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Aux origines de Tombstone

Poursuivant notre exploration historique, il est difficile d’évoquer Tombstone sans imaginer des duels au pistolet et les frères Earp. Pourtant, la ville légendaire du Far West a commencé bien plus modestement. Ses premiers jours furent marqués par l’audace d’un prospecteur et la découverte d’un riche filon d’argent.
En 1877, le mineur Ed Schieffelin remonta vers les Dragoon Mountains, dans le sud-est de l’Arizona. Les soldats locaux le préviennent qu’il risquait plutôt de trouver sa propre pierre tombale que de l’argent ; Schieffelin leur prouva le contraire. Après avoir mis au jour une veine lucrative, il nomma ironiquement sa mine « Tombstone ».
- 1877 : arrivée d’Ed Schieffelin dans les Dragoon Mountains.
- 1879 : une agglomération du nom de Tombstone se forme près des fouilles.
- 1881 : le fameux affrontement de l’O.K. Corral place définitivement Tombstone sur la carte.
La découverte attira rapidement une population plus turbulente : joueurs, tenanciers de saloons et prostituées affluèrent, transformant la bourgade naissante en un lieu propice aux conflits. L’affrontement de 1881 à l’O.K. Corral contribua à forger la réputation sauvage et durable de Tombstone.
Reste la question de la réalité historique face aux mythes hollywoodiens : dans quelle mesure les récits populaires exagèrent-ils les faits ? Les éléments essentiels de l’histoire de Tombstone confirment toutefois que la ville mérite bien son surnom de « ville trop dure pour mourir », et la suite de cet article revient sur ces événements pour en distinguer le vrai du romancé.
Tombstone devient une véritable ville

Poursuivant sa fulgurante croissance, Tombstone prit rapidement l’allure d’une ville à part entière — au point d’étonner jusque son fondateur, Ed Schieffelin, dont la photographie reste emblématique.
Les chiffres illustrent ce boom démographique : le recensement de 1880 relève seulement 973 habitants, tandis que des sources locales contemporaines évoquent plusieurs milliers d’âmes, certains estimant la population réelle entre 7 000 et 9 000. Quoi qu’il en soit, la progression fut spectaculaire.
Avec cet afflux, les besoins quotidiens et les infrastructures se multiplièrent :
- commerces et mercantiles,
- boucheries et marchés,
- églises et écoles,
- banques et autres services financiers.
En contrepoint, la ville offrait aussi un visage plus turbulent : tripots, maisons de rendez‑vous et plus d’une centaine de saloons jalonnaient les artères. La présence d’aventuriers, hors‑la‑loi et gunfighters donna à Tombstone sa réputation sulfureuse.
Parmi les figures qui peuplèrent ses rues figurent des noms devenus légendaires :
- Wyatt, James et Morgan Earp, arrivés en 1879,
- Doc Holliday, présent à partir de 1880 selon plusieurs récits,
- des outlaws tels que Johnny Ringo, ainsi que Billy et Ike Clanton, Tom et Frank McLaury, et Billy Claiborne — tous liés au célèbre affrontement de l’O.K. Corral.
Cette concentration rapide d’habitants et de personnages plus ou moins recommandables forgea l’identité de Tombstone, préparant le terrain aux épisodes les plus célèbres et violents de son histoire.
Boothill n’est pas le seul cimetière de Tombstone

Tout le monde parle de Boothill, le cimetière le plus célèbre de Tombstone, où reposent notamment Billy Claiborne, Billy Clanton et les frères McLaury. On y trouve environ 349 sépultures et des pierres tombales repeintes ou restaurées, comme celle de Lester Moore dont l’épitaphe dit : « Four slugs from a .44, no Les, no More. » Le site attire de nombreux visiteurs et propose même une petite boutique de souvenirs consacrés aux cow-boys et aux outlaws.
Cependant, ce que beaucoup ignorent, c’est que la ville de Tombstone possède un autre cimetière, plus vaste et souvent jugé plus authentique pour qui souhaite découvrir les lieux de repos de ses anciens habitants. Ce cimetière municipal rassemble les sépultures d’environ 1 400 résidents et offre un regard complémentaire sur l’histoire locale.
Daté d’environ 1840, le cimetière municipal de Tombstone précède Boothill d’environ quarante ans. On y retrouve plusieurs figures marquantes de l’époque, notamment :
- Joseph Mackey « Mack » Axford, homme de bétail influent;
- le chef Nino Cochise, neveu de Geronimo;
- cinq hors-la-loi impliqués dans des homicides survenus à Bisbee, Arizona;
- Camillus Fly, photographe célèbre qui a documenté Billy Clanton et les frères McLaury après la fusillade de l’O.K. Corral (Fly deviendra ensuite shérif du comté en 1896).
Peu à peu, ce cimetière municipal gagne en reconnaissance pour l’importance historique de ses inhumations, complétant ainsi la mémoire du Tombstone légendaire et offrant aux visiteurs un autre visage du Far West.
Comment Wyatt Earp s’est‑il retrouvé à Tombstone ?

Pour comprendre le rôle qu’il jouera à Tombstone, il faut d’abord revenir sur le parcours de Wyatt Earp. Né dans l’Illinois au sein d’une famille d’agriculteurs itinérants qui s’installeront en Iowa, il voit sa vie bouleversée après la mort de sa première épouse.
Parti vers le Kansas, Earp se mêle aux milieux plus troubles de l’Ouest et connaît plusieurs démêlés avec la loi. Son aptitude à traquer un voleur lui ouvre pourtant les portes du service de police de Dodge City, où il finit par devenir marshal. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre Doc Holliday, futur compagnon d’armes, et Mattie Blaylock, une ancienne prostituée qui deviendra sa compagne.
Les événements se précipitent ensuite vers Tombstone :
- 1879 : Wyatt et Mattie arrivent à Tombstone, où Virgil Earp exerce la charge de town marshal.
- Virgil confie un emploi à Wyatt ; peu après, Morgan, un troisième frère, les rejoint.
- Avec Virgil comme marshal et ses frères comme policiers spéciaux, les Earp finissent par exercer une forte influence sur l’ordre local à Tombstone.
La situation personnelle d’Earp devient toutefois plus compliquée en 1880, lorsqu’il quitte Mattie Blaylock pour Sarah Josephine Marcus, une actrice d’origine juive qui était la compagne du shérif John Behan. Plusieurs historiens avancent que Josephine aurait elle aussi exercé la prostitution, ce qui nourrit les rumeurs et les tensions sociales de l’époque.
Quoi qu’il en soit, ces enchevêtrements sentimentaux et politiques montrent que la présence d’Earp à Tombstone s’inscrit dans un contexte trouble et conflictué — loin de l’image simplifiée du seul « héros » du Far West — et préparent le terrain des événements qui mèneront à l’affrontement de l’O.K. Corral.
Comment Doc Holliday est-il arrivé à Tombstone ?

Pour comprendre l’arrivée de Doc Holliday à Tombstone, il faut d’abord revenir à ses origines et à son tempérament. Né en Géorgie, John Henry Holliday débute sa vie d’adulte comme dentiste diplômé, mais sa carrière est bientôt brisée par la tuberculose. À la suite de cette maladie, il se tourne vers les jeux de cartes et les armes pour occuper son temps.
- Il aurait commis au moins un meurtre — peut‑être davantage — à Dallas avant de voyager à l’ouest.
- Ses pérégrinations le conduisent dans des lieux de réputation rugueuse, où il croise la route de Wyatt Earp.
- Les récits diffèrent : certains situent leur première rencontre à Fort Griffin, au Texas, d’autres à Dodge City.
Au même moment apparaît dans sa vie une femme qui le marquera profondément : Big Nose Kate. Les récits et rumeurs sur leur passé commun abondent, certains affirmant que Kate aurait eu un lien avec Wyatt Earp avant sa rencontre avec Holliday. Kate, pour sa part, a toujours nié ces insinuations, soutenant qu’elle a rencontré à la fois Earp et Holliday alors qu’elle travaillait comme danseuse et tenue de salle dans un saloon de Fort Griffin.
La relation entre Holliday et Kate est décrite comme orageuse et passionnée : chaque querelle est réciproque, et malgré des séparations fréquentes, aucun des deux ne semble capable de rompre définitivement. Lorsque les Earp passent par Prescott pour convaincre Holliday de rejoindre Tombstone, Kate accompagne finalement Holliday — un choix qui scelle son arrivée au cœur de l’une des villes les plus célèbres du Far West.
La vérité sur la fusillade de l’O.K. Corral

Quand on évoque Tombstone, l’image qui vient aussitôt à l’esprit est celle de la fusillade légendaire de l’O.K. Corral. Pourtant, les faits réels sont plus nuancés qu’une simple confrontation héroïque. Au printemps 1881, Wyatt Earp poursuivait des voleurs de diligences — souvent identifiés comme Billy Claiborne, Billy Clanton et Tom et Frank McLaury — quand il croisa Ike Clanton. Celui-ci, qui connaissait les suspects, aurait d’abord conclu un accord avec Earp pour les dénoncer, puis se rétracta, et des menaces commencèrent à viser les frères Earp.
Les tensions montèrent au fil des mois. D’après le témoignage d’époque, les Earps et Doc Holliday harcelèrent Billy Clanton et ses alliés, si bien que la situation dégénéra le 26 octobre 1881. En l’espace d’une trentaine de secondes, une fusillade mit fin à la vie de Billy Clanton et des McLaury. Wyatt et Holliday furent arrêtés et jugés; le procès fut finalement abandonné. Les représailles ne se firent pas attendre : quelques mois plus tard, Virgil Earp fut blessé et Morgan Earp fut assassiné.
Plus surprenant encore pour les visiteurs d’aujourd’hui : la fusillade n’a pas eu lieu à l’intérieur du corral reconstruit qu’on visite quotidiennement. L’affrontement se déroula dans une parcelle vacante à côté d’une pension où Holliday louait une chambre, sur Fremont Street (qui correspond aujourd’hui à la route U.S. 80). L’O.K. Corral actuel se trouve sur Allen Street, si bien que bon nombre de visiteurs passent en voiture sur le site historique originel pour se rendre au corral reconstitué.
Pour mieux saisir l’enchaînement des événements, voici les jalons essentiels :
- Mars 1881 : Wyatt poursuit les auteurs présumés d’un vol de diligence et croise Ike Clanton.
- Octobre 1881 : montée des tensions entre les Earps, Doc Holliday et les Clanton-McLaury.
- 26 octobre 1881 : fusillade de trente secondes ayant entraîné plusieurs morts.
- Après la fusillade : arrestations, procès abandonné, puis attaques et meurtres en représailles.
Cette section éclaire un pan essentiel de l’histoire de Tombstone et prépare la lecture des événements qui ont suivi, marquant durablement la mémoire du Far West.
Les Earps et les « dames de la nuit »

J. T. Parker and Co., Fort Scott, Kansas / Wikimedia Commons
Pour saisir l’atmosphère sociale de Tombstone, il faut tenir compte des liaisons entre certains membres de la célèbre famille Earp et le milieu de la prostitution. Wyatt Earp, en particulier, laisse derrière lui un parcours ponctué de relations avec des femmes de petite vertu : il a vécu dans une maison de tolérance en Illinois au début des années 1870 et y a même été arrêté pour fréquentation d’un lieu de mauvaise réputation.
Ces attaches se retrouvent aussi dans les proches d’Earp, et la vie personnelle des protagonistes reflète les ambiguïtés morales et professionnelles du Far West. À Tombstone comme ailleurs, frontières entre ordre public, commerce de la nuit et relations personnelles étaient souvent perméables.
- Mattie Blaylock : ancienne prostituée, profondément attachée à Wyatt Earp. Elle apparaît comme son compagnon dans les recensements de la fin des années 1870, mais souffrait de migraines chroniques et devint dépendante du laudanum. Elle mourra en 1888 d’une overdose intentionnelle.
- Bessie Earp : épouse de James Earp, originaire de Wichita (Kansas), connue pour avoir été « sportive » ou tenancière de maison close avant et après son mariage. Son activité à Tombstone reste incertaine faute de documents probants.
- Mary Katherine « Big Nose » Kate : figure notoire du milieu, ayant travaillé à Tombstone et antérieurement pour la maison tenue par Bessie en Kansas. Son surnom et sa réputation illustrent la célébrité parfois sulfureuse de ces femmes.
On rapporte aussi que Wyatt Earp aurait, à un moment donné, cédé un établissement lié au commerce du sexe et qu’il aurait apposé sa signature sur un grand nombre de licences relatives à ces activités, tant à Dodge City qu’à Tombstone. Certaines de ces pièces peuvent être contestées, mais elles alimentent l’hypothèse largement répandue selon laquelle les Earps, au moins dans leurs fonctions d’agents de l’ordre, exerçaient une influence notable sur cette industrie.
Cette dimension sociale et intime éclaire d’un jour différent les événements qui ont façonné la réputation de Tombstone et de ses acteurs. Elle prépare ainsi le terrain pour comprendre les tensions et rivalités qui culmineront lors de l’affrontement de l’O.K. Corral.
Autres femmes célèbres — et controversées — de Tombstone

Poursuivant l’exploration de la société de Tombstone, il faut rappeler que la ville minière attirait autant d’hommes que de femmes prêtes à tirer parti des circonstances. Les réseaux de prostitution y étaient multiples et variés, mêlant pauvreté, stratégie sociale et réputation publique.
Parmi les figures les plus connues figurent des femmes qui ont marqué la mémoire locale :
- Des noms comme Dutch Annie ou China Mary, enterrées au Boothill Cemetery, apparaissent fréquemment dans les récits de l’époque.
- China Mary se distingue par le contrôle qu’elle exerçait non seulement sur ses propres employées, mais aussi sur les prostituées d’origine asiatique de la région.
La plupart exerçaient dans de petites chambres appelées « cribs » ou dans des bordels misérables où les gains restaient modestes. Ces lieux étaient l’épine dorsale d’une économie souterraine, offrant peu de sécurité et peu de revenus pour la majorité des femmes qui y travaillaient.
Mais Tombstone comptait aussi des maisons plus huppées, des « parlor houses » destinées à une clientèle plus aisée. Les tenancières et les prostituées de ces établissements devaient s’acquitter d’amendes ou de licences pour pouvoir opérer en ville. De nombreux permis de prostitution portent une signature célèbre — certains authentiques, d’autres falsifiés — et l’un d’eux mentionne une certaine « Sadie Jo » du Bird Cage Theater.
Le nom « Sadie Jo » alimente la controverse : certains historiens voient en elle Sarah Josephine Marcus, une femme que Wyatt Earp appelait fréquemment « Sadie ». Si les deux identités coïncident, l’octroi d’une licence à cette personne illustre bien les liens ambivalents entre pouvoir public, intérêts privés et affaires sentimentales à Tombstone.
Cette ambivalence sociale — entre respectabilité affichée et compromis répandus — éclaire de façon saisissante la complexité de la vie quotidienne dans la ville légendaire de Tombstone.
Tombstone meurt… puis renaît

Historic American Buildings Survey / Wikimedia Commons
Après la fusillade de l’O.K. Corral, Tombstone connut encore près de deux décennies de prospérité. Mais la richesse tirée des gisements d’argent avait ses limites : lorsque les mines atteignirent environ 520 pieds sous la surface, elles commencèrent à s’inonder et l’exploitation déclina.
- La fermeture progressive des mines provoqua un exode : le recensement de 1900 signale moins de 700 habitants à Tombstone.
- Un film de 1925 montre une ville aux volets clos et aux vitres brisées, silhouette d’une cité en déclin.
- Ce n’est qu’à la fin des années 1950 que l’ancien palais de justice trouva une nouvelle vocation muséale, amorçant la sauvegarde du patrimoine local.
Des initiatives locales et l’engagement de commerçants contribuèrent ensuite à redonner vie aux rues historiques. Les efforts de restauration ciblés firent émerger des façades colorées et des attractions destinées à attirer les visiteurs, parfois dans un esprit résolument kitsch.
Dans les années 1970, la mise en scène touristique — avec, par exemple, des performeurs mécaniques et des spectacles reconstitués — popularisa une image amplifiée du Far West. Aujourd’hui, Tombstone combine patrimoine authentique et mise en scène touristique, offrant une version embellie de son passé qui explique son maintien comme destination historique en Arizona.
Tombstone et sa persona hollywoodienne

Poursuivant le fil de l’histoire, c’est en grande partie grâce à Wyatt Earp que Tombstone a retrouvé une seconde vie dans l’imaginaire collectif.
Après plusieurs années d’errance à l’Ouest aux côtés de Josie Marcus, Earp s’installe à Los Angeles en 1901 et se lie d’amitié avec des acteurs de l’époque.
En racontant et en enrichissant ses récits sur Tombstone, il devient peu à peu une figure du Far West sollicitée comme consultant sur les plateaux de cinéma, l’homme qui « savait » parce qu’il y avait assisté.
La mort d’Earp en 1929 n’interrompt pas l’intérêt d’Hollywood pour la légende du O.K. Corral ; au contraire, des dizaines de westerns voient le jour dans les années suivantes.
Ces films contribuent à fixer des images et des récits qui mêlent réalité et mythe autour de Tombstone, façonnant durablement sa réputation.
- Acteurs ayant incarné Wyatt Earp : Henry Fonda, Burt Lancaster, James Garner.
- Interprètes de Doc Holliday : Victor Mature, Kirk Douglas, Jason Robards.
Deux films récents, sortis à peu près à la même époque, incarnent bien cette rivalité narrative : Tombstone (1993), avec Kurt Russell et Val Kilmer, et Wyatt Earp (1994), porté par Kevin Costner et Dennis Quaid.
Les deux productions reprennent l’épisode du O.K. Corral avec des variations minimes dans l’intrigue, et le débat critique qui s’en est suivi a surtout porté sur la question de savoir lequel était le meilleur.
Beaucoup penchent pour Tombstone, en grande partie grâce à la prestation marquante de Val Kilmer dans le rôle de Doc Holliday, qui a su captiver le public et s’imposer comme l’un des atouts du film.
Ce pan cinématographique a donc contribué à pérenniser le mythe de Tombstone, entre histoire et fiction, pour les générations suivantes.
Que se passe-t-il à Tombstone aujourd’hui ?

Aujourd’hui, Tombstone n’est plus seulement un décor de western : c’est une communauté vivante et protégée, reconnue comme district historique national depuis les années 1960 et saluée pour ses efforts de préservation du patrimoine depuis 2009. Cette reconnaissance ne doit cependant pas faire oublier que la ville fonctionne au quotidien comme une cité moderne, avec des règles strictes visant à protéger ses bâtiments et ses artefacts.
La ville tient fermement à son intégrité historique : le pillage des sites et la recherche de trésors sont interdits, et toute activité publique — notamment les tournages — se fait dans le cadre de règles et de permis. Tombstone accueille néanmoins de nombreux visiteurs et productions cinématographiques désireuses de capter son atmosphère authentique.
Sur le plan touristique, attendez-vous à une expérience très « théâtrale » : certains visiteurs décrivent Tombstone comme « agréable mais très commerciale ». L’accès à la ville est libre, mais la plupart des attractions (musées, reconstitutions, promenades en diligence) sont payantes séparément, ce qui peut surprendre ceux qui s’attendent à tout voir gratuitement.
Malgré cet aspect marchand, plusieurs visiteurs recommandent les visites guidées (notamment le tram/trolley) pour mieux comprendre l’histoire locale — et apprécient que les animaux de compagnie soient souvent acceptés à bord et dans la plupart des boutiques. Les musées restent, pour beaucoup, le meilleur moyen d’accéder à la véritable histoire de Tombstone.
- Statut : district historique national et ville engagée dans la préservation du patrimoine.
- Règlement : chasse au trésor et détection de métaux interdits pour protéger les sites.
- À voir : musées, reconstitutions, balades en diligence ou en trolley (activités souvent payantes).
- Ambiance : commerces kitsch et boutiques à l’identité marquée, contrastant avec la chaleur des habitants.
En parcourant Main Street, on saisit combien le mythe du Far West est à la fois mis en scène pour les visiteurs et préservé par une communauté soucieuse de son héritage. La section suivante revient sur les événements qui ont forgé la réputation de Tombstone et explique comment la réalité historique s’est transformée en légende.
