Les Dettes Hallucinantes de Marvin Gaye à sa Mort

par Olivier
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Les Dettes Hallucinantes de Marvin Gaye à sa Mort
USA

Marvin Gaye

Marvin Gaye a offert au monde bien plus que sa voix mélodieuse et son esprit poétique durant sa courte existence. Véritable icône de Motown, il est l’auteur de classiques intemporels comme « I Heard It Through The Grapevine » et « Let’s Get It On », ce dernier restant encore aujourd’hui source de gêne lorsqu’il est chanté en karaoké, près de cinquante ans après sa sortie.

Cependant, sa vie fut marquée par de nombreuses difficultés. En 1970, il perd sa partenaire de chant des suites d’un cancer du cerveau, traverse deux divorces et subit la violence d’un père ministre alcoolique, abusif, qui finira tragiquement par lui ôter la vie à la veille de son 45e anniversaire.

Dans les jours précédant sa disparition, Marvin Gaye était en proie à un stress financier intense. Contraint de vivre en exil fiscal en Europe pour fuir une dette d’arriéré d’impôts de 4,5 millions de dollars, il était aussi engagé dans une lutte coûteuse contre sa dépendance à la cocaïne.

Marvin Gaye sur scène

Au moment de son décès, la dette accumulée par Marvin Gaye atteignait la somme vertigineuse de 9,2 millions de dollars. Cette situation financière catastrophique, combinée à une santé mentale dégradée, l’a ramené à vivre chez ses parents, une étape que beaucoup d’adultes ont, plus ou moins, connue.

Le pire était que Gaye n’avait procédé à aucune planification successorale, vraisemblablement parce qu’il ne pensait rien laisser derrière lui. Seuls ses droits de propriété intellectuelle — droits d’auteur, image, et récit de vie — constituaient son principal capital.

Grâce à une gestion juridique habile, la famille a su transformer cette situation apparemment désespérée en opportunité. Le patrimoine de Marvin Gaye a permis non seulement de régler les dettes importantes envers le fisc, mais aussi de générer des revenus durables au bénéfice de ses trois enfants. Un exemple marquant est le procès pour plagiat intenté contre Robin Thicke et Pharrell Williams, qui a abouti à un dédommagement de 5,3 millions de dollars, la chanson « Blurred Lines » ayant été reconnue comme s’inspirant du tube de 1977 « Got To Give It Up ».

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