Savoir
Entre 2016 et 2020, 84 décès liés au parachutisme ont été recensés aux États-Unis, d’après les statistiques d’une association nationale. Il en ressort que neuf de ces tragédies sont survenues dans un seul établissement en Californie, situé dans le comté de San Joaquin, où depuis 1981, 22 personnes ont perdu la vie en pratiquant ce sport.
Le centre, fondé en 1964 et dirigé par Bill et Kathy Dause, se présente comme le fournisseur de sauts en parachute à des tarifs attractifs. Le concept est simple : vous payez et vous sautez, que vous soyez novice ou expert. Bien que le site mette en avant des panoramas exceptionnels sur les vignobles locaux et même une offre de formation pour les passionnés désirant s’initier plus profondément à cet art, il est étonnant de ne trouver aucune mention explicite liée aux dispositifs de sécurité.
Cette absence d’implication sur la sécurité soulève des interrogations particulièrement fortes. D’une part, on vante l’expérience de Bill Dause, qualifié de véritable légende du parachutisme après 55 années de pratique quotidienne. D’autre part, les récents incidents, dont la mort d’une parachutiste expérimentée en raison d’un déploiement partiel de son parachute, alimentent les critiques et les inquiétudes.
Les polémiques se sont intensifiées après qu’un règlement de 40 millions de dollars a été prononcé suite à la tragédie de 2016, où un jeune de 18 ans et son instructeur ont perdu la vie lors d’un saut en tandem. Des accusations ont émergé concernant la formation insuffisante de certains instructeurs et leur comportement, fortement critiqué par des personnes sensibles aux normes de sécurité et d’encadrement strict. Par ailleurs, plusieurs témoignages dénoncent des pratiques inappropriées et un manque de contrôle sur le nombre réel de sauts effectués par le personnel.
Malgré ces controverses, la direction du centre minimise les faits en évoquant le caractère imprévisible des accidents, les comparant à des incidents de la vie courante. Les avis divergent sur l’adéquation entre l’expérience affichée par l’établissement et les normes strictes que requiert une activité aussi périlleuse.