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L’enquête sur le meurtre de Vittorio Boiocchi
Le 11 avril, l’enquête pour élucider le meurtre de Vittorio Boiocchi, abattu en octobre 2022 près de son domicile à Milan, a connu un tournant décisif avec l’arrestation de six suspects. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir joué divers rôles dans l’organisation et l’exécution de cet assassinat qui a choqué le milieu sportif et criminel.
Profil de Vittorio Boiocchi
Vittorio Boiocchi, âgé de 69 ans, était une figure notoire du milieu ultra, ayant dirigé la « Curva Nord », le principal groupe de supporters de l’Inter Milan. Son passé judiciaire était chargé, avec une condamnation dans les années 1990 à plus de 20 ans de prison pour trafic de drogue. Bien qu’il ait été banni des stades, il a continué à exercer une influence considérable au sein des ultras de l’Inter Milan.
Contexte du meurtre
Son exécution par balles, survenue en périphérie de Milan, est perçue par les enquêteurs comme une conséquence d’une féroce lutte d’influence pour le contrôle des revenus générés autour du stade San Siro, notamment la billetterie, les parkings et d’autres sources de revenus lors des matchs. Cette bataille pour le pouvoir au sein de la tribune nord, bastion historique des ultras, a conduit à des tensions croissantes au sein de la communauté des supporters.
Les suspects arrêtés
Parmi les suspects, Andrea Simoncini, identifié comme un proche de la mafia calabraise ‘Ndrangheta, et Daniel D’Alessandro sont accusés d’avoir effectué le meurtre. Simoncini a été arrêté en Calabre, tandis que D’Alessandro a été interpellé en Bulgarie. Les quatre autres suspects, déjà incarcérés depuis septembre 2024 pour une affaire liée, sont jugés comme les organisateurs de cet acte criminel.
Les organisateurs et leurs liens
Andrea Beretta, qui a succédé à Boiocchi à la tête des ultras de l’Inter, fait partie des suspects incarcérés. Il est également poursuivi pour le meurtre d’un autre supporter, Antonio Bellocco, lors d’une altercation à Milan. Ses déclarations à la justice sont considérées comme cruciales par le parquet. Les autres individus impliqués, Marco Ferdico, Gianfranco Ferdico et Cristian Ferrario, sont également actifs dans le milieu ultra et présentent un tableau complexe d’allégeances et de rivalités.