La Petite Maison dans la Prairie : Woke ou Visionnaire ?

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
La Petite Maison dans la Prairie : Woke ou Visionnaire ?
États-Unis

Un reboot controversé de La Petite Maison dans la Prairie

Les Ingalls font leur retour sur le devant de la scène ! Netflix s’apprête à lancer un reboot de La Petite Maison dans la Prairie, cette série emblématique créée par Michael Landon d’après les livres de Laura Ingalls Wilder, qui a fait ses débuts le 30 mars 1974 sur NBC. Ce projet suscite déjà des tensions : Megyn Kelly, une ex-journaliste de Fox News, a expressément menacé Netflix, déclarant qu’elle tenterait de « ruiner » le projet si celui-ci se transformait en une série « woke ». En revanche, Melissa Gilbert, l’interprète de Laura Ingalls, a pris la parole pour défendre la série originale, invitant les critiques à la visionner à nouveau.

Melissa Gilbert argue que la série, bien que familiale et traditionnellement paternaliste, abordait des questions complexes bien avant l’heure. Selon elle, La Petite Maison dans la Prairie traitait de sujets tels que la toxicomanie, le racisme et la violence domestique avec une sensibilité que peu d’œuvres de l’époque pouvaient égaler.

Thèmes controversés abordés avec audace

Olivia Gilbert rappelle que la série ne s’est jamais dérobée devant des thèmes difficiles. La perte d’un enfant, l’alcoolisme, et même le viol ont été des sujets traités sans détour dans des épisodes poignants. Ces intrigues montrent une série qui reflétait les défis de son époque, même sous l’égide d’un récit souvent encombré de bons sentiments.

Une représentation nuancée du racisme

Les livres de Laura Ingalls Wilder, originellement appréciés, ont été récemment retirés des listes de recommandations pour avoir véhiculé des discours racistes. Cependant, dans la série, Michael Landon a pris des libertés créatives. Des épisodes tels que « Le voyage » et « La sagesse de Salomon » présentent des personnages afro-américains de manière positive, enracinant ainsi la série dans le contexte des luttes pour les droits civiques des années 1970.

Une vision simpliste des autochtones d’Amérique

Malgré ces représentations, il est crucial de noter que la série marginalise souvent les histoires des Autochtones. Sur les 183 épisodes, seuls treize font mention des Amérindiens, et leur représentation est très limitée. La réalisation ne reflète pas fidèlement la réalité des violences vécues par les autochtones au cours de la conquête de l’Ouest, comme souligné par des critiques modernes.

Laura Ingalls, une héroïne hors normes

Bien que La Petite Maison dans la Prairie n’aborde pas directement des thèmes contemporains comme l’homosexualité ou la transidentité, Laura Ingalls peut être perçue comme une figure féministe avant l’heure. À travers ses actions, elle défie souvent les rôles de genre traditionnels, préférant l’aventure à des occupations jugées féminines. Benoit Lagane note que la série, tout en étant ancrée dans des valeurs conservatrices, montre un personnage principal qui s’épanouit à travers un parcours de rébellion contre les normes établies.

Ainsi, avec un reboot en préparation et une reevaluation continue de ses thèmes, La Petite Maison dans la Prairie demeure un sujet de débat passionné, oscillant entre nostalgie et critique contemporaines.

La Petite Maison dans la Prairie

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire