Le véritable motif du refus d’un titre honorifique par David Bowie
David Bowie, l’un des musiciens les plus imprévisibles de l’industrie du divertissement, a été approché pour recevoir un titre honorifique de la part de la reine, mais il a choisi de le décliner. En effet, Bowie a refusé deux distinctions, notamment un CBE en 2000 et une chevalerie en 2003. Le CBE, Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique, est le deuxième plus haut honneur de ce type, juste après le titre de chevalier.
Bowie aurait pu être récompensé pour ses contributions à la musique, un honneur qui n’aurait pas été déraisonnable, surtout lorsque l’on considère que Sir Elton John a été élevé au rang de chevalier en février 1998. Toutefois, Bowie a exprimé son refus, indiquant dans une interview qu’il ne voyait pas ce type de distinctions comme une reconnaissance valable. Il a déclaré que ces honneurs n’étaient « pas ce pour quoi il a passé sa vie à travailler ».
Dans une société où les chevaliers ne combattent plus des dragons, Bowie a résumé sa position en admettant qu’il ne savait pas réellement ce que signifiait être un chevalier. À ses yeux, cette reconnaissance lui semblait déconnectée de son identité artistique.
Le légendaire auteur de « Life On Mars » était connu pour ses réflexions profondes. En septembre 1995, il a suggéré que si l’humanité ne se concentrerait pas sur des certitudes, elle pourrait parvenir à une nouvelle compréhension philosophique de son existence. Pour Bowie, sa mission n’était pas d’être honoré par la royauté, mais plutôt de créer, d’innover et d’inspirer. C’est en cela qu’il a rejeté l’idée d’un titre honorifique.
Il est intéressant de noter que 2003, l’année où Mick Jagger a été fait chevalier, n’a pas suscité de rancœur chez Bowie. Il a clairement fait savoir que même si Jagger le choisissait, cela ne l’intéressait pas personnellement, affirmant sans ambages qu’il n’envisageait pas de recevoir un tel honneur.
Un autre facteur pourrait être le sentiment d’éloignement de Bowie vis-à-vis de son pays natal. Lorsqu’on l’a interrogé sur les raisons de son refus, il a répondu de manière énigmatique, indiquant qu’il ne pourrait fournir une réponse sérieuse que s’il vivait au Royaume-Uni.