Le procureur de la République d’Evry a tenu une conférence de presse concernant l’affaire du meurtre de Louise, une collégienne de 11 ans, survenu le 7 février dans l’Essonne. Les faits se sont déroulés en l’espace de moins de trente minutes. Voici les éléments clés de cette enquête :
- À 13h48, après la fin des cours, Louise informe une amie par téléphone qu’elle rentre chez elle.
- Son trajet de 11 minutes relie le collège d’Epinay-sur-Orge à son domicile à Longjumeau.
- À 14h07, aucune activité n’est plus enregistrée sur son téléphone.
Dans le même temps, le suspect, un étudiant en BTS informatique de 23 ans résidant toujours chez ses parents, sort de chez lui après une altercation sur le jeu en ligne Fortnite. Selon les déclarations du procureur Grégoire Dulin, cet individu, décrit par sa sœur comme violent et agressif, avait l’habitude de quitter le domicile lorsqu’il se sentait en colère.
L’enquête révèle que le suspect était en quête d’une expiation de sa colère en voulant « voler ou racketter » quelqu’un. Ce jour-là, il croisa fortuitement Louise et la conduisit dans le bois des Templiers. Face aux cris de la jeune collégienne, il paniqua, la fit chuter et lui porta plusieurs coups de couteau. L’autopsie a démontré que la victime ne subit pas de violences sexuelles et que des traces sur ses mains indiquent qu’elle s’était défendue.
Après son geste, il retourna chez lui où il se trouvait en compagnie de sa sœur et de sa petite amie. Dans la salle de bains, il sollicita des pansements pour des blessures, prétextant une chute avant d’avouer, lors d’un premier interrogatoire, avoir perpétré l’acte contre une collégienne qu’il ne connaissait pas.
Les circonstances de la disparition de Louise se précisèrent rapidement. Dès 14h10, sa mère constata sur une application que le téléphone de sa fille était éteint, ce qui amena l’ouverture d’une enquête pour « disparition inquiétante ». Les recherches intensives débutèrent aussitôt :
- À 21h39, l’odeur de piste était perceptible dans les abords du bois grâce à l’intervention d’un chien de recherche.
- À 23h00, les opérations se poursuivirent et le corps de Louise fut découvert dans la nuit, précisément à 1h50.
Parallèlement, l’analyse des caméras de vidéosurveillance de Longjumeau permit d’identifier le suspect, dont la reconnaissance fut confirmée par sa sœur et sa compagne lors d’une enquête de voisinage. Des blessures constatées sur l’une de ses mains furent initialement attribuées à un accident domestique. Le 10 février, il fut interpellé au domicile familial et finit par avouer les faits le lendemain à 18h45. La preuve fut définitivement établie le même jour, lorsque son ADN fut retrouvé sur le corps de la jeune victime.
Face à ces révélations, le procureur d’Evry a requis une détention provisoire pour le suspect, tandis que sa compagne fait l’objet de poursuites pour « non-dénonciation de crime ».
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