Il a fallu plus de 35 ans aux sprinteurs d’athlétisme pour commencer à rattraper la vitesse fulgurante de Flo Jo — de son vrai nom Florence Delorez Griffith Joyner. Non seulement elle a remporté trois médailles d’or et une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988, mais elle a également écrasé la concurrence et laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du sport. Reconnaissable instantanément avec ses ongles colorés et ses justaucorps flamboyants, et portant un surnom mémorable et rythmique, le Comité International Olympique l’affirme : « Il n’y aura jamais une autre athlète comme Flo Jo. »
Et pourtant, comme c’est souvent le cas dans de telles histoires, Flo Jo est morte jeune. En 1998, seulement 10 ans après son triomphe olympique, elle a succombé à une crise d’épilepsie dans son sommeil et s’est étouffée. Selon World Athletics, elle souffrait d’une condition extrêmement rare appelée « cavernome cérébral » dont seulement 0,25 % de la population est porteuse.
Cette condition provoque l’accumulation de sang dans les espaces autour des vaisseaux sanguins du cerveau et de la colonne vertébrale. Un simple mouvement du cou pendant le sommeil, accompagné de quelques couvertures et oreillers, a suffi à mettre fin à sa vie.
Le chemin menant à la fin prématurée de Flo Jo a également été entaché par des accusations d’utilisation de drogues améliorant la performance. Selon CNN, Flo Jo qualifiait ces affirmations de « jalousie », et elle a même réussi 11 tests antidopage l’année de ses victoires olympiques. Néanmoins, ces accusations l’ont suivie jusqu’à sa nomination en 1993 au Conseil présidentiel sur la condition physique et jusqu’à son intronisation au Temple de la renommée de l’athlétisme en 1995. Mais même ces parcours ont été écourtés.
Une carrière post-olympique écourtée
Florence Griffith Joyner, surnommée « Flo Jo », a marqué le monde de l’athlétisme de son empreinte exceptionnelle, notamment avec des records jamais battus à ce jour : 10,49 secondes pour le 100 mètres et 21,34 secondes pour le 200 mètres. Modern track and fielders expected to exceed her performance long before today. Sha’Carri Richardson s’en est approchée, avec un temps de 10,65 secondes, mais le record de Flo Jo tient toujours. Comme l’a souligné son mari Al dans un entretien avec AP News, « L’héritage qu’elle a laissé, qu’elle ne savait même pas qu’elle laissait, c’est que ses rêves sont devenus les rêves de nombreuses jeunes filles. »
Malgré une carrière écourtée, la contribution de Flo Jo à la société ne se limite pas à ses exploits sportifs. Selon Biography, elle s’est investie dans plusieurs projets après les Jeux Olympiques. Nommée co-présidente du Conseil du Président sur le Sport, le Fitness et la Nutrition, un comité fédéral prônant un mode de vie sain, elle s’est également engagée auprès de sa propre organisation à but non lucratif, la Fondation Flojo, qui aide les personnes défavorisées. Le slogan de l’organisation, « Croire, Réussir, et Réaliser ! », reflète parfaitement la philosophie de Flo Jo. En plus de tout cela, elle a dessiné de nouveaux uniformes pour les Indiana Pacers et tenté sa chance dans le monde du cinéma.
Même si Flo Jo a accompli énormément en seulement 38 ans, son décès prématuré a freiné ce qui aurait pu être une contribution encore plus grande. Son œuvre et son héritage perdurent, mais il est certain que si elle avait vécu, elle aurait continué à être un modèle pour les jeunes femmes et aurait occupé une place prépondérante dans le domaine de la santé publique.
Une mort soudaine entachée par des accusations
La disparition de « Flo Jo » n’a pas seulement été soudaine, mais elle a également été le genre de décès insensé qui laisse beaucoup s’interroger sur la fragilité de la vie. Flo Jo n’était pas seulement en forme physiquement, elle était l’une des athlètes les plus élites du monde. Pourtant, une seule veine éclatée et elle mourut.
C’est précisément pourquoi la cause de décès de Flo Jo a ravivé les accusations qui avaient suivi la championne olympique tout au long de sa carrière. À son apogée physique à la fin des années 80, certains prétendaient que le physique et les compétences de Flo Jo provenaient de l’usage de drogues améliorant la performance. Selon The Guardian, Flo Jo affirmait que ses performances étaient dues à une alimentation saine, des vitamines et un entraînement incluant « 5 000 abdominaux par jour ». Al Joyner, son mari et entraîneur, déclara à CNN : « Je l’ai entraînée comme un homme. Nous faisions beaucoup de choses alors qu’ils font maintenant avec la nutrition. Ce qui la distinguait était sa concentration mentale et sa ténacité. » Néanmoins, l’autopsie de Flo Jo indiqua des complications potentielles dues à l’HGH — hormone de croissance humaine — incluant des organes de taille excessive qui pourraient avoir conduit à son anévrisme.
Tous ces résultats étaient inconclusifs, mais menaçaient tout de même de ternir l’héritage et le nom de Flo Jo, un effet secondaire triste de sa mort tragique. Cela dit, la question des drogues améliorant la performance revient sans cesse lorsqu’on parle de Flo Jo, même si c’est pour générer une controverse inutile. Bien que Flo Jo ne puisse pas se défendre depuis la tombe, d’autres le peuvent. Comme le cite CNN, Al Joyner à propos de son autopsie : « Ma femme a passé le test antidopage ultime. »