Une civilisation perdue découverte en Turquie

par Olivier
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Une civilisation perdue découverte en Turquie
Turquie

Une stèle révèle une civilisation perdue

Ruines antiques en Turquie

À l’été 2019, une découverte fortuite a relancé les recherches sur une civilisation perdue en Anatolie. Un agriculteur, observant un énorme bloc de pierre partiellement enfoui dans un canal d’irrigation, a remarqué des signes gravés sur sa face — des caractères qui ont rapidement intrigué les spécialistes.

Examinée par des linguistes et des épigraphistes, l’inscription a été identifiée comme étant écrite en louvite, une langue répandue dans la région à la fin de l’âge du Bronze. La traduction a révélé quelque chose d’inattendu : il s’agissait d’une stèle proclamant la victoire d’un roi nommé Hartapu, laissant entrevoir l’existence d’un royaume jusque-là inconnu des historiens.

Représentation du roi Midas et sa fille

Cette découverte vient compléter d’autres mentions de Hartapu trouvées dans les environs, notamment sur des inscriptions proches d’un volcan local. Toutefois, la stèle récemment mise au jour, datée linguistiquement du VIIIe siècle av. J.-C., permet d’envisager que le site de Türkmen-Karahöyük fut la capitale de ce royaume retrouvé.

Le texte gravé sur la pierre évoque spécifiquement une victoire sur le royaume de Phrygie, célèbres pour les récits entourant le roi Midas. Ces éléments offrent une opportunité rare de distinguer les faits historiques de la légende, en particulier pour des personnages mythifiés comme Midas.

  • Langue retrouvée : louvite, utilisée dans la région au Bronze final.
  • Personnage central : le roi Hartapu, jusqu’ici peu connu des sources écrites.
  • Contexte chronologique : inscription datée vers le VIIIe siècle av. J.-C.
  • Importance : la découverte éclaire le paysage politique et les rapports entre royaumes de l’Anatolie ancienne.

En reliant ces indices épigraphiques aux données archéologiques du site, les chercheurs espèrent reconstituer l’organisation politique et l’influence de ce royaume oublié. La stèle agit comme un témoin direct qui éclaire une période trouble où mythe et histoire s’entremêlent.

Comme l’a résumé l’un des archéologues impliqués, James Osborne : « Cette stèle est une découverte remarquable et incroyablement chanceuse — mais ce n’est que le début. »

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