbarie dépassent de loin les limites des vies perdues lors des conflits armés. L’histoire roumaine regorge de personnes parmi les plus cruelles ayant foulé la planète. Parmi elles se trouve l’infâme Vlad Dracula, plus communément connu sous le nom de Vlad l’Empaleur.
Son règne en tant que souverain de la province de Valachie a entraîné la mort de milliers de Turcs envahisseurs. Il était tout aussi cruel envers les habitants de son domaine s’il les jugeait menaçants pour son pouvoir. Un monstre humain plus moderne est Vera Renczi, qui pourrait bien être la veuve noire la plus meurtrière du monde. Les rapports du début du XXe siècle lui attribuent de nombreux décès, son nombre présumé de tués se range parmi les femmes tueuses en série les plus meurtrières de tous les temps.
La Veuve Noire de Roumanie
En langage criminel, une veuve noire est une femme qui attire des hommes innocents dans sa toile avant de les saigner à blanc et de les laisser pour morts. Certaines veuves noires vont jusqu’à réellement tuer leurs partenaires. L’histoire regorge de femmes meurtrières, mais il faut peut-être une forme particulière de déviance pour se marier, s’accoupler et tuer à l’infini. Selon les allégations, Renczi aurait tué jusqu’à 35 hommes. Elle collectionnait les corps des hommes qu’elle séduisait et assassinait, cachant les cadavres dans des cercueils doublés de zinc dans sa cave.
Sur les hommes qu’elle aurait prétendument tués, 32 d’entre eux étaient des amants qu’elle avait séduits et éliminés. Deux des victimes étaient des hommes assez malheureux pour épouser la femme fatale. Et une victime aurait été son propre fils. Renczi n’a pas pu garder ses meurtres secrets indéfiniment. Elle aurait été découverte en 1925 et traduite en justice. Pour ses crimes odieux, elle a été condamnée à la réclusion à perpétuité où elle a vécu le reste de ses jours.
Avec 35 meurtres confirmés, on pourrait penser que Renczi serait finaliste pour le titre de la principale tueuse en série féminine, n’est-ce pas? Mais le problème est que cette meurtrière légendaire n’a peut-être tué aucun homme. Et qui plus est, elle n’aurait peut-être même jamais existé. Aucune source ne peut vérifier son existence.
Le Mystère Persistant
Les premières mentions connues de Renczi remontent à 1925 dans The Kingston Daily Freeman et The Danville Bee, lorsque ces organes de presse ont rapporté l’arrestation d’une femme en Roumanie qu’ils ont présentée comme une version moderne de Lucrezia Borgia. Dans l’article, Renczi aurait avoué les meurtres à la police, déclarant qu’elle les commettait quand ils « se fatiguaient de mon amour ». Les informations ont été fournies à la presse par O. B. Tolischus, listé comme « correspondant de l’Universal Service ». Outre les nombreux endroits où l’on trouve des mentions de Renczi sur internet, il n’y a aucune preuve tangible de sa présence dans les médias en dehors du récit original fourni par Tolischus.
En 1972, « Le Livre Guinness des Records » a tenté de vérifier la prétendue série meurtrière de Renczi. Le livre de référence annuel a tenté de la consacrer à l’infamie mais a abandonné l’entreprise lorsque la source n’a pu trouver aucune documentation réelle étayant son existence. Mais si elle n’était pas une personne réelle, alors d’où Tolischus a-t-il tiré l’histoire? Les détails de son arrestation et de l’aveu de sa culpabilité devant les tribunaux reposeraient sûrement sur un événement réel. C’est un mystère qui attend encore d’être résolu.