Savoir
Pour chaque mouvement activiste existe souvent une réaction opposée. Dans le débat climatique contemporain, Naomi Seibt — une Allemande d’une vingtaine d’années — est régulièrement présentée comme l’« anti‑Greta ». Se décrivant comme « sceptique du climat » et « réaliste climatique », elle conteste publiquement les discours alarmistes sur le changement climatique, adoptant un rôle symétrique par rapport à la militance de Greta Thunberg (The Guardian).

Alors que Greta Thunberg exhorte à « écouter les scientifiques » et interpelle dirigeants et acteurs économiques sur l’urgence climatique, Seibt affirme que « l’alarmisme climatique est, en son cœur, une idéologie méprisable anti‑humaine ». Elle va jusqu’à soutenir que, de nos jours, la « science du changement climatique » ne serait plus réellement de la science. Ce contraste a nourri l’image d’une jeune figure qui s’oppose frontalement à la mouvance écologiste juvénile.
Climat et intérêts financiers

Au-delà des discours, des éléments concrets interrogent les motivations et les réseaux qui soutiennent Seibt :
- Elle reçoit un soutien financier d’un institut conservateur, qu’elle décrit comme un « salaire mensuel moyen ». Dans le contexte allemand, cela a été estimé autour de 2 000 dollars par mois.
- Des enquêtes ont montré des connexions entre ce type de think tank et des responsables politiques, notamment des échanges visant à contester la science climatique au plus haut niveau (The Guardian).
- Seibt a pris la parole lors de rassemblements conservateurs de grande visibilité, ce qui a renforcé son profil public et médiatique.
- Ses références et ses soutiens personnels incluent des figures et des plateformes controversées : durant une séance de questions‑réponses, elle a cité le podcasteur Stefan Molyneux comme source d’inspiration (Business Insider).
- Elle a également pris la parole lors d’événements liés à l’Alternative für Deutschland, un parti souvent décrit comme comportant des éléments d’extrême droite ; des médias ont documenté les liens locaux entre certains membres de sa famille et des responsables de ce parti (Deutsche Welle).
Ces faits jettent un éclairage sur la façon dont discours, réseaux et financements peuvent interagir dans le débat public autour du climat, et sur la manière dont des figures comme Naomi Seibt influencent perceptions et discussions au sein des milieux politiques et médiatiques.
