Accidents tragiques au centre de parachutisme de Lodi

par Olivier
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Accidents tragiques au centre de parachutisme de Lodi
États-Unis

Skydivers en saut

Entre 2016 et 2020, 84 décès liés au parachutisme ont été recensés aux États-Unis, d’après les données de la United States Parachute Association. Fait alarmant, neuf de ces tragédies sont survenues en un seul endroit : le Lodi Parachute Center, situé dans le comté de San Joaquin, en Californie. Depuis son ouverture en 1964, ce centre a enregistré un total de 22 morts en pratiquant le saut en parachute.

Le 17 avril dernier, un nouvel accident fatal est survenu : Sabrina Call, parachutiste expérimentée de 57 ans, est devenue victime d’un encombrement de son parachute qui ne s’est pas ouvert correctement, entraînant sa mort, selon le média local SF Gate.

Le Lodi Parachute Center, fondé et dirigé par Bill et Kathy Dause, propose des sauts en tandem accessibles aux novices comme aux parachutistes aguerris. Le centre vante des tarifs parmi les plus bas au monde, offrant également des formations pour ceux désirant s’initier sérieusement à ce sport extrême. Malgré ces promotions, aucune mention claire des mesures de sécurité ne figure sur leur site, qui préfère mettre en avant les paysages pittoresques de la région viticole environnante ainsi que les souvenirs vidéo et photos offerts après chaque saut.

Le propriétaire, Bill Dause, se présente comme une « légende du parachutisme » avec 55 années de pratique quotidienne, ce qui souligne un certain degré d’expérience au sein de l’établissement.

Saut en parachute

Cette série noire s’est aggravée avec une condamnation judiciaire lourde : en mars dernier, le centre a perdu un procès amenant à un dédommagement de 40 millions de dollars après la chute mortelle d’un tandem – un jeune de 18 ans et son instructeur – en 2016. Les parachutes n’avaient pas pu s’ouvrir, et le juge a semblé souligner des manquements dans la formation d’un instructeur encore en période probatoire, selon le Los Angeles Times.

De plus, des plaintes dénoncent un environnement de travail problématique, évoquant la consommation de substances comme la kétamine, le LSD à faible dose et le cannabis par des instructeurs tandem, ainsi que des défaillances dans la vérification des qualifications des employés. Ces accusations, relayées auprès de l’aviation civile américaine (FAA), soulignent des risques de sécurité évitables si seules des personnes expérimentées et rigoureusement formées étaient aux commandes.

Face à ces critiques, Bill Dause a réagi en déclarant à la chaîne locale KCRA que « tant de désinformations circulent » et qu’il faut « avancer malgré la tristesse », comparant ces accidents à d’autres tragédies imprévues comme des accidents de voiture.

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