La transformation de la voix de Clark Gable pour le succès à Hollywood
Les plus grands talents d’acteur ne se contentent pas de jouer un personnage, ils deviennent ce personnage. Cependant, ce que les fans ne réalisent souvent pas, c’est l’effort considérable que ces artistes entreprennent pour atteindre ce niveau. Clark Gable, réputé comme le Roi d’Hollywood, a acquis ce titre après un parcours semé d’embûches.
Gable a quitté l’école à 16 ans et a erré entre différents emplois avant de se lancer dans une carrière brillante à Hollywood. Ce tournant s’est produit lorsqu’il a croisé la route de Josephine Dillon, une talentueuse actrice qui devint sa femme en 1924. Elle l’a pris sous son aile et lui a enseigné des bases essentielles qui lui ont permis de se démarquer dans l’industrie. Dillon a entièrement transformé le jeune homme, y compris sa voix, le façonnant en star.
Le Gable séduisant et charismatique que nous connaissons aujourd’hui était très éloigné de l’aspirant acteur que Dillon avait rencontré. Selon la New York Film Academy, il avait une voix naturellement aiguë, et ce n’est qu’avec des entraînements intensifs qu’il parvint à la transformer en sonorités mélodieuses qui firent de lui une icône de l’industrie.
Une voix naturellement aiguë
Comme l’explique la New York Film Academy, la voix est influencée par la position et le mouvement du corps, et bénéficie grandement d’un échauffement, tout comme un athlète échauffe ses muscles. Les acteurs chevronnés apprennent à manipuler ces facteurs à leur avantage. Clark Gable a donc passé ses années formatrices à travailler minutieusement sur sa posture, sa respiration et son assurance. Au fil du temps, il a développé le célèbre ton et le registre de sa voix.
Au début, Hollywood ne pensait pas que Gable avait l’apparence d’une star. Louis B. Mayer des studios MGM avait même minimisé ses chances de succès, le qualifiant d’« inattrayant » et de « à grandes oreilles ». Le studio a joué un rôle dans sa transformation en lui faisant arranger ses prothèses dentaires et en l’encourageant à se muscler. Son goût pour les voitures et ses choix vestimentaires ont également été adaptés pour mieux correspondre aux standards de l’époque. Pourtant, Gable était fier de ses oreilles, qu’il appelait affectueusement ses « flops », et il a refusé de les faire recoller.
Malgré tout cela, Gable tenait à affirmer que l’étoile hollywoodienne et l’homme qu’il était étaient une seule et même entité. « Je ne suis pas un acteur et je ne l’ai jamais été. Ce que les gens voient à l’écran, c’est moi », a-t-il déclaré un jour.