Le suicide tragique d’un adolescent en Haute-Savoie
La douleur d’un jeune homme de 17 ans, Yanis, a trouvé son issue tragique après la libération de son agresseur sexuel. Quelques jours avant son anniversaire, le 30 avril, il a mis fin à ses jours, selon des informations rapportées par France 3 Alpes. Il craignait de croiser l’individu, qui avait retrouvé la liberté en février, et exprimait des peurs quant à ses possibles agissements futurs.
L’agresseur, condamné à cinq ans de prison en octobre 2023 pour des faits d’agression sexuelle, a pu bénéficier d’un aménagement de peine justifié par son « bon comportement » en détention. Ce retour chez lui, à seulement trois kilomètres de la maison de Yanis et de sa famille, a soulevé de vives inquiétudes. La famille connaissait bien l’agresseur, qui était un ami de longue date et un ancien voisin, comme le souligne Farid, le père de Yanis. Il se remémore des moments où l’agresseur interagissait avec les enfants.
L’appel désespéré des parents
Face à ce drame, les parents de Yanis ont décidé de s’adresser au ministre de la Justice, Gérald Darmanin, en lançant un appel à l’action : « Faites quelque chose. Merci beaucoup. » Le père de Yanis exprime une colère palpable envers le système judiciaire, ne comprenant pas pourquoi ils n’ont pas été avertis de la libération de l’agresseur.
Le père, devenu un porte-parole de la douleur des victimes, plaide pour la création d’une législation qui informerait systématiquement les victimes et leurs familles lors de la sortie de prison des agresseurs d’enfants. Bien qu’ils aient été informés qu’un courrier avait été adressé par le juge d’application des peines, celui-ci leur aurait été inexpliqué.